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W '^70& F nf i f epe.nfe, • 7 • Enfin , de .1 -éotartm më i.lPit°auirre .ü® ® « * de
S E C T I O N P R E M I E R E .
Précis de thifloire de U maifon des électeurs de
Swc : remarques fur les titres , les privilèges &
les charges de téleSeur.
z Ê i ï i aY25?* d.e'ià fait a l’article Saxe (duché ) le
cceerfcrle/ pdÿé/flTorlali!i 0p1rroepporellmtlCe1nUt e ddite. ce duché & d“
d en fS/ JeÜemS 3Üue,s.& j es ducs de Saxe defcen-
«-/a ' majê g raves de Mifnie : ces marggraves
pofTederent Sabord le landgraviat de T h u L g e !
SraPt de i ent Pucc£ffivement à y ajouter l'électorat
de Saxe & d autres domaines. Le premier
marggraye de Mifme 3 qui ait obtenu l'éleflorat
i ‘ ’ Put Frédéric le Belliqueux ( en 1411 ) :
Frédéric I I , furnommé le bon, lui fuccéda &
eut pour fuceeffeurs Tes deux fils Ernefte & Al-
reg" " £nc enft,,ible l ’efpace de vingt
mis. ils partagèrent entre eux les Etats en 1481 ,
v o m T c tU r ^ ' 1* nbranches qui portèrent leurs
™ ,s- c ,Ernefte parvint la première à l'élec-
torat , Ernefte la tranfmirà fa mort à fes deux fils
i-redencÿ furnommé le fig e , & Jean le confiant,
qui furent elefleurs 1 un âpres l'antre 3 & au der-
mei defquels fuccéda Jean Frédéric fon fils : mais
ui ci ayant ete mis au ban de l'Empire en i *47
par 1 empereur Charles V , l'éleflorat î fes Etats
& fes fujets furent donnes au duc Maurice , un
«les delcendans de la branche Albertine. à la
Charge de laiffér jouir les enfans de Jean-Frédéric
d un revenu annuel de cinquante mille florins , &
de leur abandonner à cet effet certains bailliages .
domaines & biens, dont les revenus monteraient à
cettefomme. Les terres amfi abandonnées, jointes
aux pays qui y Ruent ajoutés poftérieurement,
forment aujourd hui les Etats des ducs de Saxe
de la branche Erncftine, dont nous parlerons plus
bas. George fils du duc A lbert, fondateur de la
branche Albertine , eut les Etats héréditaires de
Hcn,P|erer e” / ertU dun teftamenE qui réduifoit
a,Hn appanage dans la
r l ‘.me • 1 aine des freres étant mort , Henri
hérita de ces Etats , & il les tranfmit à Maurice
& Augufte, fes deux fils. Le duc Maurice obtint,
en 1 r47 de I empereur Charles V là dignité électorale
que venoit de perdre Jean - Frédéric de h
branche Ernefime. C 'e ft à cette époque que l'électorat
entra dans la branche Albertine t il n’en eft
pas forti depuis. Augufte fuccéda à fon frère
Maurice, & perpétua cette dignité dans fa famille
I fit un accord avec fon coufin Jean-Frédéric
'ttôorrfatt^, 'iinl rlruii0 ?do5n naa“ qfUuÎeelttq udees lav irlulecse edfla;onns làa l'Téhleuc--
tinge, il paya jufqu'à la concurrence de cent mille
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florins de vieilles dettes, & il rétablit la réunion
aes lucceffions entre, les deux familles. Il aug.
