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Traité de fubfîJe entre fa majefté britannique & fort
altejfe féréniffime le landgrave de Hcffie- Cajfcl.
As Soit notoire à qui il appartiendra : que le roi
de la Grande-Bretagne & le landgrave de Heffe-
C a f fe l, en confidëration des liens étroits qui
iihiffent les intérêts de leurs mai Tons refp'e'ëtives,
& après avoir juge qu’ il feroit également avantageux
pour les deux puiffances de cimenter Si |
de confirmer par un nouveau traité d’alliance , j
l’union qui fübfîfte déjà entre elles , ont con- !
traété, d’une part , fa majefté britannique , par
le mi-niftère de Sir- William Faucett 3 chevalier de
l'ordre du Bain , lieutenant-général de fes armées,
& fon miniftrè plénipotentiaire, député à Caffel
pour régler les objets relatifs à cette alliance ;&
de l’autre part , fon-alteffe féréniffime , par le
miniftère des barons Martin Erneft de bhieffen 6e
Erédéric de Malsbourg , fes minières d’état.. Les
fufdits miniftres étant munis de tous les pleins-
pouvoirs néceffaires , font convenus de prendre
pour bafe du prélent traité, les traités antérieurs,
paffés entre la Grande-Bretagne & la HefiTe , d’en
adopter toutes les parties applicables aux circonf-
tances aéhvslles , ou de régler d’une manière différente
, par de nouveaux articles interprétatifs 3
les points qui pourroient en avoir befoin. Tout
article fur lequel on n’ aura pas autrement ftatué ,
fera .cenféjûbfifter dans toute fa force 5 & comme
il eft impoffiBle de fpécifiêr chaque cas particulier
j tonte chofe qui ne paroîtra pas avoir été
clairement déterminée ,. foit.par le traité aéhiel,'
foit par les précédées , fera réglée à l’amiable &
avec juftice , d’après les mêmes principes adoptés
Së employés par les deux puiffances , pour décider
les queftions qui fe font élevées pendant la
dernière guerre 3 ou après. »
A r t i c l e I.
». H y aura entre le roi de la Grande-Bretagne
5c le landgrave de Heffe - Caffel , & pareillement
entre leurs héritiers & fucceffeurs , une
étroite amitié & une folide union , de manière
que chacune, des puiffances contractantes regardera
les intérêts de l’autre comme les fiens propres
, & fe portera de bonne foi à les foutenir
& à les étendre auffi loin qu’il lui fera poflible ,
de même qu’on s’efforcera mutuellement à prévenir
tout ce qui pourroit porter atteinte à la
bonne intelligence & la troubler.
I L
» A ces eau fes , H eft convenu que-tous les
traités précédens , & particulièrement celui de
garantie, feront cenfés renouvelles & confirmés,
& avoir la même force que s’ils étoient inférés
ici , excepté dans, ce qui pourroit déroger au pré-
fent traité.
