É T A T D E L A M E R . É T A T D E S VENTS.
Phases
de .
la Lu ne.
Novembre»
Le 2 , la met comme hieT , n’ayant
point varié pendant toute la journée*
Même brife ; elle a été modérée :
le foir, nuages & éclairs dans le
Nord - oueft.
Les 3 & 4, la mer n’a point varié pendant
ces deux jours.
De même. La Lune
apogée.
Le 5 , la mer toujours dans le même
état*
Calme. Les vents paifent au Sud-eft
& à l’Efl-fud-efl; pendant l’après-midi,
tonnerre continuel dans les montagnes
& aux environs du Fort-dauphin : les
vents foibles & variables du Nord-
ouefl au Sud-oueft»
Le 6 t l a mer comme les jours précédens. Les vents foibles & variables de
l’Eft à l’Éft-fud-eft j orages dans les
montagnes & tonnerre confidërable :
après midi, la brife du Nord-eft fe
déclare, & les orages difparOiflent.
Le y , la mer dans le même état. La brife de l’Eit-nord-eft ; elle a
été modérée.
Le 8 , la mer dans le même état. La brife de même.
1 Le 9, à 2. heures après - midi , la mer
| parodiant avoir beaucoup perdu , .je fuis
allé fur les rèffifs ; dans le moment, les
lames fe font gonflées & ont en peu de
temps couvert les teffîfs, en me forçant en
même temps de revenir précipitamment &
d’abandonner mes recherches.
La brife de même«
Le 10, vfers les z heures, la mer a
commencé à perdre, & elle a continué j
lentement le reftç de I’après-midi.
Brife du Nord-eft ; elle a été forte.
É T A T D E LA MER.
Novembre»
Le ii, la mer dans le même état
qu’hier.
Du 4 Oélobre au 15 Novembre, le
thermomètre a conftamment marquéau
lever du Soleil« entre 15d \ & iyA»
Au moment le plus chaud de la journée,
de 24' 2 y
É T A T D E S VENTS.
Les vents pendant ia matinée ont
fait le tour du compas, en allant du
Nord au Nord-oueft, &c. prefque
calme: après-midi, brife duNord-eft,
modérée 3 éclairs dans le Nord.
Du 11 au 1 5 /la brife n’a fait que
varier, ayant été Je plus fou vent au
-Sud-eft, aiTez forte ; le 1 5, elle repaifa
au Nord-eft & s’y fixa: nous avons
appareillé le 1 6.
Phases
de
la L u n e.
Pleine Lune
le 12 à x heures
après-midi.
C o n c l u s i o n .
J’ai fait ces obfervations à la pointe du Sud-eft du
! Fort-dauphin, fur une plage que ia mer couvre & découvres
alors on peut aller jufque fur le bord du reffif, contre
. lequel la mer déploie preique toujours avec beaucoup de
force ; quand ce reffif découvre & que la mer n’eft pas bien
greffe, on peut approcher fort près du bord, qui eil en
précipice, & forme comme une eipèce de rempart : j’ai jugé
dans les momens tranquilles, que le reffif était à découvert
d’environ un pied au-deffiis de l’eau ; quand la mer eil pleine,
il y -a deux pieds, un peu plus, un peu moins fur la «plage :
la mer monteroit donc au Fort-dauphin de trois; pieds ou
environ. Les bizarreries finguiières que j’ai trouvées dans les
marées , ont fait que je n’ai pu obièrver l’heure de la plus
haute mer; il y a pneme quelque chqlè de plus iingulier,