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comte de la Lippe , d'où il paffa à Philippe fon
fils , mort en iy.8'3. La comteffe Walpurge, douairière
de Gleichen , en prit alors poffeffion , &
s’y maintint à l’aide de Philippe, duc de Brunf-
wick-Grubenhagen. Ses fils s’y maintinrent également
contre les prétentions de l’évêché de Pa-
derborn, & le comte Jean - Louis de Gleichen
fe voyant fans éfpérance de poftérité, le légua
en 1 , & le tranfmit à Tes coufins Chriftian
& Walrad 3 comtes de Wa lde ck, avec lefquels
il avoit fait un pa&e de confraternité & de fuc-
ceffion 3 que la maifon de Brunfwick ratifia.
L’ évêché de Paderborn renouvelloit cependant
fes prétentions 3 qui ne ceffèrent qu’ en 1698 3
après un accommodement 3 dans lequel on déclara
que le comté de Pyrmont refteroit à la maifon
de Waldeck à titre d’héritage & de propriété 3
avec voix & féance aux diètes de l’empire , fans
être chargé d’aucune mouvance ni redevance quelconque
î mais que le droit de fucceflion en de-
meureroit à l’évêché, qui pourroit le réunir à fon
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patrimoine en cas d’extinélion de la tige mâle des
feigneurs de Waldeck , & qu’il payeroit alors aux
filles du dernier une fomme de vingt mille rix-
dales. On lui affura en outre la feigneurie ou le
bailliage de Lugde ou Lude.
Il donne à fon. poffeffcur voix & féance aux
diètes de l’empire & à celles du cercle 3 où il
fîége entre Rietberg & Grosfeld. Selon la matricule
aéluelle , corrigée dès 1692.3 il paye quatorze
florins par mois romain , outre dix - fépt
rixdales foixantefept kr. pour fon contingent
à l’entretien de la chambre impériale.
Les revenus annuels du comté, qui proviennent
en grande, partie de fes eaux minérales & de fes
falines, font évalués à trente mille écus d’Empire
environ*
Il renferme , outre la ville & le château de
Neu-Pyrmont 3 dix villages , formant un grand
bailliage & deux paroilfes.
Q U E Q U E
UERFUR T 3 principauté d’Allemagne , au
cercle de Haute-Saxe.
‘ Les bailliages qui compofent cette principauté
ne fe touchent pas j ceux de Querfurt & de Hel-
drungen font fitués dans la Thuringe ; Juterbock
& Dahme , au contraire , font entourés par le
cercle électoral 3 par la Marche de Brandebourg
& par la Baffe-Luface.
Voici l’origine de cette principauté. L ’empereur
Ferdinand IL fe trouvant en guerre avec
Jean-George I , ; électeur de Saxe 3 le traité de
paix , figné à Prague en 163 y 3 donna à ce dernier
les feigneuries, les bailliages & les villes de
Q u e rfu rtde Juterbock, de Dahme & de Bourg,
qui jufqu’alors avoient fait partie de 1 archevêché
de Magdebourg î cette conceflion fut ratifiée
par le traité de paix d’Ofnabruck de 1648,
à condition cependant que l’eleéfceur de Saxe en
acquitteroit les fubfides à l’Empire & au cercle,
ainfi que la taxe matriculaire qu’on impoferoit.
C e s quatre bailliages formèrent ainfi une principauté
de l’Empire, que l’éleéleur Jean-George I.
donna en toute propriété au duc Augufte, fon
fécond fils , fouche de la branche de W.eiffenfels,
& qui en vertu de cette principauté chercha en
1633 à avoir féance & droit de fuffrage aux diètes
de l’Empire dans le collège des princes > il
en obtint l’agrément de l’empereur, & même
des lettres de recommandation. La fupériorité
territoriale fur la principauté de Querfurt donna
lieu poftérieurement à une difficulté ; Frédéric
Guillaume , électeur de Brandebourg la contefta
au duc Jean-Adolphe de Saxe Weiffenfels, &
prétendit fe l’arroger, parce que dans le traite
de paix elle n’avoit point été accordée en termes
formels à la maifon électorale ae^ Saxe. Il y
Heldrungen, de Wefidelftein & de Sittichenbach ;
mais cette branche de la maifon de Saxe ayant
fini par la fuite, & cette principauté 8c toutes,
les autres terres qu’elle avoit poffedees, étant
échues à' la maifou électorale, on en détacha
les bailliages de Wendelftein & de Sittichenbach.
