
 
		vérification  de  ia  toife  dont  je  me  fuis  fervi,  avec  ceHe  de'  
 l’Académie  :  il  efi  d’autant  plus  important  de  donner  ici  
 cette  vérification,  que  cette  toife  efi:  celle  dont  M.  de  la  
 Caille  s’eft  lervi  au  cap  de  Bonne - elpérance,  &   qu’il  me’  
 remit,  comme  je  l’ai  déjà  dit,  avant  mon  départ;  làns  que  
 nous  en  ayons  lait  alors  d’autre  vérification  que  celle  que  
 j’ai  décrite ,  Tome  1,  p. 
 J ai  exécuté  ma  vérification  le  j   Janvier  de  la  préfente  
 année  178 0 ,  dans  le  cabinet  des  machines  de  l’Académie,  
 où l’on  conferve  très-foigneufement  la  toife  du Pérou.  (  Voye^  
 Aftronomie  de  M .  de  la  Lande,  Tome  I I I ,   art,  2 63 p  &t  
 2 6  j (j  /. 
 Je portai  plufieurs jours  cfavance ma toile dans  ce  cabinet :  
 jotai  celle  du  Pérou  de  la  boîte ;  je  plaçai  la mienne  à  côté  
 avec  deux  thermomètres,  dont  l’un  efi  celui  de  l’Académie,  
 à  grandes  divifions,  &   l’autre  e-ft  à  moi,  confirait  par  feu  
 M.  Michely,  &   ayant  appartenu  à  M.  Maraldi  ;  ces  deux  
 thermomètres  le  font toujours  accordés,  à  très-peu  de  choie  
 près,  &   ont  conftamment  marqué,  le premier  a  degrés,  un  
 peu  moins;  le  fecond  1  degré  f   au-delîus  de  la  glace.  Je  
 fis  ma  vérification  entre  oqze  heures  &  midi;  premièrement  
 tout  feul,  enfuite  avec  le  fieur  Lennel,  que  je  priai  de  
 .Vouloir  bien  venir m’aider. 
 II  efi  inutile  que  j’entre  dans  lés  petits  détails  minutieux  
 ides  précautions  que  nous  primes  ,  &   des  attentions  que  
 nous  apportâmes  à  cette  vérification ;  il  me  fuffira-  de  dire  
 que ma  toile  &   celle  de  l’Académie,  ne  différent  peut-être  
 pas  entr’elles  d’un  centième  de  ligne ,  &   qu’elles  font  par  
 conlequent  de  la même  longueur  :  j’ajouterai  que  la  mienne  
 efi  auffi-bien  conlèrvée  que  celle  du  Pérou» 
 Je  place  ici  la  formule  ( a )   dont  j’ai  parlé  (Tome  I ,  
 p.  ¿¡.p8 );  C ,  figure  3 ,  planche  V II,  efi  une  iphère  que  
 l’on  fuppofe  jointe  par  un  point  quelconque  B   de  fit  furface>  
 à  l’extrémité  d’une  ligne  droite  inflexible  ,  mais  pelante  
 'A  B  ;  le  tout  forme  un  Pendule  compofë,  que  l’on luppole  
 ofciller  autour  de  l’extrémité  oppofée  A   de  la  ligne  A   B ,  
 de  manière  que  le  prolongement  B   C   de  cette  ligné,  paflë  
 toujours  par  le  centre  de  la  Iphère  C  ;  nommant P   le poids  
 de  la  ligne  A  B ,  /  fa  longueur,  ne  le  poids  de  la  Iphère  C ,  
 t   la  longueur  de  fon  rayon  B  C ,  &   par  conlequent  / —|—  r  
 la  diftance  A   C   du  point  de  fulpenfion  A   au  centre  C   de  
 la  Iphère ;  on  aura  pour  formule  générale  de  la  diftance  du  
 centre  d’olcillation  de  ce  Pendule  compole  à  ion  point  de  
 fufpenfion,  c’eft-à-dire,  de  la  longueur  du  Pendule  fimple  
 qui  lui  efi  ifochrone, 
 f l*   ^  /  it* • -i——  +   *  x  /  +   r  +   ___ 
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 r 1  7 - —     -p-  ir  x  /  r 
 X 
 Un  fil  pouvant  être  confidéré  comme  un  cylindre,  donf  
 la  groffeur  e fi,  phyliquement  parlant,  infiniment  petite,  
 c efi-à-dire,  comme  une  ligne  pefante ,  la  formule  qu’on  
 vient  de  donner  efi  celle  dont  il  convient  de  fe  fervir,  pour  
 déterminer  le  centre  d’olcillation  dans  les  expériences  lur  le  
 Pendule ,  qui  fe  font  avec  un  globe  fulpendu  à  l’extrémité  
 d’un  f i l,  de  quelque  matière  que  l un  &   l’autre  (  la  boule 
 (a)  Cette belle propofition de mécanique appartient a feu M. Fougère,  connu  
 des  Savâfts  &  mort  en  iy  58;  il  nie  là  communiqua  peu  de'temps  avant  
 fa mort. Je  penfois  dès-lors  au  voyage  de  l’Inde  que  j ’ai  fait  depuis.