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états de 1‘Autriche , les Stiriens, qui n’étoient
pas difpofés à fe mettre fous fon ohéiffance ,
offrirent leur pays à Henri, duc de Bavière ; celu
i-c i confulta Bêla, toi de Hongrie , qui s empara
lui-même de la Scirie. Le roi de Bohême lui
déclara la guerre & conquit tout le duché ; mais
il en fut dépouillé comme des autres terres d Au
triche,.par Rodolphe, toi de Germanie ; Albert,
fils de Rodolphe , en conferva la poffedion apres
bien des troubles. Depuis cette époque la S t in e a
toujours appartenu à la mai fon d Autriche , 8c
elle a maintenue Tes droits 8c privileges particuliers.
Charges héréditaires.
Les charges héréditaires de la Stine font celles
de erand-maïtre, dont les comtes de Trautmannf-
dorf font inveftis , & qui en cette qualité perçoivent
annuellement cent muids de fe l > celle de
grand chambellan, que les comtes de Wildenitein
pofsèdent depuis 1717» celle de grand-maréchal
appartient depuis 1615 aux comtes de baurau ,
q u i, à ce titre » pofsèdent les châteaux de Fra
venheim &- Kleinfoelk avec toutes leurs dependances
i celle de grand-écuyer , dont les comtes
de Windiichgroetz font revêtus depuis 156f i
celle de grand-échanfon a paffé à la famille de Stu-
benberg , qui en cette qualité a la juftice provinciale
de Kapfenberg avec ce qu'on appelle Pied-
marches , le droit de maîtrife dans le reflort de la
juftice provinciale , celui de la peche dans^ ia
Moerz & la grande & petite dîme dans la plaine
de Moerzthal; celle de grand-fénéchal, dont font
revêtus les comtes de Hardegk > celle de grand
veneur, dont les princes & comtes de Dietrichs-
tein font inveftis > celle de grand-argentier, qui
appartient aux comtes de Rothal depuis 9êm
après l 'extinction de cette famille , cette dignité
tomba en 1763 aux comtes de Perlas i celle de
grand - maître d h ôtel, q u i, depuis 1 57§ a appartient
aux comtes de Wurmbrand. ; celle de grand-
maffier.créée en 15793 celle de premier écuyer
tranchant érigée en »596, & poffédée par le
comte de S.chrattenbach 5 celle de grand fauconnier
qu’exercent depuis 1675 les comtes de bteinpeis.
Adminiftrations , tribunaux , revenus....
On trouve dans la ville de.Groetzla cour fupé-
rieure pour l'Autriche intérieure, appelle©Gubcr
nium. La régence de Scirie , qui eft Subordonnée
à la cour fupérieure de juftice -à Vienne , eft
,chargée de l’adminiftration de la juftice pour tous
les pavs de 1’ Autriche intérieure , excepté dans
les affaires qui regardent le commerce. On a.établi
à Groetz pour les affaires -de commerce 8c de
change un double tribunal, favoir le tribunal de
la mercanti-lle & du change en première inftance,
donc tous les membres font négocions y & le tri-
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banal de la mercantille & du change en fécondé
inftance, ou la cour d’appel du change , compofé
de jurifconfultes & de négocians. Le préfident de
ce dernier eft appelle juge de change. Le fénéchal
eft à la tête des états du pays , & forme avec les
quatre députés le tribunal de la fénéchauffée : un
baile & un greffier font prépofés à chacun des
cinq grands bailliages, dans; lefquels la Stirie
divifée , 8c qui font Groetz , Judenbourg , Mar-
boure , Cilli & Prugg. Le t réforprovincial eftad-
miniftré par un chef & quatre adjoints , élu par
la diète. C e duché fournit annuellement un million
cent quatre-vingt-deux mille cinq cens quarante-
cinq florins cinquante-quatre kr. pour l'entretien
du militaire. La garnifon ordinaire en tems de paix
eft de deux régimens d'infanterie. Voye1 les articles
A utriche, Bohème, C arniole , C arin-
thie , Hongrie , 8c tous les articles des états
que pofsède la maifon d'Autriche.
STOLB ERG , comté d’Allemagne dans le cercle
du haut-Rhin.
C e comté eft fitué dans la Thuringe, 8c il touche
au Harz : il eft borné par la partie inférieure de la
principauté de Schwavzbourg vers le midi j par le
bailliage de Sangerhatifen , dépendant du cercle de
laThuringe dans l’éledorat deSaxe, 8c parle comté
de Mansfeld vers le levant, par les principautés
d'Anhalt & de Blankenbourg vers le nord , 8c par
une partie du comté de Hohnftein , à la ville
impériale de Nordhaufen vers le couchant Sa plus
grande longueur n’excède pas cinq milles géographiques
, ni fa plus grande largeur, trois en y comprenant
les bailliages de Heeringen 8c de Kelbra,
que les'comtes de Stolberg pouèdent en commun
avec les princes de Schwarzbourg. Le fol y eft fertile
en bled..
Religion.
Les comtes de Stolberg profeffent , ai-nfî que
tous leurs fujets , la religion luthérienne, 8c d'eft
dans la ville de Stolberg que réfide le furintendant
du clergé de tout le, comté , qui contient vingt-
huit paroiflfes, outre celles des bailliages des Heeringen
& de Kelbra, qui appartiennent à ces comtes
par indivis, avec les princes de bchwarzbourg.
Précis de rkifiqire politique.
