répondre, à toute l’exaélitude près qu’il eft poffible d’apiporter
dans ces fortes d’obfervations. »
M. Duvaucel, Correfpondant de l’Académie Royale des
Sciences, a déterminé la longitude de Manille d’après cette
obfervation, mais il a eu recours aux Tables aftronomiques ;
car, comme l’éclipfo n’a été obfervée dans aucun autre lieu,
mon obfervation eft unique, 8c M. Duvaucel n’a pu corriger
les éiémens des Tables ; il a donc été obligé dé les employer
tels qu’ils font dans ces Tables.
Les formules de M. du Séjour ont fervi à M. Duvaucel,
& c’eft avec leur fecours qu’il a tiré de mon obfervation
les réfultats qu’il a communiqués à l’Académie le 27 Février
1 7 7 3 , dans un Mémoire qu’il lut ce même jour à cette
Compagnie, qui le jugea digne d’être inféré parmi les
.Volumes des Savans Etrangers.
L ’abondance des matières ne me permet pas d’entrer dans
aucun détail des calculs que M. Duvaucel a répandus dans
fon Mémoire. Je me bornerai à dire que cet Aftronome
n’a rien négligé dans les calculs, des détails que preferit la
méthode de M. du Séjour : il a ftippole la longitude de
Manille, d’après mes obfervations par les Satellites, de
7 h 54' 4 " ; or, il a trouvé que les nouvelles Tables de
M. Clairaut donnoient la longitude de Manille plus petite
de 23 iècondes feulement que la précédente, & celles de
Mayer, une plus grande de 42 Iècondes.
Mais en fuppolànt une irradiation de 5 Iècondes, & une
inflexion de 5 fécondés , M. Duvaucel trouve que les Tables
de Clairaut donnent exactement la longitude déduite des
fatellites, au lieu que les nouvelles Tables de Mayer, donnent
une .longitude plus grande que celle des fatellites de 1 ' y".
Par ces différences, on voit de quelle importance il eft
aux Aftronomes de chercher les moyens de s’affurer d’une
•manière incontéftable , fi l’inflexion & l’irradiation ont en
effet lieu dans les éclipiès de Soleil , & la quantité précilè
•dont elles font l’une 8c l’autre; cé dont il me paraît qu’on
n’eft pas encore bien certain.
Le 2 Février de la même année 17 6 7 , j’oblèrvaî plu-
fièurs anodes horaires de la Lune , du côté du couchant,
afin de juger de l’accord qu’ils pourraient donner pour là
longitude de Manille. La Lune fortoit de la conjonélion avec
le Soleil, qui étoit arrivée deux jours 8c demi avant, 8c qui
âvoit occafionné l’éclipfe dont je viens de rapporter l’obfer-
vation ; je faifis cette circonftance qui devoit me donner,
à très-peu de cholè près, la même erreur dans les Tables
de la Lune, 8c par conlequent la même longitude de
.Manille, en fuppolànt les obfervations 8c la méthode exaéles:
en voici le détail.
O b s e r v a t i o n s de l'angle horaire de la Lune.
A n n é e 1 7 .6 7 ,
1 . cr F é v r i e r .
H a u t e u r s -•
d u b o rd in fé r ieu r
d e la L u n e
v e r s le c o u c h a n t .
H. M. s. T. JD. A4.
6 . 2 2 . 2 4 . 3 0 2 0 . 3 0
6 . 2 7 . 4 5 . 3 0 i p . 3 0
6 . 3 2 . 6 . 3 0 ï 8 . 3 0
6 . 3 6 . 2 7 . . 0 . 1 7 . 3 0
6 , 4 0 . 4 7 . 3 0 1 6 . 3 0
6 . 4 5 . . 8 . 3 0 1 5 . , 3 0
.Qff ‘j