M. d’Agelet s’eft donné la peine de calculer ces obfer-i
vations, avec toute ia précifion dont ii eft capable, tant fur:
les Tables de Mayer que fur celles de Clairaut : cet Aftro-
nome a trouvé par les premières 3 h 5/40", & par les fécondés,
3h 10' 52.".
On voit par-là jufqu’à quelle précifion les Tables de la
Lune s’accordent à donner les longitudes terreftres, puifque
ces deux déterminations diffèrent à peine de cinq lieues entre
elles ; &%comme j’ai déjà fait voir qu’entre les Tables de
Mayer & celles de Clairaut, j l eff très»-difficile de faire un
choix au préjudice des unes ou des autres, il s'enfuit que je
fuis bien fondé à prendre ic i, pour la longitude de Foül-
pointe, un milieu entre les réfultats des Tables de Mayer
& de celles de Clairaut ; & que la longitude de Foulpointe
peut être fixée à 3h 10' 2 3 " , à l’Orient de Paris, ,
Je ne dois pas omettre ici que M. d’Agelet relâcha à Foulpointe
en 1773 ; qu’il y obferva plufieurs hauteurs de la
Lune, avec un quart-de-cercle de dix-huit pouces de rayon
très-bien fait, à ce qu’il me marque; & que le milieu entre
ces oblërvations lui donna 3 11 i o ' 17" pour la longitude
de Foulpointe.
Il prit aufli plufieurs diftanees de la Lune au Soleil & à
et, de l’Aigle & de la Vierge, dont les hauteurs abfolues
furent prilès à terre avec le même quart-de-cercle; & qu’enfin
ces obièrvations lui donnèrent ppur réfiiiîat 311 ;p ' 40".
Cette même année 176 2 , je conclus la latitude de Foulpointe
par quatre hauteurs méridiennes du bord fupérieur
du Sojeil, prilçs le 2 4 , lç 2 y , le z 6 & le 28 dp mêrpe
mois,
d a n s l e s M e r s d e l ’ I n d e . 3 8 3
l e 24> d e i. . . . . . 84“1 20' 2 tours & 85' = 84d 2 5,' 41’ .
Le 2 5 , de. . , , . . . . « 4 50 ~ î •• . & 80 — 84.. 4 7 .
Le 26, de.. . . . . . 8 5 10 — 1 . . . &
00m = 8?. 7- 4.
Le 28, de. . . . . . . - 8 5 . 10 — r . . . & 0 1= 85. 47- J2.
ie 24,. . . . . 4,0. 2 3-
Don c . latitude. . \ le 2 5 . . . . • «¡N 40. 23.
le 26.......... ... 17. 40, 28.
le 28 ; 40. 20.
Par un milieu. . . . . . 17. 40. 24.
L ’année fuivatité 1 7 6 3 , je retournai à Foulpointe pour y
palfer tout le temps' de la Traite , & achever de prendre-de
‘Madagafcar toutes les connoiffances que je defirois porter avec
moi en Europe. Un autre but m’y attira, celui de faire des
obfervations fur la longueur du Pendule fimple ; ce furent
les premières que je tentai, & auxquelles ; malgré les précautions
qué j’avois prifes, je ne réuflis qu’imparfaitertierit.
A R T I C L E S K C O N D.
Defcription de mon Obfervatoire à Foulpointe én iy f c .
N ’ay a NT .nulle folidité à eipérer d^s cales que l’on conC-
truit à Foulpointe, j’empprfai avec moi, de l’Iflerde-France,
une pièce de bois de dix pieds de longueur, ayant deux pieds
cinq, pojuces ,fur une de fes faces , & un pied, dix pouces fur
l’autre face.¡ cette lourde malfe dpypit fervir pour ma Pendule
& le Pendule d’expérience : le Conflruéteur du port s’étoit
chargé, de la faire embarquer.
Ayant choifi ,un emplacement, & fait faire dans Je fable
& la tare une grande foife de cinq pieds & demi de profondeur;
QiLvint à bout, à force de palans .& de grapins, dp.haljer
ma pièce dp bojs & de la drelfer; après quoi on la faifit
Tome II, E e e e
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