Elle n’ eft plus compofée aujourd’hui que des baih*
liages de Querfurt, de Juterbock , de Dahme 8ç
de Heldrungen , 8c eft regardée comme faifant
partie du cercle de la Thuringe, de 1 éleCtorat
de Saxe.
eut un accommodement en 1687 > l’éleéteur de
Brandebourg renonça à toutes fes prétentions fur
les bailliages de Querfurt , de Juterbock 8c de
Dahme, & les dégagea des liaifons qu’ ils pou-
voient avoir avec le duché de Magdebourg ; il
confentit aufii que le duc de Saxe Weilfenfels eut
voix & féance aux diètes de l’Empire & aux
affemblées circulaires de la Haute-Saxe 3 mais il
. s’appropria le bailliage de Bourg , 8c fe chargea,
de payer au duc de Saxe Merfebourg une fomme
de trente- quatre mille quatre cents cinquante-
deux rixdales , pour laquelle le bailliage de Weif-
fpnfels lui étoit hypothéqué. C e fut alors que
le duc Jean-Adolphe de Saxe Weiffenfels ajouta
à la principauté de Querfurt les bailliages de
Le prince de Querfurt parvint en 1664 à obtenir
voix 8c féance dans les affemblées circulaires
de la Haute-Saxe ; mais fon rang ayant été
contefté , demeura indécis affçz long-tems. Le
député de cette principauté fiégea 8c figna le
recès de l’affemblée. tenue à cette époque avant
ceux des princes de Saxe ; mais il fiégea & figna
le dernier de ceux de tous les princes de la
maifon de S ax e , lors des affemblees tenues en
1665 8c 1672. Il fut convenu enfuite, que les
députés de Saxe-Querfurt 8c des ducs de Saxe,
dp la branche Erneftine alterneroient à l’avenir.
Ceux qui conteftèrent le rang de la maifon de
Szxe-Querfurt, furent le duc de la Poméranie
antérieure, le prince d’ Anhalt, 8c l’abbaye de
Quedlinbourg. La fomme, au furplus, que cette
principauté eft tenue de payer pour l’entretien de
fa chambre impériale, eft de quarante-deux rixdales
fept kr. P'oye^ Sa x e .
Q U EDL IN BO U RG , abbaye princière d ’al-
lemagne, au cercle de Haute-Saxe.
L ’abbaye impériale 8c féculière de Quedlinbourg
fut fondée par le roi Henri I. en 932 :
l’impératrice Mechtilde , fon époufe , étendit la
fondation, 8c l’empereur Otton I. y ajouta des
donations en 9 3 7 , 8c dans les années fuivantes.
En 1539 cette abbaye embraffa la do&rine Luthérienne
, qui lui fut affinée dans la convention
de 1574 , ainfi que dans le recès de concorde
de 168 y , & par plufieurs traités & des fermens
réitérés. Cette abbaye n’eft compofée de nos
jours que de quatre femmes-, l’abbeffe la prévôté
, la doyenne & une chanoineffe. L’abbeffe
eft princeffe d’Empire, & a , en cette quali
té , voix & féance aux diètes, au collège.des
princes fur le banc des prélats du Rhin , 8c
' aux affemblées circulaires de la Haute - Saxe.
L’on évalue fes revenus à environ vingt mille
écus. Sa taxe matriculaire eft de cinquante - deux
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