tourner cette bouffole alternativement la fleur-de-îys -au'
Nord & au Sud. La fleur-de-lys regardant le Nord, je trouvai,
après avoir répété l’obfervation onze à douze fois, je trouvai,
dis-je, 53 degrés juftes; la fleur-de-lys regardant le Sud, je
trouvai après le même nombre de répétitions, 5 i d 10'.
A Foulpointe, par un grand nombre d’obièrvations, dont
je fupprime ici les détails, je trouvai i’inclinaiion, la fleur-delys
regardant le Nord, d e ........................ ...............47^ 34/
& la fleur-de-lys regardant le Sud...................... 4p. 31.
A l’île de Sainte-Marie, je fis les obièrvations de l’inclinaifon
à bord de mon Vaiflèau, & elles ibnt auflï exactes que fi je les
euflent faites à terre : la. mer étoil unie comme une glace de
miroir, le Vaiflèau n’a voit pas le moindre mouvement, &
on y étoit auffi tranquille qu’on eût été à terre.
Je traçai fur une table placée au milieu de la chambre dit
Confeil, qui étoit belle & grande, /le Vaiflèau pouvoit être
du port de fept à huit cents tonneaux ) la méridienne magné«
tique; & je trouvai que la fleur-de-lys étant tournée vers le
Nord, l’inclinailbn étoit de. . . . . . . . . . . . . 47^ d
& lorfque la fleur-de-lys regardoit le Sud, d e . . . . 4p . 57,
On s’apercevoit, à la vérité, parle fil-à-plomb, d’un léger
mouvement & fort lent dans le Vaiflèau; ce mouvement qui
n’étoit réellement iènfible que par le fil-à-plomb, ne m’a pas
empêché d’eftimer fort exactement & jufqu’au quart de degré,
les inclinaiiôns.
A la baie d’Antongil, je pris les mêmes précautions que
ci-devant; & par un très-grand nombre d’obfervations, je
trouvai que la fleur-de-lys étant du côté du Nord, l’aiguille
donnoit i’inclinaiion d e ........................ . . « ...........45^ 24
& la fleur-de-lys étant au Sud, l’aiguille marquoit, . 4 6. 54
r
V O Y A G E
FAIT PAR ORDRE DU ROI ,
D A N S L E S M E R S D E L’INDE.
C I N Q U I È M E P A R T I E ,
Sur les JJles de France ¿r" de Bourbon.
J ’a u r o i s beaucoup de choies à dire fur ces deux Ifles*
& principalement fur la première ; mais i’épaiflèur de ce
volume ne me permet qu’un précis ou fommaire : d’ailleurs
ces Ifles gouvernées de mon temps, & adminiftrées par la
Compagnie des Indes, font aéluellement au Roi : je ne les
ai vues qu’un inftant (pendant neuf à dix mois) iôus cette
nouvelle adminiftration ; je n’en poùrrois donc pas parler ici
avec aflèz de connoiflance de cauiè;-ce que je dirois iùr
fon ancienne forme, feroit aéluellement fort inutile; je me
borne à faire connoître le phyfique de cette Ille.
Feu M. l’abbé de la Caille nous a donné une deicription
de l’Iile-de-France, qu’il a vue en voyageur fenfé & véridique;
mais cette deicription eil trop abrégée; je ne fais
même s’il avoit bien examiné le phyfique de cette Ifle,
iorfqu’il nous dit quelle porte par-tout des traces manifefles
de volcans éteints; au moins il ma paru que les obfervations