T R A
1 1 1. •
» ;Sa -majefté britannique ayant fervice en Europe , un corps ded etrfioréu ppeosu r hfoenf- ffoeinfed^rse , fèds efétintaétse s5 foà np raolttéegffee r lufei s pocorttaens t l&e -pdlués
fdinec tèërerf irafüttar cphieemd e, nàt ,c est’ eenfgfeagt,e ,d upraarn tc el’te fapartcicel ed.e, quatre ans, à dater du jour de la fienature dé ce tdr’ianiftaén, tuenr ieco rps de douze nulle hoir mes , compofé pris les offic8iee rdsé c, apvaarletargieé ouen d edcehuaxf feduivrsif i,o ny sc o5 mla
qprueamtrieè rem, ildlee. hSuonit ;amlteillfefe hfeom rméfeesrv 3e lala félicboenrdtéé 'ddee eÇell em deéttcrela ree lleen - mmêêmmee at elma stê qteu ed fei cfeess tcroourppse ;s mfoanist qréuuenlqieuse à auuntree aprmuéiffea npclues , neolmleb rfee ,urfeeg, afroduerran iee pllea-r fmimêpmlee meen npt afurer ilu nc aps ie, dc momilmitaei reé ta5 n&t plouinre mdee nfat ir&e dd’iuffnioeu ltréé pdueta tfieornv i.ré ftoaubsli eu n, geéllen éreaml bp.rluasff.eârga-éa voecu npëla.r idfira nsu nlee mocéctieafri odne sfi. afrarhveosra-, bpler odietf ljfoep p eà rflaeqcutioenller ' egllloei reef.t fingulièrement attachée, & dont.ellefait
55 La première divifion , confiftant en huit mille
hommes., fera entièrement comparée d’infant.erie
i & de- deux compagnies 'de 'ch.ifleurs à ;piM-j ave.c
fes pièces de campagne ; mais fon alcèffé féré-
niffime pourra y joindre , fi elle le juge à-propos,
un corps de cavalérie qu’elle imaginéroit convenable
au fervice immédiat, pourvu qu’il n’ex-
cède pas mille hommes. Toutes ces troupes feront
complètement équipées, pourvues de tentes ,
. & fournies de tout ce. qu’ il faut pour tenir la
campagne; en un mot , l ’armée fera .mife fur le
meilleur pied poffibie , on n’y admettra que des
hommes aétuellerrt’ent propres à fervir , & reconnus
polar tel par le commiffaire de fa majefté
britannique. Cette première divifion fera prête à
marcher au bout de quatre femaines , à compter
de la réquifition faite, ou plutôt même s’il eft
poffibje.; & la fécondé, dans fix femaines, fi
cela eft fai fable. C e corps de troupes, ne fera
point partagé. à m,oins que les opérations de ïâ
guerre ne l'exigent ; mais il reftera fous la conduite
de fon chef heffôis, fournis lui - même aux
ordres fupéneurs du général qui aura le comman-
; dement de toute l’armée ; & la fécondé- divifion
1 nefervira que dans les. places où elle aura d’abord
; été fixée , pourvu que le plan de la campagne admette
çette reftriétion.
I V .
'» Chaque bataillon d’infanterie fera pourvu de
I deux pièces de campagne , Si aura- fon Complet
d’offipiers , de canonniers , 8e de toutes les autres
perfonnes néceffaires au fervice du bataillon.
' k Sa majefté , dans l’ intention de défrayer fon
alteffe des dépenfes que néceffitera la levée de
ces troupes , s’engage à payer pour chaque cavalier
ou dragon , complètement armé , monté
gc équipé , quatre - vingt écus de banque ; &
pour chaque fantaffin , trente écus dé banque ,
d^ns l’efpace de treize jours, après avoir requis
les troupes de fe mettre en marche. Quant aux
primés d’engagement fur la féconde divifion , une
moitié fera payée en demandant fon départ; St
l’autre , le jour mêmq quelle partira. On fe réglera
pour les primes d’engagement fur la fomme
allouée, danslesrraVé.j antérieurs, à chaque homme '
ayant lès qualités requifes.
V I.
' » Indépendamment de ce qui eft ftipulé par
farticle précédent, fa majefté britannique s'engage
de payer durant les quatre ans que ce tra ité<
fera en vigueur.., un fubfide annuel .de la manière
fuivànté : le fubfide datera du jour de la fignature
f a traité ■ 3 & ,jufqu’au’ tems où lçs, troupes feront
requifes de fe mettre en marche, fur le pied
de cent cinquante mille écus de banque par an ;
l’écu évalué à quatre fchellings. .neuf fous trois
far-things , argent d’Angleterre. Du jour de la re-
quifition, jufqu’a celui on tout le corps'de
troupes „tant .cavalerie qu’infanterie , pâffera à la
paie de la Grande - Bretagne ’, le fubfide fera
porté à quatre cents .cinquante mille écus de
banque ; & pendant-tout le tems que ce corps' de
douze mille hommes fera à la folde de fa majefte
le landgrave recevra un fubfide annuel de deux
cents vingt-cinq mille écus de banque. Quand on
renverra ces troupes , le fubfide remontera &
reftera à quatre Cents cinquante mille- couronnes ■
par an , à compter du jour de leur départ, pro-,
portionnellement à ce qui a été accordé par le
irxième article du traité àe 1755\ Le’paiement de
ces fubfides refpeétifs fe fera régulièrement par
quartier, & fans déduction , dans la caiffe mi- ;
litaire du féréniffime landgrave ; & fi du confente-
ment des deux parties conrradantes , ce corps ;
"de troupes étoit porté a plus de douze'millei
hommes, le fubfide feroit probOrtionneUemettt
augmenté, à moins qu’on n’en'décidât autrement.
