& par conféquent ia latitude de cette pointe doit, être «te
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C e qu’on appelle Foulpointe eft une groflè pointe au Sud,
d’où part ie prolongement du reflif; cette pointe ou efpèce
de cap, a fix cents pas de largeur à fa bafe; mefurée actuellement
, elle eft de trois quars de lieue plus méridionale que
la pointe du Nord-eft du reftif, & par coniequent la latitude
de cette pointe eft de 4 1 ' 30".
La groifeur du volume & le grand nombre de planche#
qui y font, n’ont pas permis de donner un plan plus défaille
de Foulpointe que celui que l’on voit dans fa planche de ia
baie du Fort-dauphin : le Barachoua y occupe un très-petit
efpace; mais il eft dans ia proportion qu’il doit avoir, puifque
fon ouverture ou entrée & fa plus grande largeur, n’ont pas
plus de foixante-dix à quatre-vingts toifes de largeur. Au
furplus, par le moyen des réfûltafs que j’ai donnés ci-deilus
des diftances refpeélives de tous les points de cette côte, &
de celles à la perpendiculaire & à la méridienne, on fera
toujours à portée de fe faire - un plan à grand point de ce
Barachoua.
A r ï i c l ê B ü i t ï É m- e.
Détermination de la pointe à* de la roche d’Itapère & dit
cap Ramas.
L a prefqu'île du Fort - dauphin, entre - Coupée de monticules
qui fe mafquent jes unes les autres, très-étroite & très-
bornée d’ailleurs , n’offre que des elpaces très-petits & peu
propres à déterminer de grandes diftances : il fallut cependant
m’accommoder à ce terrein.
Je mefurai donc une longueur très-unie, mais très-peu
étendue, en partant du Fort & en allant dans ie Sud-Oueft;
je mefurai cette diftance, dis-je, avec le même loin qu’on a
déjà vu à Foulp&inte & à ia baie d’Antongil, & je la trouvai
de deux cents quatre-vingt-dix toifes : avec cette bafe, je
formai un triangle dont le fommet aboutiifoit à une petite
hauteur, vers la pointe du Sud de ia prefqu’île, c’eft-à-dire
dans le SucWtid-oueft du Fort, appelée pointe de Tholanghare;
or l’angle entre le cap Ramas ( qui ferme la baie aux
Gailions à FOueft & au Sud) & le fignal de cette butte,
étoit de i8 d 32', & je trouvai la diftance de cette butte au
Fort, de deux cents quatre-vingt-deux toiles.
Comme nous étions en guerre avec les Noirs de cette
contrée, & qu’ils patient pour être plus voleurs que ceux
de Foulpointe; après avoir planté des fignaux, tant à l’extrémité
Sud-oueft de ma bafe que fur la butte où aboutiffoit
mon triangle, je plaçai au pied de chacun de ces fîgnaux
un Soldat armé en faélion, pour empêcher que quelque
Noir ne me les enlevât. Pour mefurer les angles , mon gra-
phomètre étant avec mes Pendules , je me fervis de mon
quart-de-cercle de trois pieds, que je'fis porter à force de
bras, & que je plaçai fucceflivement aux trois»extrémités de
mon triangle ; ce quart-de-cercle étoit dans fa pofition naturelle
; & le petit cercle parallèle à l’horizon , divifé fort
exactement de cinq en cinq minutes, félon la méthode de
Nonnius., me fervit à mefurer les trois angles dont je trouvai la
fournie de 17 p d 57-' 3 o" ; par ce moyen, je déterminai ia roche,
la pointe, les quatre ntondrains, le cap Ramas & quelques
montagnes. Les quatre mondrains & la pointe, forment une
efpèce d’arc dont ia concavité regarde le Nord-eft; de cette
pointe julqu’au pied du quatrième niondrain en apparence,