La maifon des comtes de Stolberg eft une des
des plus anciennes 8c des plus confidérables de
toute l'Alle'magne. On n’a pas encore de con-
noiffances certaines fur fon origine. Ses pôffef-
fions fe font accrues fucçeffivemenr ; en 1412 elle
acquit une part dans les villes 8c Bailliages de Heeringen
8c de Kelbra ; le château de Hohenftein en
14 13 , le comté de Wernigerode en 14*9 j elle
hérita en 15 3 5 du comté' de Koenigftein ,, dont
l’archevêché de Mayence serapara-eiTgrande.partie
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tîe ; 8c par une convention de 17573 elle eut une
partie des comté & feigneurie de Rochefort. Le
comte Henri l’aîné , mort en 1572 , eft la Touche
commune de tous les comtes aduels de Stolberg ;
il eut deux fils , Louis-George & Chriftophe, qui
fondèrent chacun une branche particulière. Les
petits - fils du premier terminèrent la leur j mais
celle du fécond fubfifte, & elleèft partagée en deux
autres branches, favoir celle de Wernigerode &
celle de Stolberg , fondées par les comtes Henri
Ernefte, & Jean Martin , les deux fils aînés de
Chriftophe. Le comte Henri Ernefte, mort en
1672 , eft donc l'auteur de la branche aînée principale
de Wernigerode î fes petits-fils Chriftian
Ernefte & Frédéric Charles en établirent deux
nouvelles, qui font celles de Wernigerode 8c de
Gedern. L'auteur de cette dernière parvint en 1742
à fe faire déclarer prince d’empire. Le comte Jean
Martin , mort en 1669, 8c Touche de la branche
cadette principale de Stolberg, perpétua la fienne
par le comte Chriftophe Louis, fon fils, q u i, décédé
en 1704, laiffa deux fils, les comtes Chriftophe
Frédéric 8c Jufte Chriftian , qui fondèrent
deux branches encore exiftantes, celle de Stolberg-
Stolberg , 8c celle de Stolberg-Rofsla.
Titre.
Le titre que prennent en général tous les comtes
de la maifon de Stolberg 3 font : comte.de Stolberg3
de Koenigftein , de Rochefort, de Wernigerode
8c de Hohenftein, feigneur d'Epftein, deMunzen-
berg,^de Brenberg, d’Aigmont , de Lora & de
Klettenberg.
Privilèges.
Les comtes de Stolberg ont féance aux diètes de
l'empire dans le collège des comtes de la Wette-
ravie ; ils ont également voix 8c féance aux affem-
blées circulaires de la haute-Saxe. Ces comté eft
impofé à quatre-vingt-quatre florins par mois romain
? les comtes de Stolberg en payent les |(6? A )
8c l'éledorat de Saxe J ( 21 fl. ) La maifon de Stolberg
donne pour l'entretien de la chambre foixante
rixdàles quatre-vingt-un kr.
Charges.
La majeure partie du comté de Stolberg, eft un
fief relevant des éledorats de Saxe, ou de Mayence,
ou de la principauté de Halberftadt. En vertu de
la convention faite en 1738 entre les comtes de
Stolberg-Stolberg 8c l’éledeur de Saxe , ce dernier
jouit.du droit de la fupériorité territoriale, même
fur le bailliage de Stolberg , qui eft de la mouvance
de l’éledeur de Mayence. Les comtes de Stolberg
font comptés par cette raifon parmi les membres'
des états de Saxe de la première claffe, & le pays
fktté fous la fupériorité de cet éledorat eft cenfe
faire partie du cercle de Thuringe.
(OEcon. polit. & diplomatique, Tom, IV^.
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Administration & partage du comté.
Chaque comte régnant de la branche principale
de Stolberg a une régence ou une chancellerie, un
confiftoire 8c une chambre des comptes. La juftice
pour les mines eft adminiftrée en commun.
Le comté eft ainfi partagé :
La branche de Stolberg-Stolberg poffède :
i° . Le bailliage de Stolberg qui releve de l'électorat
de Mayence.
2°. Le bailliage de Hayn, compofé des paroif-
fes de Hayn , de Schwenda, de Dietersdorf 8c
de Strafsberg.
30. Le bailliage de Hohenftein.
La branche de Stolberg-Rofsla poffède :
1 Le bailliage de Rofsla , 'qui eft fief de l'élecé
torat de Saxe.
2q. Le bailliage de Queftenberg.
3Ç. Le bailliage de Wolfsberg., fief de la principauté
de Halberftadt.
4°. Le bailliage d’Eberzbourg.
50. Le bailliage de Berenrode.
Voyei l'article W ernigerode 8c les articles
Mayence & Saxe.
S T R A SB O U R G , évêché de France qui donne
à fon poflfeffeur la qualité de prince fouverain 8c
de membre de la diète de l'empire.
L'évêché de Strasbourg qui dépend pour le fpi-
rituel de la métropole de Mayence, doit, dit-on,
fon origine à Dagobert, roi de France, qui le
fonda au feptième fiècle. La ville de Strasbourg ,
jadis impériale, étoit alors laréfidence de l’évêque
de fon fiège, comme elle l'eft encore aujourd'hui
de la cathédrale & du chapitre. Mais l’évêque
l'abandonna , lorfque les habitans embrasèrent le
luthéranifmè , & il s’établit à Saverne. Depuis la
réunion de l'Alface & de fa capitale à la couronne
de France , ce prélat en releve pour la partie de
fort diocèfe qui y eft fituée } mais les bailliages
qu'il poffède en de-là du Rhin , lui confervent la
qualité de prince-Etat de l’empire, avec voix &
fe'ance à la diète générale au banc des princes ec-
cléliaftiques , où il fiège entre l’évêque de Spire-&
celui de Conftance, & à celles du cercle du haut-
Rhin , où il a commencé à reparoître en 1724.
Son ancienne taxe matrieuktire eft de dix-huit cavaliers
8c cent fantaffins, ou de fix cens feize florins
, 8c fon contingent aduel pour l’entretien de
la chambre impériale monte à cinquante-huit rix-
dales trente kr.
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