Sa majefté s’engage auffi de continuer à ce corps
Ht paie & fes autresjgratiheations, jiifqu’a la fin du
mois où ilrepaffera dans;la Heffe ,>& meme ou
il fera arrivé fur lés terres de fort alteffe.
V I L - f
» Quanta la paie- Sz à laTubfiftance1 des troupes
pendant qu’elles* feront à la folde dèia-Grande-
Bretagne , il eft convenir ‘qu’aüih long'- tetris
qu’elles fer-Yironc en -Allemagne , elles jouiront
t R A Ï î 3
dès mêrhes avantages que S- M. accorde à ces
troupes'allemandes. Tout le tems qu’elies pourroient
être employées dans les Pays - Bas, elles
feront traitées fur'le pied des troupes hollan-
doifes, avec cette convention, que.dans les deux
Cas' leUr-paie né fera point au-deffoûs de celle
qu’on-îetir ;â ‘acfcordée dans les guerres précédentes
; 8ê fi l’on exigé qu’elles1 fervent dans la
Grande'-Breïagrie , ou en Irlande, non - feulement
elles feront fur le même pied que les troupes nationales
, mais même fon alteffe féréniffime ef-
père ,• qu’en cas que les troupes angloifes foient
envoyées fur le Continent, pour fervir avec les
heffois , S. voudra'bien confentir à ce que
ces derniers foient traités comme les premiers’,
tant à d’autres égards que pour la paie'; d’autant
mieux que fon alteffe a confenti à une diminution
de fubfides'depuis l’année 1726. Elle ef-
père que fi ces gratifications font accordées , le
paiement fe fera fans déduction, afin d’en pouvoir
faire une jufte répartition aux troupes.
V I I I.
55 En cas que quelque- régiment où compagnie
vienne à être ruiné o‘u détruit, foit en tout ,
foit en partie , que quelque pièce d’artillerie ou
d’autres effets foient.pris par l’ennemi, S. M. fera
les fraisldéremplacement' ou de remonte pour ce
régiment, afin qu’on puiffe lè compléter de nouveau
j & îe rendre propre au fervice. Les nouvelles
levées feront fur le pied de celles que la
Heffe a fournies en 1702. Pour que le corps
entier puiffe toujours être tenu prêt à marcher ,
ôn délivrera aux commiffaires anglois les levées
demandées annuellement au tems & au lieu que
S. M. défignera.
I X.
. « 1T dépendra de S. M. B. de retenir ce corps
dre troupes à fon fervice tout le tems de ce traités
pour les employer où elle jugera à propos ( pourvu
que ce ne foit pas. pour garnir les flottes , ou.
aller au-delà de la mer); excepté toutefois le
cas où il feroit queftiôn de la défenfe de la
Grande-Bretagne &- de l’Irlande. Quand le roi
d’Angleterre voudra renvoyer lefdites troupes,
il- en - donnera avis à fon... alteffe trois mois auparavant,
& il lui fera,paffer un mois de paie ;
il pourvoira auffi gratuitement au transport dé
ces troupes..
X .
55 Dans le cas où le landgrave viendroit à être
attaqué ou troublé dans la poffeffion de fes états ,
S; M. B. promet s’engage de lui renvoyer les
troupes à fa. première réquifition , en leur al-
j alouant un mois de paie, Sc leur fourniffant gra