Les nerfs de boe uf ou de cerf
pour le commerce de Chine.
L e goëmon fin, féché au foleil,
de même.
La fève de Saint-Ignace.
L e bois rouge de Campèche,
première & fécondé-forte.
Le bois d’aigle.
Le bois d’ébène.
L e narra, quf eit l’ébène rouge
veine".
Le tindalo tout rouge. Voye? le
Précis hijlorique, tom. 1, p. a j .
Je paflê fous filence beaucoup d’autres bois des lompotes,
c’eft une efpèce de gafe que l’on fabrique à Zébu, & dont
on fait grand ufage à Manille, ainfi qu’à la nouvelle Efpagne;
la toile à voile, de coton, qui fe fabrique à Ylocos, cette
toile eft d’un grand ufage dans toutes les mers de l’Inde;
on s en fort a Manille & dans tous les Vaiiîeaux indiens t
les terlingues, c’eft une efpèce debafin fort en ufage; l’arbre
a chanvre, c eft une efpece d arbre dont l’écorce fort à faire
des cables & des cordages ; le gamati noir, au même ufage ;
le bonote ou caîre ( il vient du coco ) propre au même
ulàge, dont i’étoupe fert encore à ealfalter les Vaiiîeaux ;
le tabac , excellent. Le blé de la province d’Ylocos & de la
grande Lagune, eft excellent: le riz de même, & dans la
plus grande abondance.
On peut encore faire commerce, en Chine, de tapa de
venado, baca, caravao & cavallo ; c’eft de la chair de cerf,
de vache ou de boeuf, de buffle & de cheval, féchée au
foleil ; & auffl du lùif de tous ces animaux.
Le commerce de Manille eft fort peu de chofe au/our*
Le fendale, i l a peu d ’odeur.
Le fepin, dans les montagnes de
Pangafmang.
Le malaven incorruptible.
Le guiffo, pour conftrudion.
Le banava, de même.
Le caíanla ou cèdre, de même.
Le lagouan rouge & blanc.
Le palo-maria , pour de petits
mâts,
L e manga-chapay, pour les bas
mâts.
d’hui; mais comme cet aïticle eft fort important, je vais,
avant tout, rapporter les propres paroles de l’auteur.
* La richelfe de ces Illes, dit-il, qui vient de l’induftrie,
confite dans le trafic & le commerce, c’eft-à-dire, -;dans le „
gain exhorbitant qu’on en tire, tant par la voie de Chine «
& des îles de la Sonde, que par la nouvelle Efpagne, ce «
qui a donné à Manille le renom d’une des plus célèbres „
foires de la Monarchie Elpagnoie, cette ville ne le cédant „
point-, par fon commerce, à celui que fàifoient autrefois«
Babylone, Conftantinople & Venife; à Manille fe rendent«
les meilleures marchandifes de l’Orient & de l’Occident,«
iàris compter celles que les Mes fourniiTent de leur propre«
fonds ; de forte qu’en fuivant l’expérience de la Compagnie «
d’Oftende qui s’eft rendue fi célèbre & fi riche, l’idée d’une «
Compagnie de commerce d’Efpagne aux îles Philippines «
11e paroît pas hors de raifon : cette idée eft celle du Vicomte «
de Puerto, dans fies nouvelles Réflexions militaires. C e com- «
merce feroit encore plus fîoriflant, fi Dieu permettûit que «c
le rouvrit le commerce au Japon, dont il venoit des <*
marchandifes de plufieurs efpèces très-eftimées en- Elpagne., «
II eft vrai que toute cette richeife , qui. vient de l’induftrie, «
eft bien tombée aujourd’hui, parce qu’elle dépend des évè- «
nemens de la mer & des différens états par lefquels paflënt les «
Royaumes & les Républiques de l’Inde; c’eft la raifon pour «
laquelle la ville de Manille eft expofée à divers changemens «
par rapport à fon commerce. Ses pertes font aujourd’hui plus «
vifibles par les âccidens répétés qu’elle a efluyés dans ces «
derniers, temps f il peut y avoir d’autres caufes de la chute“
du commerce de Manille , ce feroit aux Miniftres qui la gou- “
.vement, à examiner cette matière & à y apporter remède. ».