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noyée par les marées ; ces 3 o à 40 minutes, donneroienf
foixante-dix à quatre-vingts toifes d’étendue au rivage de
cette pointe : enfin, d’après ces principaux angles, & le»
autres angles de détail que je fupprime pour abréger, j’ai
formé la Table fui vante.
Tabl e de la diflance a la méridienne ¿Eà la perpendiculaire
des objets rapportés ci-defus.
DISTANCES
à la
Méridienne.
DISTANÇES
à la
Perpendiculaire.
Toifes. Toifes.
De l’angle méridional & occidental du
Fort..................... 178 E. 445 N.
Du cap Ramas............... I 382 O. 1637 N.
De la montagne de Tholanghare.... 178 r O. 1198 N.
De la roche d’Itapère............ 5138 E. 1390 N.
De la pointe d’Itapère. . . ♦ ..... 4361 E. 1584 N.
Du premier mondrain.. . , f . 5 "73 E. 2654 N,
Du deuxième mondrain.... . 5020 E. 2?4? N.
Du troifième mondrain....... . 4 9 ° 9 E. 3278 N.
Du quatrième mondrain......... . 5}oi E. 3836 N.
Les Marins placent, ou plutôt eftiment, que la roche d’Itapère
elt à une demi-lieue environ de la pointe, en-deh.ors, c’eft-à-dire,
à l’Eft de la baie; mais ces diftances ¡d’eftime font très - fautives,
J’ai trouvé, par les différences des diftances à la méridienne & à
la perpendiculaire, que la roche étqit à huit cents deux toifes de
l’extrémité de la pointe, cç qui fait à peu-près un tiers de lieue ; h
Carte que je donne ici du Fort-dauphin & de la baie, & d’une
partie de la baie aux Galions, a été gravée d’après une grande
Çarte qui m ’en a été donnée : ce plan eft intéreffant en ce qu’en y
;royvç
trouve une vue de la côte, telle qu’elle paroît en effet en venant du
Mord, ainfi que les quatre mondrains.- La vue des montagnes qui
entourent la baie étant en perfpeflive, ne repréfente pas les diftances
de ces montagnes au bord de cette baie : lès quatre mondrains- n’y
font pas non plus dans leur véritable pofition ni entr’eux, ni par
rapport à la pointe & à la roche ; dans ce plan ils font vus d’un
point qui les rapproche, en raccourciffant en même temps la pointe
d’Itapère, & ce point doit être entre la roche & la pointe : il arrive
de-là que la pointe & les mondrains vus du Fort-dauphin, ne
paroiifent plus comme ils font marqués dans cette Carte. D ’ailleurs,
dans la vue que je donne de la côte, on diftingùe dans ces quatre
mondrains, deux autres mondrains, comme,confondus avec les deux
les plus éloignés de la pointe , mais qui étant plus avancés dans
les terres, fe diftinguent parfaitement de ceux-là; je les ai remarqués
ainfi qu’ils font repréferités dans la vue de la côte; mais comme la
nuit nous furprit avant d’arriver à la roche d’Itapère , je ne peux dire
fous quelle forme ils paroifîènt vus entre cette roche & la pointe.
Nous mouillâmes à la vérité fous les mondrains, mais il étoit nuit &
nous étions en-dedans de la baie, & le lendemain matin je n’eus
pas le temps de rien examiner & de rien relever.
Au lever de l’aurore, la brife qui étoit déjà formée augmenta;
nous nous étions mis à pic pour appareiller ; nous aperçûmes alors
que nous chaffions ; nous ne fumes donc pas long-temps à déplanter
avec notre grand, notre petit fogue & notre perroquet de fougue.
Lorfqu’on eft au Fort-dauphin, on diftingùe quatre mondrains au
nord de la pointe d’Itapère, bien détachés & féparés les uns des
autres. : or voici l’angle qu’ils forment entr’eux & avec la pointe
& la roche.
Entre la Roche & la pointe d’Itapère........... 4.a 50'
Et le premiermondrain................., 12, r/’ao.
Et le fécond... ........... ij. 16. 30.
Et le troifième.. .............. 18. 36. 00.
' Et le quatrième.. . . ;........... 20. 4.J. 30.
H.-fuit de-là que le premier mondrain , eil plus au Nord que
Tome II. K k k k