ne puiffe influer confidérabiement fur cette diftance du pôle
au zénith, & par conféquent fur ia latitude qui en eft le
complément; & en effet, je fuppofe que je me fois trompé
de deux fécondés de temps dans l’angle horaire, & que
ces deux fécondés diminuent par conféquent l’angle horaire
de 3 o fécondés de degré , j’aurai l’angle au Soleil de 74**
<?' 14" , 18 minutes encore plus grand que je ne l’ai trouvé
ci-deilus, & 5 1 ' 28“ plus grand qu’en fuivant le procédé
de M. Pitot ; mais je trouve en même temps ia latitude
de 14 J z i ' 30" feulement , c’eft-à-dire, que deux fécondes-
de temps d’erreur dans l’heure, donneraient 1 7 minutes &
demie d errettr fur la latitude.
Comparons maintenant ces différentes latitudes avec celle'
que nous a donnée l’étoile polaire. J’ai trouvé par cette'
étoile i4 d 33 ' 36®; donc, puifque deux fécondes de temps
de différence dans l’heure donneroient 17 minutes & demie
d’erreur fur la latitude, il s’enfuit que pour la trouver, par le
problème de M. Pitot, de 14 d 3 3' 3 6", telle qu’elle réfulte des-
obièrvations de l’étoile polaire, il fuffit de fuppofer que je me
-fois trompé dans l’heure, de deux tiers de féconde, ou de 37,
338 tierces, ce dont je 11’oièrois répondre ; ces 3 78 38 tierces
produifant 5 minutes 2 7 fécondés de différence fur la latitude ,
en produifent 1 8 & demie fur l’angle au Soleil.
J’avois engagé M. d’Agelet à répéter tous ces calculs;
il eft parvenu à la même conclufion que moi.
Il réfulte donc de ce travail, que le problème de M. Pitot
étant propofé d’une manière trop générale , & fuppofant de
plus qu’on ne faffe pas la plus légère erreur; ce problème,
d is - je , ne peut pas être d’un grand ufàge dans la pratique,
ôi-on veut malgré cela s’en fervir, on aura attention de ne
point y avoir recours dans de petites latitudes, c’eft-à-dire,
entre les Tropiques & la Ligne, ni aux environs du premier
vertical.
A r t i c l e t r o i s i è m e.
Obfervations fu r la longueur du Pendule qui bat les fécondes.'
L e lieu où j’ai fait mes obièrvations à Manille, n’étoit
pas fi renfermé que mon Oblèrvatoire à Pondichéry ; auffi
n’étoit-il pas fi tempéré. Le trop grand nombre de grandes
ouvertures vitrées dans un appartement fort petit & fort
élevé, fait de bois & très-mince ; le rendent fufceptible des
différentes impreflxons de l’air extérieur ; tel étoit mon
Obfervatoire à Manille, au fieu que celui de Pondichéry
étoit une vaûe falle fort exhauffée, dont Je niveau au-deffus
du fol, étoit de moitié moins élevé que mon donjon à
Manille : cette falle avoit en outre des mur-s ¡très-épais,
ides ouvertures allez étroites quoiqu’élevées , & çn petit
nombre, garnies de contre-vents fort épais ; auffi, pendant des
»chaleurs qui ne le cèdent guère qu’à celles du Sénégal, &
qui varioient de i z à ¡13 degrés du jour à la nuit, le thermomètre
, dans cet Objervatoirg , n’a jamais ¡plus varié que
d ’un degré & demi à deux du matin à i’après-dîner. A Manille
dans mon donjon, la différence de température alioit encore
.quelquefois à 7 degrés ; un jour entr’autres , ayant ouvert
une des fenêtres de ce donjon , la brifè du large étatjî
déçjarée 8s. commençant à fouiller, mon thermomètre def-
■cendit fubiternent de trois degrés. Ayant pour lors mefuçé
de fil d’expérience, je le trouvai aiongé ; c’eft-à-dire, que
jees trois degrés de variation dans Je thermomètre , avaient
iété fenfdffes fut l ’étalon qui ¡.s’éfoit réellement raccourci. ^