le Public de l ’exâélitude dé ion obfervation ; c’eit pour cêlà
que i’Affronorne doit, lotiqu’il obfèrvfe, avoir i’cèil à là lunette
& i’oreille à ia Pendule ; c’éft âuiît par tette rhémë raiiÊA
que, maigre ia confiance que je p'ouvois aVoir à M. dei
Biottièrés , qui m’a aidé & qui s’éloit exërcé auparavant ;
qui a donné ia • pius grande attention à compter les ofciila-
tions du Pendule, je n’aurois donné ma longitude du Fort-
dauphin qu’avec une efpèce de crainte, fi je n’avois fait
qu’une feule obfervation de.cette longitude, fi je ne les euife
pas répétées dèüx fois chaque jour, & fi enfin celles de Foul-
pointe & de la baie d’Antongil n’en affuroient en quelque forte
i’exaclitude.
Vérification du quart-de - cercle.
É t a n t mafqué dé tous côtés dans mon obfèrvatoire, je
fus obligé de placer mon quart - de - cercle dans la cale de
l’Armurier, en face d’un ancien bâtiment de pierre; & ayant
placé lur ce mur une mire, le quart-de-cercle étant dans fa
pofition naturelle > le fil-aplomb ayant été vérifié plufieurs
fois avant & après l’obfervation réitérée trois à quatre fois,
je trouvai o1* o' —t— r tour & 17".
Ayant enfuite renverfé i’inftrument, & ayant employé les
mêmes précautions que ci-deffus & même redoublé mon
attention, j’ai trouvé oJ o ' -+- 1 tour & 72 " 3 o'" : j’ai
baiffé ia mire de deux pieds neuf pouces huit lignes ; il eût
fallu la baiffer de trois pieds jufte, rayon de l’inftrumënt;
mais une petite hauteur, à laquelle je n’avois pas fait attention
d’abord, m’en empêcha : pour lors, je fus obligé de mefûrer
la difiance du centre de mon quart-de-cercle jufqu’à la mire;
je trouvai cette diflanee de 2 j toiles j pieds 10 pouces
4 lignes.
D ’après ces données, je trouvai l’erreur de mon quart-de-
cercle de j i 14" fouflraélive ; deux jours après je fis une
fécondé vérification, qui me donna une minute neuf à dix
fécondés; en forte que j’étois alluré de la lunette de mon
quart-de-cercle, par rapport au premier point de la divifion.
A la baie d’Antongil, l’année fuivante 1 7 6 2 , je trouvai
o" ; à l’Iile-de-France , fiir-tout en 17.Ô4, par des vérifications
très-fbuvent réitérées, je trouvai 1 ' 10", d’où je
peux conclure que le quart-de-cercle n’a pas varié dans tous
les différens voyages & tranlports de l’Ifle-de-France à Mada-
gafcar. Dans les voyages de Manille & de Pondichéry, où
l’on-nétoya jufqu’au micromètre & à l ’objeélif fie la lunette,
il n’eft pas étonnant qu’on ait trouvé des erreurs fi différentes
de celles-ci.
Remarques fu r les déterminations précédentes.
Les déterminations de la longitude de ces trois points,
le Fort-dauphin, Foulpointe fie la baie d’Antongil, affinent
celle de toute ,1a cote dans une étendue de près de dix degrés
en latitude ou deux cents lieues , parce que toute cette étendue
de deux cents lieues, gît fur le même aire de veut, à peu de
chofeprès; & on le rètrouve auffi Je même avec mes longitudes
oblèrvées à Foulpointe & à la baie d’Antongil. On n’avoit
point encore fait d’obfervations ailronomiques àMadagafcar;
M. d’Après, dans l’efeadre de M. d’Açhé qui relâcha à Foulpointe
en 1 7 5 p , y obferva à la vérité le commencement
de leclipfe de Lune du 30 Juillet; mais on ne vit point à
Paris cette phafe; & de plus on fait que le commencement
feul, ou la fin feule d’une éelipfe de Lune, ne peuvent jamais
décider de la longitude avec .une précifion fuififante : quant
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