qui y font portés par appels des clafîes particulières.
Sol , productions.
Le fol eft très-fertile dans la province de Zélande.
Elle produit de très-bon froment en allez
grande quantité. Elle fournit aufli beaucoup de
garance , qui par fa bonté eft très-eftimée. L'iile
de Schoirwen feule en produit annuellement juf-
qu'â 2,000,000 liv. ; la meilleure eft celle qu'on
cultive dans les environs de Zirkfée. Nous avons
indiqué à l'article Impôts les caufes qui ont rendu
en Zélande la culture de la garance plus favorable
quJaîl leurs.
Population , commerce.
La Zélande contient onze villes & cent dix
bourgs\& villages. Ses habitons font réputés les
plus rielies de toüs ceux des Provinces-Unies. C e
qui a le plus contribué à leur fortune eft fe commerce
maritime -, pour lequel ils ont toutes les
commodités poffibles.
. L'article H o l lande contient beaucoup de détails
qui regardent aufli la Zélande. Koyeç de plus
l'article P ro:v inc e s -Unies_ & les articles particuliers
des cinq'autres provinces*
. Z E L L , ville impériale d'Allemagne.
L a petite ville impériale de Z e ll3 fur la rivière
de Hammersbach ou Harmsbach , eft voifîne de
Gengenbach- Elle fuit la religion romaine, & fon
premier magiftrat eft le prévôt impérial. Elle étoit
jadis engagée à l'évêque de Strasbourg & à l'électeur
Palatin. Sa place fur le banc des villes impériales
de Suabe eft la trente-troifième,.& la dernière
ou trente-unième aux affemblces du cercle.
Sa taxe mâtriculaire, autrefois de quarante florins,
& réduite en 1683 à onze florins'& demi, eft dé
vingt-un depuis 1718 * elle pay.e onze rixdales
quarante-fix k. pour l'entretien de la chambre impériale.
Elle eft fous la protection de la maifon
d ’Autriche.
Dans un ordre que l’empereur adrefîa à la ville
en 17 n , la vallée d'Hammerfbâch eft qualifiée
d'état immédiat ; de l’Empire , compris, dans fa
mcmé inàtricuîe avec la ville de m ty j de laquelle
elle ne; dépend qu'én ce point: la, yalje'e'doit te
charger du tiers des contributions dé l’empire &
du cercle , ainfi que de la cotte fixée pour f entretien
de la chambre impériale. Cette vaU.ee
forme un confeil & une jurffdi&ion particulière
ptélidée par un maire , qui porte cette dénomination
depuis un'tems immémorial ; ce dernier
prête hommage à l’abbaye de Gengenbach au nom
de Teh^ereur, par-rapport à l’évêché de RaïUr
berg. La ville & la vallée' enfembfe^prennenVle
titre de prévôt ; bqurgnemaftre , féhat & com-.
munauté delà Ville impériale de Z e ll furi’ie Hammerfbach
, quelquefois celui de maire & juges de
la vallee impériale & immédiate de Hammetf-
bach. >
j. 3 (Anhalt) domaines de la branche
d Anhalt-Zerbfi:
Nous avons parlé à l’article A nhalt des qua-
tre branches de cette maifon qui font : Arihaît-
A k i * 3 A " haI^ r n b o u r g , Anhalt-Coéthen &
nnnalt-ZerbJl. Le ledteur y trouvera à-peu-près
tout ce qu’il lui importe de favoir : & pour ce
qui regarde les domaines particuliers de chacune
: de ces quatre,branches , nous le renvoyons à la
géographie de Bufching. Nous obferverons feulement
ici que là branche A* Anhalt - Zerbft ne po£
«de que Trois bailliages & la.feigneurie de Jever.
« °-^ > ^nn ^es treize cantons fuifïès,
^ et le ieptienre en rang. U eft borné au n o rd & au
ce*u* ^ Zuric , au midi, par celui de
| p , ^ ltz » & au couchant par celui de Lucerne.'