menta confidérab-lement fes Etats, & il y fit régner
eaucoup d ordre. Il eut pour fuccefleur fon.fils
Lahriftian I en 15,86, & celui-ci, Chriftian I I , fon
s aine , qui à fa mort tranfmit cet éleélorat à
eorge I , fon frère cadet. George ajouta à fes
fats héréditaires les marggraviats de la haute &
Cj-i c a^e ^u^ace* & d’autres pays :1e teftament
qu il ht en 1652 partagea les Etats éle&oraux entre
les quatre fils : il défigna pour fon fuccefleur à
eieccorat le duc Jean-George IL Le duc Augufte
fonda depuis la branche collatérale de Weiflenfels
ou Querhirt j le duc Chriftian celle de Merfe-
ourg, & Je duc Maurice celle de Zeitz. Jean-
tjeorge II eut pour fuccefleur à la dignité éleéto»-
/ • i i « s *^ean George I I I , qui. la tranfmit à
ion hls aîné Jean-George IV , & auquel fuccéda
.ion rrere cadet Frédéric Augufte 1 ou Augufte I I ,
equel ayant abdiqué en 1695 la religion protef-
tante pour embrafler là catholique, fut élu roi
de 1 ologne peu de tems après. La branche de
Z,eitz ayant fini en 17183 il ajouta à fes Etats
ceux que cette branche poffédoit. Frédéric- Au-
gufte mourut en 17 5 5 , & eut pour fuccefleur
Fredenc - Augufte II ou Augufte III ,. qui em?
oralla la meme religion que fon père ,. & parvint
amii que lui au trône de Pologne. II joignit à fes
Etats tous ceux qui avoient appartenu aux branches
collatérales de fa maifon , favoir ceux de la
branche de Merfebourg, éteinte en 1 7 3 8 , &
C*e ja branche Weiflenfels, dont l’ex?-
tinction totale eut lieu en 1746. Le roi de Prufle
s empara en 1756 de ces Etats électoraux , qui
furent le théâtre.d’une guerre défaftreufe jufqu’en
*703*
L eleéteur de Saxe eft qualifié de duc de Saxe .
w r Lrî-’ ^ ^ ves & de Berg, d’Engern 8c de
Weltphalie , grand maréchal 8c éleéteur du St.-
Empire romain , landgrave de Thuringe, marg-
grave de Mifnie & de la haute & bafle Luface,
bourggrave “de Magdebourg , comte princier de
Henneberg , comte de la Marche , de Ravenf-
berg, de Barbi & de Hanau, feigneur de Ravénf-
tein.
'! A ek ^ eUr ^*e ? axe a forième rang parmi les
électeurs, mais il a le troifièmé en ne comptant
Que les électeurs feculiers. Nous avons parlé a
A l l em a g n e , des droits & prérogatives
de 1 électeur de Saxe en fa qualité d’archi-maré-
c al du St.-Empire romain. C ’eft par lui que les
comtes de Pappenheim font inveftis de l’office
de maréchal. Il eft vicaire de l’Empire par-tout
ou la loi faxonne eft en vigueur, lorfque ce même
Empire eft dépourvu de fon chef. Les uns font
dériver ce droit, de l’ancienneté du dhché AtSaxe^
d autres de la dignité d’archi-maréchal, dont il
elt revetu j d autres enfin du Palatinat de S a x e .
duquel il fe fait inYcftir expreflemeut par l’em-
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pereur : ce palatinat n’éft point diftingué aétùetle*
ment de celui de la Thuringe , puifqu’il eft le même
qu’on nomme aujourd’hui palatinat faxon.
Quoique la maifon de Saxe ait embraflé la religion
catholique , elle n’en a pas moins confervé
la dictature c|e l’Empire, & le directoire dans les
affaires qui intéreflent les Etats & la religion des
proteftans. ( 1 ) L’ éleCteur s’approprie même en
qualité d’archi-maréchal le directoire à la, diète
de l’empire , lorfque l’éleCtorat de Mayence eft
vàcant. Sa taxe matriculaire, pour i’éleClorat,
eft de dix-neuf cents quatre-vingt-quatre florins,
celle qu’il paye pour le comté de Leiffing eft de
vingt florins , ; & celles des feigneuries de Tau-
tenbourg & de Wildenfels de vingt florins chacune.
Il paye en outre pour la taxe matriculaire
des bailliages de W e id a , de Saxenbourg, d’Aruf-
haug & de Zieigenruck , cent quarante florins 5
trois cents quatre florins par rapport à la moitié
du Vogtland, & cent trente-cinq florins pour le J
comté de Mansfeld. Il eft affranchi de cette
taxe pour les évêchés de M ifn ie d e Merfebourg
& fie Naumbourg. Il eft impofé; d’un autre côté
à quinze cents quarante-cinq rixdales pour l ’entretien
dé la chambre, & à quatre-vingt-trois
rixdales foixante-deux kr. aufli pour 1 entretien de
la chambre relativement au comté de Manf-
feld.
