On a eu égard, dans ces obfervations, à la demi-épaiifeur
du fil que lé bord de la Lune traverfoit en moins de trois
quarts de fécondé, ou en deux tiers de fécondé de temps à
pèit - près.
Je pris encore fix autres hauteurs du même bord de la
Lune, dont la dernière arriva lorfque la Lune étoit encore
à p degrés- d’élévation ; mais quoique je n’aie pas plus de
raifon de douter fur l’exaâitude des unes que fur celle des
autres, cependant je ne les rapporterai pas ici, dans la feule
crainte de quelque inégalité dans les réfractions.
Pour ne lailîèr rien à defirer fur cette matière, j’attendis
la conjonétion fuivante de la Lune avec -le Soleil ; & le 3
Mars, la conjonétion. étant paifée depuis deux jours & demi
environ, la Lune é;ant à très-peu près dans le même alpeét
avec le Soleil que le 2 Février précédent, je répétai les oblèr-
vations de l’angle horaire de la Lune, comme il fuit.
O b s e r v a t i o n s de l’angle horaire de là LuneT
A n n é e 1 7 6 7 ,
H a u t e u r s >
du bord inférieur
3 Mars» de la Lune
vers le couchant.
On trouvera ci - devant, parmi les obiervations des iàtel-
lites de Jupiter, les hauteur^ correlpondantes du Soleil, qui
ont fervi à calculer l’heure vraie des hauteurs de la Lune,
prilès le i . cr Février; & dans l’article fuivant, les hauteurs
correlpondantes pour fixer l’heure des obiervations du 3 Mars.
L ’heure moyenne entre les fix obiervations du 1.“ Février,
eit 6h 34/ 6" 35"' de la Pendule,.ou 6^ 3.5' 5 5" 30"', temps
vrai , qui répondent à i 8d o' juite de hauteur, milieu pris
entre les fix obiervations : pareillement, par un milieu entre
les fix hauteurs prilès le 3 Mars, je trouve qu’à 20' 58"
58?' de la Pendule,, ou à yh 15 ' 30" 10'" de temps vrai, le
bord inférieur de la Lune étoit élevé au-deifus de l’horizon,
de i 7 d 4 5 ' o".
: Ces obfervations font reliées confignées dans mon Journal ,
fans que j’en aie fait le moindre ufage , jufqu’en 17 7 9 que
j’engageai M. d’Agelet à les calculer. On connoît i’exaéti-
tude que cet Aitronome apporte dans lès calculs : voici les
réiùltats qu’il m’a communiqués.
M. d’Ageiet a d’abord fuppoie la latitude de Manille
de 14 d 33' 3 6" boréale, & l’erreur de mon quart-de-cercle
de 35" en moins ; il trouve donc, par les obfervations du
i . er Février 17 6 7 , que la longitude de Manille feroit, par
les Tables de Mayer, d e .................. 7 11 33 ' 40",
& par celles de Clairaut, d e 7 . 54. o.
Cette dernière détermination ( de yh 54' o " ) , approche
infiniment de celle que nous ont donnée les làtellites & l’écliple
de Soleil arrivée deux jours avant. Les Tables de Mayer,
outre qu’elles paroiflent s’écarter davantage ,. ne paroiiTent pas
non plus obferver, dans ce cas-ci „une marche fi uniforme
que le font celles de Clairaut.