G e“ pays des anciens Tugéni. 11 n'a que quatre
j lieues de long, & autant de. large $ mais il eft dédommagé
de fa petiteffe par la bonté dé fon fol.
fourniffent des pâturages, la plaine
eit fertile en bled , en vin 8c en châtaignes. Ses
habitons font catholiques, & retonnoiflent la
jurifdiétion fpiritueî.e de l’évêque de Confiance,
iis font allies aux cantons de Lucerne , d’Lfrî, de
behwitz & d’Underwalden j & quand ilss'aflem-
D.ient, on Jes nomme ordinairement la ligue des
cinq cantons.
Précis de l'iijloire politique.
v canton relia fidèle à la maifon d’Autriche ,
a une époque où les cantons voifins avoient déj.à
; Je joug & s'étoient-formés en républiques
f r i » « Situé entre leç cantôns de Zuric
• de Schwitz , il interrompoit .leur communication
& fouiriiffoit aux autrichiens un moyen facile
-, & de fréquentes oçcafions, de faire des in*
valions chez Jes confédérés. En 1*351, enfin, les
nx cantons alliés fe réunirent pouraffiéger Zug
qui flit^Très-bien défendu par fes'habitons j, mais
le duc Albert fe trouvant hors d’état de leur en-
vb'|er; du fecours , ils furent obligés dé fe rendre
maiSra dés conditions hônôrablès.' La génér'ofité
du vâm'que’ur-égala lé courage des vaincus:
air.aché a la domination d'un maître étranger
obtint; par fa capitujâtiôn une entière indépen^
dance, Sc fut admis -â la confédération helvétique
aux m|m.es termes-.que les cantons qui la
çompofoient. , ... „ ,
* jf " f ürme de gouvernement.
; & jt is f à d m t a t l i l f f i e ft'tr is ,
crnpliqug > llabitaps tje la çapitale , Ja^eiile
vulè inuree que 1 on rencontré dans les cantons
populaires, ont eu en quelque forte plus ^m-*
fluence dans les affaires publiqnes, & jouiffent
dans leur adminiftratron , d’une portion de pouvoir
plus prépondérante , qu'aucuns des habîrans
des cinq autres cantons démocratiques. Le pouvoir
fuprême appartient aux citoyens de Z u g ,
Bar, Egeri, M en tz in g en q u i s’aflemblent tous
les ans , comme ceux d’Appenzell & Glaris ,
pourporter ou abroger des loix, & nommer leurs
magiftrats. Le landamman eft élu à la pluralité
des voix, par tous les votans des quatre diftrid):s,
mais il doit être choifi alternativement dans chacun
de ces diftriéts. Lorfqu’ il eft de celui de Zug3
il demeure trois ans ,en charge ; il n’y . refteîque
'deux ans , lorfqu’il eft de l'une des trois autres
communautés. Il y à de plus, entre le canton de
Zug & les autres cantons populaires , cette différence
particulière que dans ceux-là , le landamman
confetve après l'expiration de fes années
de régence , une prééminence :fï.ir les autres
magiftrats V àii lieu que dans celui ci , en
quittant Ton offtee , il rentre dans la clafle des
fimplés confeillers, & n'a parmi eux aucune ef-
pèce de diftinélion.
L ’adminiftration générale des affaires eft confiée
au confeil de régence , compofée de quarante
perfonnes. Le diftriél de Zug en fournit treize ,
les vingt - fépt autres font pris également dans
les trois diftri&s reftans : le confeil & le landamman
réfident toujours dans la capitale.
Voyei à l'article C orps-helv ét iq ue tout ce
qui regarde là ligue, le gouvernement ou l'admi-
niftration générale des treize cantons Suiffes , &
les articles particuliers des douze autres cantons.
Z U R IC , l'un des treize cantons Suiffes, &
le premier en rang. Il eft borné au nord parle
Rhin, qui lé fépare du canton de Schaffhoufe,
au midi par le canton de.Schwitz , au levant par
le Thourgaw & le comté de Toggenbourg , &
au couchant par le canton de Züg.
