d’y naviguer de b aflé-me r'& fur-tout dans les temps de
féchereffe ; ainfi, i’île Marotte qui n’eft qu’un gros bioç de
roche fort dure ou de quartz, doit être plus invariable que
les pointes de cette rivière, & doit affiner la pofition du fond
dé ladjaie d’Antongil.
A r t i c l e s e p t i è m e .
Détermination de quelques objets des environs de Foulpointe.
F o u l p o i N t e eft une côte de fable, & très-fujette à
changer ou à varier félon la force des vents, des ouragans, &c.
il n’y a que les reffifs du Barachoua qui ne varient point, &
ne peuvent point être ftijets aux bouleverfemens qu'éprpuvent
des fables que la mer tranfporte à fon gré, qu’elle amoneèle
& qu’elle engloutit le moment d’après : c’eft ce qui arrive en
effet au Nord du relfif, dans ce qu’on appelle la rade de
Foulpointe, & à l’extrémité de la^auffe pointe & de la pointe
aux boeufs ; ces pointes en effet n’étojent plus reconnoiffables
quand je quittai cette rade, tant elles avojent changé pendant
le féjour que j’y avois fait (Voyez encore p. p p 8 ) .
L ’endroit le plus important de Foulpointe eft le Barachoua,
fans lequel cette côte ne feroit que peu fréquentée ; j’en dpnne
ipi un petit plan fort exact : voici les fondemçns fur lefquels
je l’ai tracé.
Quoique depuis le 23 Oétobre j’euffe envoyé mon quart*!
de-cercle à bord, ma Pendule &. même tous mes papiers,
Journaux &. livres ; quoique nous fuffions toujours liir nos
gardes,- cela ne m’empêcha pas de faire fiir le terrein quelques
opérations pour pafîér mon temps. J’avois gardé avec moi
mon quartier de réflexion Si un graphomètre ; & lorfque
j'avois befoin de quelques fecours de livres, de papiers, &c.
j’allois à bord les chercher.
Ayant pris avec mois fix forts Noirs de confiance de
Zanhare, j’allois par-tout fans nulle inquiétude. Ayant pafîe
le relie du mois d’Oélobre & la moitié de Novembre à
prendre les angles dont j’avois befoin pour relever le Bara~
choua, je mefurai le 17 une balé, après l’avoir bien alignée
avec toute l’exaélitude poffible; je me férvis des règles de
bois de lapin que j’avois employées l’année, précédente à la baie
d’Antongil, & j’ufài des mêmes précautions dans ma mefurel
{ On eft fi gêné dans ce pays par les inégalités du terrein,
les dunes de fables, les marécages, les bois , &c. que je
fiis très long-temps indécis où je pourrois prendre ma balé,
parce quç je voulois l’avoir affez longue & en même temps
dilpofée de façon à bien déterminer les pointes de l’entrée
du Barachoua & du reffif ; mais je fus obligé de renoncer
à ce parti , & de me contenter d’une très-*petite étendue
qui va d’une batterie que nous avons élevée fur le bord de
la mer jufqu’au rivage en face de la rade , dans le travers
d’une petite péninfule dont l’extrémité fe nomme la Faujfe-
pointe, & qui eft entourée de reffifs. Ma bafe ne fut donc que
de cent quarante-fept toifes; mais elle m’en donna une autre
beaucoup mieux dilpofée entre la batterie & la pointe de la
péninfule ou la Faufîè- pointe ; cette bafe n’étoit cependant
encore que de cent cinquante-trois toifes, mais le triangle étoit
bien conditionné, étant prefque équilatéral : ce fécond triangle
m en donna un troifième également bien conditionné, &
dont un des côtés qui devoit me fervir de troifième bafe, fut
tiouve de deux cents foixante-dix-neuf toifes.
Enfin, de cette nouvelle bafè de deux -sents foixante-dix-?