mouverrtens 'fingiiliers du Soleil, vu dans la dunette de mon
qu'art - de - cercle en obfervant des hauteurs de cet aftre,
d’on peut voir ci-devant des articles des Obfervations aftro-
atomiques, fiir-tout celles de la longitude de Manille; en
‘•forte que ce petit coin du glribe terreftre feroit dans des
'couvülfions prelque continuelles.
M. ‘Bouguer , :qui eft refté long-temps au ‘Pérou , dit
que les pluies contribuent à plufieurs tremblemens, & fa
mer à plufieurs autres ("Voyage m-Pérou, Relation abrégés,
(p . i x x v i ) ; que fi on eft expofé au Pérou dans tous
les temps à ces funeftes phénomènes, on 'y eft néanmoins
encore un peu plus fujet dans des derniers mois de l'année
(p . L x x iv ) - ‘C et Académicien fe borne au fait fimple,
quelle qu’en foit la caufe ; cependant, il foupçdnne les grandes
‘marées de Septembre & d’Oétobre, d’y pouvoir contribuer
avec le retour de la èhâleur.
Selon mes Obièrvations a Manille, il parôîtroit aülfi que
Cette Ville fëroit un peu plus füjèTte'àux tremblemens de
terre, dans les derniers mois de l’année. jLû' i'ô^y, le tremblement
de terré qui ruina Manille prefque de fond en
comble, arrivade jour de Saint - André : le Tremblement de
térre de i d o o , qui dura un grand quart d’heure , félon
THiftoire du Père Quirino , fut affreux , & arriva à la fin
de l’année; cependant, lés derniers mois de l’année à Manille,
né font pas Comme au Pérou le rëtotir delà Chaleur , puifque
les mois les plus frais font en cette ville, Janvier '& Février :
il faut donc que les Phyficiens aflignettt une autre caufe de
ce phénomène, que l e retour de ’la éhaleor.
V O Y A G E
FAIT PAR ORDRE DU ROI,
D A N S L E S M E R S D E L ’IN D E .
Q U A T R I E M E P A R T I E.,,.
Q ui renferme dis détails fu r Madagafcar.
J E vais parler, dans cette quatrième Partie, d’une dès plus
belles îiès que j’aie vue pendant mes voyages, qui en a fait
la-partie lai plus amufante & ia' plus agréable; d’une île très-
intéreifànte pour nous;* enfin, d’une île prefque aufft àvanta-
geufèment placée que l’île de» Luçon pour le commerce :
comme elle, elle eft toute-dans:la Zone torride, & à très-
peu près à. la. même diftançe de la. Ligne :-toutes»Iès deux
à portée de l’Inde, & toutes; deux-également fertiles, fi
cependant Madagafcar ne l’emporte pas-iür celle de Luçon,
par la. bonté & la fertilité de. fon fol1: toutes les deux fort
etendues, & capaBlés par 'conféquent de recevoir de grands
établiflèmens & de former deux, beaux royaumes. Il eft vrai
quavec ces. grands avantages- de part & d’autre, l’île- de
Luçon jouit encore de celui d’avoir» de. beaux & dé vaftes
ports tres-furs.; commodité» dont eft», à bien dire1,-privée
lile de Madagafcar ; mais heureufenient on n y connoît point
les tremblemens de terreA’^ ' ■ t : . ¡g