Précis de l'kiftoire politique.
Le territoire de ce canton fait partie du pays
des Tigurini, qui plufieurs années avant que Jûles-
Céfar commandât dans les Gaules, avoient défait
l’armée romaine , & tué le conful Lucius
Caffius, & fon lieutenant Pi fon. La contrée qu'ils
habitaient, appcllée anciennement pagus Tigu- |
rinus , s'étendait jufqu’au lac de Conftance : les
anciens y indiquent deux villes , l’une appellée
ÿofum Tiberii , & l'autre Arbor feelix , qui eft
Arbon. Sous les rois Francs , le pagus Tigurinus,
s'appella Dàrgaii ou Turgau , & dans le Turgau
étoit Tutig aujourd'hui Zuric, comme 11 paraît
par une chatte de Louis lé germanique. Cette
n\ême charte nou's Apprend que l'on avoir commencé
à prononcer Zurige pour Xurigè , fuivant
l'ufage des teutoniques qui <.hangçoient le 1
en Z.
Les zuricois imitèrent le canton de Lucerne
& formèrent un état indépendant en 1351. La
ville étoit impériale s & n'avoir jamais fait partie
de la domination de la maifon d'Autriche. Albert
Othon d Autriche ayant refolu d'affiéger cette
ville j les bourgeois unis aux quatre cantons,
s emparèrent dit pays qui forme aujourd'hui le
canton de Claris , -& obligèrent Albert d'Autriche
a les refpeéler.
Lorsque les cantons de la Suiffe formèrent une
alliance fcd ÿ au v e , ils cédèrent la préféance au
canton de Z u n e , a caufe de la grandeur & de
la ncheiie de la ville de Zurfi. U a encore le
titre de premier entre les égaux -, il ne prefide
pas feulement les dictes, mais il a le foin de les
convoquer , & écrit des lettres circulaires aux
cantons [pour les informer :des motifs.de la convocation
& pour les prier d'envoyer leurs députés
avec des înifruâions néceiTaires, La ville de
Zuric renferme ainfi la chancellerie de la Suiffe
& y porte toutes les lettres des fouverains. *
Le canton de Zuric eft fort étendu , & c'»ft
le plus grand de la Suiffe après celui de Berne
Oadivife les baillifs qui le gouvernent en trois
claiiest ceux de la première .font appelles admi.
mftrateurs ; il$,ont foin de recevoir les rentes &
ils font au nombre de dix : la fécondé claffe comprend
les baillifs qui demeurent dans la ville de
Zunc , & qui ne font point obligés d'en fortir :
Ce font ceux qu on nomme baillifs intérieurs 8e
il y" en a dix-neuf ; la troïfième elaffe eft celle des
baillifs qui réfident dans les villages & dans les
châteaux du canton, pour y exercer leur emploi
& ceux-ci font au nombrede treize. On compte
cinq bailliages b oT S de l'enceinte du canton • ces
bailliages ont leurs loix & leurs coutumes particulières
, auxquelles Les baillifs, ne peuvent rien
changer dans l’adminilhation de la juftice. i f ÿ a
de plus deux villes , favoir Stein fur le Rhiii &
Wmterthour, qui font foumifes à la fouveraincé
,^ l urLc. r mais qui nomment leurs propres magiftrats
, & fe gouvernent félon leurs loix.
S o l, productions , commerce.
Le territqire du canton de Zuriç offre des mon
tàgnes & des plaines que les habîrans ont foin
de bien cultiver ; il abonde en grains , en vins Sc
en pâturages, tandis que le lac 8c lés rivières,
produifent du poiffon ; mais la principale richaffe
des habitans.vient.de leur commerce & de leur,
manufaâures.'. r ie u r s
H ® environ quarante milles de long fur trente
de large, & relativement à fon étendue il e(j
trèsipeuplé-, p'uifqu'il' contient cent cinquante
ie -