É T A T D E L A MER. É T A T DES V E N T S .
Pha ses
de
h Lune.
N O V E M B R E .
Je n’ai point obfervé fa marée de îa
pleine Lune dernière, qui eft arrivée le
22 Oélobre : ia marée de la nouvelle
Lune a été, à peu de chofe près, comme
les autres.
Le jour de la plus haute mer a été îe 7,
à 2h 30* ou environ; elîe avoit été bafte
le matin à8h 3o', &à()hIa mer marna
à peu-près comme la veille, de 2 pieds
11 pouces à 3 pieds.
Le}, ïaLune
périgée.
Nouvelle Lune
le 5, à 1»*
du matin.
C o n c l u s i o n .
En comparant enfomble les réiiiltats des oblervations que
je viens de rapporter, on voit qu’à Foufpointe, l’heure de
la plus haute mer y arrive un jour 8e demi, ou 36 heures
après la nouvelle Lune; i h 1 5' après Ton paflkge par le
Méridien. Cette règle doit être allez confiante pour toutes
les marées en général entre les tropiques ; cependant, en
examinant les oblervations d’un peu plus près, on trouvera
que dans les deux nouvelles Lunes les plus près de l’équinoxe
( le 9 de Septembre & le 7 d’Oèlohre ) , les marées font arrivées
3 5 heures après la Syzygie, i h 2.0’ après le paflage de là Lune
par le Méridien ; & qu’au contraire, dans les nouvelles Lunes
plus voifines du folftice ( le 1 1 Août & le 7 Novembre), les
rnàreès font atrivéès près de cinquante heures après la Syzygie,
z o ' après. le palîâge de la Lune par le Méridien.
Au reite, plufieurs caufes peuvent déranger ces heures,
ce que , par exemple , nous voyons louvent arriver en
Europe for nos cotes.
Quant à la quantité dont la mer m’a- paru monter à Foul-
pointe, mes oblervations la donne depuis a pieds 1 1 pouces
7 lignes, jufqu’à 3 pieds 2 pouces dans les nouvelles Lunes.
Les marées des pleines Lunes m’ont toujours paru plus petites
que celles des nouvelles; je les ai trouvées de 2 pieds à 2 pieds
6 pouces ; mais il faut obferver que dans le premier cas, la
Lune étoit périgée ou très-près de l’être, comme on peut le
voir par la colonne que j’ai mifo à côté.
A r t i c l e d o u z i è m e .
De la pointe de Larée, du port qui en ejl au Nord,
èr de l ’île de Sainte - Marie.
L a pointe de Larée eft dans le canal de l’île Sainte-Marie,
prefqu’en face du milieu de cette île; c’eft le paffage le plus
étroit du canal, puilqu’il n’a pas plus de deux lieues-; cette
pointe eft facile à reconnoître, parce qu’on n’en voit point
d’autres; elle fo prolonge fous l’eau dans l’E ft-no rd -e ft,
l’eipace d’un tiers de lieue, & le banc de fable quelle forme
par ce moyen, eft couvert par deux à trois bràlîes d’eau
(douze à quinze pieds). On mouille au Nord de ce banc,
& on s’y affourché ; on y pourroit effuyer un cpup de vent,
mais non pas un ouragan.
A deux lieues au Nord de cette pointe, on a trouve de
mon temps un petit port, qui peut fervir pour les petits
Vaifleaux qui vont à la Traite. Je donne un plan de ce
port & de la côte, jufqu’à l’entrée de la baie d’Antongii, tei