S E C T I O N I I.
De, la population , des diverfes clajfes d ’habitans ,
des Etats , & de l'ordre de chevalerie établi dernièrement.
* Toutes les fois qu’il eft queftion de la population
d’un Etat, il faut s’attendre à des calculs bien
différens, ainfi que nous l’avons remarqué fouvent,
& démontré par un exemple remarquable à l’article
Ruflie.
M. Bufching dit : « Les pays de l’éleflorat de
Saxe renferment félon les tables géographiques
de Hempel deux cent dix villes , foixante-un
bourgs , trois mille cent cinquante-fept villages,
quinze cents quatre-vingt-onze terres nobles ou
feigneuriales, defquelles dépendent également des
villages , enforte que le nombre peut en être
porté à quatre mille fept cents quarante-huit. On
y trouve en outre cent cinquante-fix châteaux de
campagne, & cent quatre-vingt-feize métairies
appartenantes à différens feigneurs. «
» Avant la guerre de fept ans, ( la guerre de
i j f 'S . . ) la population de la Saxe électorale.', dit
un journal allemand d’économie politique , mon- I
toit a un million fix cents quatre-vingt-un mille j
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fept cents cînquahteTfix âmes j depuis Cette guerre,
«lie eft d’un million fix cens foixante-trois mille cinq
cens quatre-vingt-quatorze îles enfans au-deflbusde
neuf ans ne font pas compris dans ce dénombre-
i ment. On compte à Drefde quarante-un mille ha-
pbitans, & trente-trois mille à Leipfick. Le nombre
des; grandes ville , dans la Saxe électorale , eft
de dix-fept j celui des petites villes, de cinquante j
celui des bourgs , de deux cents.quarante-trois,
& celui des villages , de fix mille fept cents qua-
rante-fept. On compte dans la Saxe deux mille
trois cents foixante-treize terres , tant féodales
qu’allodiales.
Au refte, on a imprimé, à Fridérichftadt en
1768 un état m-folio , dans lequel font rapportés
par ordre alphabétique tous les bailliages , villes ,
bourgs x châteaux, biens nobles, villages, cenfes,
corps de biens ‘ particuliers, iifines , & diftriéts
incultes , qui fe trouvent dans î’éleétorat de Saxe,
ceux même qui font fitués dans des cantons qui
y ont été réunis , ou qui font poffédés à quel-
qu’autre titre.
On diftingue les habitans de la campagne qui
dépendent immédiatement de la chancellerie féodale
, & y plaident en première inftance, en
allemand Sckriftfajfen, ceux qui relevent du tribunal
de la co u r , & ceux qui reconnoiflent les
baillifs pour leurs premiers juges. Un baillifn’a
ni pouvoir ni jurifdiétiqn fur le pofîefleur ou
propriétaire d’fln corps de biens fitué dans fon
bailliage*, A ce propriétaire n’ÿ demeure points
excepté dans les caufes purement réelles.
Pour' avoir rang & fuffrage aux Etats il faut
être muni ou d’un privilège particulier, fur cet
objet , ou être d’une nàiffance qui en donne le
d ro it, ou enfin pofleder des biens auxquels cette
prérogative foit attachée. Les membres qui com-
pofent les Etats font divifés ien trois claffes : la
première comprend i °y les prélats', qui font les
i évêques de Mifnie , de Merfebourg & de Naumbourg.
20. Les comtes & les feigneurs, favoir Jes
princes ci-devant comtes de Schwarzbourg, de
Mansfeld, de Solms , de Stolberg, de Barby &
ceux de Schoenbourg. Les univerfités de
Leipfick & de Witténberg. Les prélats , les comtes
& leS feigneurs forme*nt entre eux. un collège particulier
: les univerfités èn forment un aiitre depuis
1666 , & leursdépûtés font placés au-deffous des
prélats : la fécondé-clafle comprend lanoblefle en
général. Chaque gentilhomme q u i, félon une
ordonnance de l’eleéïorat publiée en 1530, peut
prouver huit quartiers du côté paternel, & autant
du côté maternel, & qui montre la noblefle
de fes biens fondée fur des titres , a voix & féance
(^rons ^as *îUe la religion luthérienne eft la dominante en Saxe, quoique le fou y eraia l’air abandonnée
par amomen.