ces habitans, dont j’avois eu tant de crainte en y arrivant/
étoient pour lors des perfonnes avec lefquelles je me plaifois
f i fort , que je vivois au milieu de ces Noirs avec la plus
grande fatisfaélion ; fans défiance & fans inquiétude; joüiifant
d’une entière liberté, ce don précieux de la Nature avec
lequel l’homme naît, & qu’il rie trouve prefque nulle part.
Mes obfervations, fur-tout celles de la longueur du Pendule,
étant en quelque forte terminées les premiers jours dOélobre,
j’entrepris un grand voyage, de quatre a cinq lieues, dans les
terres , en remontant la rivière de Foulpointe : ce voyage
en était en effet un grand pour moi qui n’avois jamais
quitté les bords de la mer ; j'avois pour ce voyage une
grande pirogue de planches, cinq forts Negres marmites, &
trois Blancs.
Je revins pour mon obièrvation du 10 , & pour faire
encore quelques obièrvations de la longueur du Pendule,
n’étant pas très-fatisfait des premières: je m’étois propofé de
reflortir, mais la guerre m’eri empêcha.
L e 9 Odlobre.
Hauteurs correfpondantes du lord fuperieur du Soleil1
H. M. S. T. t . M. H. M. S. T. j h . m. s. r.
p . 2 p . 5 9 . 0 d. 54-3° 2 - 7 - 5-^5 1 1 , 48 . 2. 22.
9. 3 1 . p. 0 5 3 . 0 2 . 4 . 5 5 . 0 1 1 . 4 8 . 2 . 0.
9 . 3 7 . 4 1 . 0 d. 5« . 30 1 . 5 8 . 2 3 . 0 1 1 . 4 8 ’. 2 . 0.
p. 39. 5 2 . 1 0 3 7 . 0 1. 5 6 . 1 2 . 1 5 1 p 4 8 . 2 . 1 8 .
p . 4.2. .3. 4 5 5 : j r . 4 8 . 2 . . 2 2 .
/ • 3° 1. 5 4 . I . jWidi par uirmilren à .1. . . . . . . . .
r r .
La correction eit ibuftraClive & de.
D o n c r a i d i v r a i à i i . i f g f l l 5>
H. M. s. T. D. M. H. M. J. r. H. M. S. T.
9- 3 9- 2. O 5 7 - O 1. 56. 39- 10 I 1. 47. 50. 35-
9- 43- 24. O 58. O I. 52. i f 45 I 1. 47. 5°. S2-
m 47- 4 6. 3° 3 9- O I. 47. 54- I I . 47. 50. 22.
9- 49. 38. 3° i 93°
I. 43. 42. 3° I I. 47. 50. 30.
9- 52- 10. 30 \ 6 0 . 0 I. 43. 29. 3 ° I I . 47. 50. a .
9- 54. 2 2. 1 S 6 0 . 3° . I . 41. 1 8 . *5 I I . 4 7 . 3 °. 1 5-
M i d i p a r u n m i l i e u à . . ..................................................................... i i . 4 7 . 5 0 , 1 p .
L a c o r r e c t i o n e f t f o u i t r a d t i v e & d e o . ô . 2 . <8.
Donc midi vrai à .... ...... . 11. 47. 4.7. 2 iV.
A 6h 1 y ' z 1 " de la Pendule, immerfion SAntarès par
la partie obfcure de la Lune. A y b y ' 25", émerfion par la
partie éclairée.
Lorfqu’Antarès a été occulté, on commençoit à diftinguer, à
la vue fimple, le bord obfcur de la Lurie : cette obfervation a été
faite avec une excellente lunette de trois pieds ; la Lune n’avoit
que trois jours , & fes cornes étoient fort aiguës : l’émerfion
eft aulli exaéle que l’immerfion; l’une & l’autre m’ont paru
arriver dans un cfin-d’oeil, ou moins dune demï-ièeonde.
Quoiqu’Antarès foit une étoile de la première grandeur,
& que le croiffant de la Lune fût très-foibie; quoiqu’il fît
nuit, je n’ai pu Voir cette étoile à la vue fimple, que plus de
fix minutes après l’émerfiori.
La ligne des cornés étoit, â pett de chofe près, parallèle à
i’horizOn; l’étoile s’eft Cachée au point B (Voye^la figureJ,
dans une ligne perpendiculaire au grand diamètre d’une
grande tache A , qui paroilfoit en éllipfe; ce que j’ai obiervé
par le moyen dés fils de ma lunette, & l’étoile a quitté la
Lune au point C.