qui va fo terminer à l’Amérique : dans toute cette vaile
étendue de mers, les vents font conitans de la partie de
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On retrouve donc en quittant les Philippines, à l’Eiï
d’elles, les vents généraux & alliés. Lorfque la mouflon de
l’Oueft eft dans toute fa force, ces vents alifés éprouvent
des révolutions dans la partie de la mer du Sud , comprile
entre les Philippines & les îles Mariannes ou des Larrons,,
éloignées des premières d’environ trois cents lieues : on y
rencontre auflî des coups de vent très - violens. L ’Amiral
Anfon y en eflliya un de cette elpëce en 1743 , & l’Auteur
du Journal de cet Amiral, rejette la caille du coup de vent
for la Lune ; mais quoiqu’un Auteur anonyme paroiflè avoir,
adopté cette opinon ( Voyeg les Tables de la Lune de Halley,
par M . ïabbé Chappe, iy y 8 ) , il eft certain que la Luné
11’entre pour rien dans toutes ces eipèces d’ouragans, comme
je l’ai déjà remarqué dans la lettre à Don Eftevan Roxas y
Mélo. ( Voyez Tome I , pages 6 1 7 & 62. y ).
Les coups de vent & les ouragans dans les mers de l’Inde f
les typhons , dans celles de Chine & des Philippines jusqu’aux
îles des Larrons, ne le font reflèntir que dans deux
faifoni de l’année, c’eft-à-dire, dans le temps des chan-
gemens de mouflon , avec cette feule différence, que ces
coups de vent font beaucoup plus fréquens & plus forts en
Oétobre & en Novembre , failôn du reverfement de la
mouflon au Nord, qu’ils ne le font en Avril ou en Mai;
ainfi, je ne peux mieux les comparer qu’à de grands êc
immenfos Éolipyles, & ne font en effet que de l’eau réduite
en vapeurs. &c.
La crainte de ces coups de vent , fait que le galion
deftiné pour Acapulco, a grande attention de déboucher le
plus tôt qu’il lui eftpoflible de l’archipel des Philippines; (ans
cela, il feroit en rifque de manquer fon voyage ; aufli, à
moins que les vents d’Oueft ne le retiennent dans la Baie,
ce riche Vaifleau eft forti de cet Archipel, & eft entré dans
la mer du Sud au commencement de Septembre, afin de
pouvoir atteindre la'longitude des îles des Larrons, avant la
iaifon des typhons.
A n n é e 1 7 6 6 .
Mouflon du Sud.
A O Û T .
Nous arrivâmes à Manille le p du mois d’Août i y 66; le relie du
mois fut en général fort beau & fort chaud : les vents furent très-
variables; ils régnèrent cependant plus louvent de la partie du Sud
au Sud-ouell, que de tout autre point de l’horizon. On eut prelque
toujours très-petit temps, & la nuit, la brilè iouffloit de terre, mais fï
foiblement, que c’étoit un calme plutôt qu’un vent. Il n’y a prelque
pas eu de jours (ans orages ; mais nous n’en avons eu à Manille que
les extrémités, parce que ces orages filoient le long des montagnes,
même avec une grande vîteffe.
Le thermomètre a marque pendant- le mois, pour la plus grande chaleur
du jour...................................V .................................. 29 f &.3Q!*.
S E P T E M B R E .
Pendant les treize premiers jours du mois, on a eu des vents très-
variables ; cependant, ils ont le plus fouvent foufflé du Nord-ell à
l’E11, quelquefois du Sud-elt, peut temps. Il ne s’eil pas palîé une
ièule foirée làns orages ; fouvent, dès midi, le tonnerre le faifoit
X x ij