
part de la Lippe n’eft que de quinze mille neuf
cenîs J le furplus eft à la charge de Heffe-Caffel.
En 1757 & 17 ce comté fe reffentit beaucoup
des malheurs de la guerre.
Le comte de Schavenbourg étant mort au commencement
de cette année, ainfi que nç>us Lavons
dit plus haut, le landgrave de HeffeCaffel
a pris poffeïfi'on. à main armée des domaines de
ce prince ; mais arrêté par un jugement ^du.çon-
feil aulique , par les menaces de l’empereur 8c
les remontrances du roi de Pruffe , il vient de
les évacuer. Veye£ les détails de cette affaire à
l ’articîë' l a L ippe.
Le landgrave de Heffe-Caffel 8c le comte de
Schavenbourg-Lippe ont.par rapport au comté de
Schavenbourg une voix commune à la diète de
l ’Empire parmi les comtes du banc de Weftphà-
lie.î & ils en ont u n e , chacun, entre.Wied &
Oldenbourg aux affemblées circulaires. La taxe
de l’ Empire pour tout le comté eft de fix cavaliers
8c vingt fix fantaffins , ou de deux cents foi-
xante - leize florins par mois ; & de foixante-
quinze rixdalers quarante-trois kr. pour l’entretien
de la chambre impériîle.
Le comté entier rapporte annuellement plus
dé cent mille rixdalèrs.
. La part de Schavenbourg-Lippe comprend quatre
bailliages , deux villes , deux bourgs 8c foi-
xante-dix-huit villages.
La part du landgrave de Heffe-CafTel renferme
cinq villes, un bourg 8c quatre-vingt-neuf villages.
Voye% les articles Hesse 8c l à Lippe.
- S CH L E ID E N , comté fouverain d’ Allemagne
au cercle de Weftphalie.
C e comté , autrefois fief de l’Empire , eft fftué
dans l’Eyffel, entre les duchés de Julrers 8c de
Luxembourg, & quelques petites feigneuries.
La branche mâle de Tes anciens maîtres s’éteignit
au quinzième fiècle, & il paffa par le' mariage
de leur héritière aux Comtes de Manderfcheid,
qui fureur obligés par l’empereur Charles V de
le foumettre à la mouvance de Luxembourg;
mais à condrtiorr que l’empereur, comme' fiiccef-
feur des ducs de Bourgogne, fe chargerait des
contributions de l’Empire. La race des comtes de
Manderfcheid ayant fini , la foeur du dernier
obtint ce domaine , & le tt^nfmit au comte Philippe
de la Mark fon (époux , dont les defeen-
dans le poffèdent encore. Il leur donné entrée
au collège des comtes.de la Weftphaîié * avec
voix 8c féance aux diètes du cercle , ou ils furent
reçus de nouveau en 1713. La taxe ma'triculairë
de cette terre eft de douze rixdalers, outre quatre
vingt - fept rixdalers quarante-cinq kr. pour
fentietien de la chambre impériale : le poffeffeur
réclame l’exemption promife par l’Autriche ,
comme feigneur dired du chef de Luxembourg ,
laquelle dès le dix-feptième fiècle y a exercé à diveri
fes reprifes les droits de fupériorité territoriale ,
malgré les proteftations des comtes de la Mark, qui
ont enfin été obligés dé s’y foumettre. Celui qui
règne aujourd’hui a une fille unique , qui eft
mariée aa duc d’Aremberg, & qui lui fuccèdera
dans la terre de Scftleidèn. Voyez l ’article L a
Ma r k .
S CHOE N BO U R G . Seigneuries d’Allemagne
qui appartiennent aux comtes de Schoenbourg.
Les feigneuries des comtes de Schoenbourg touchent
aux cercles de l’Erzgebirg 8c de Leipfic,
du margraviat de Mifnie, & à la principauté
d’Altenbourg.
Elles contiennent quatorze villes : on y trouve
toutes fortes de manufa&ures , & principalement
en laines. Les comtes & leurs fujets profefïènt
la religion luthérienne.
Précis de fhijloire politique.
Les ancêtres des anciens comtes 8c des comtes
a&uels de Schoenbourg étoient établis originairement
en-delà du Rhin, 8c félon Jean Vo g e l,
( Voyez fa généalogie de la race de Schoenbourg y
Afban , feigneur de Schoenbourg| paroîtAvoir été
le premier de cette famille , qui fe fixa dans : la
Mifnie, & il fu t , félonie même auteur, établi
gouverneur de la ville de Zwickau en 936 par
l’empereur Otton T , pour s’oppofér aux inctir-
fîons qu’y faifoiènt les Sorbes. Geringswalde fut
un des premiers lieux de réfidence , que les comtes
de Schoenbourg eurent dans la Mifnie. Les
comtes â&uels reconnoiffent pour leur commune
fouche Frédéric de Schoenbourg J mort en 13,83.
Cette maifon fe divifa depuis en deux branches
principales, celle de Schoenbourg-VJ zlàenbowxg
& Schoenbourg-Venig, qui toutes deux exiftent
encore de nos jours.
Otton Louis fut l’auteur de la branche aéîuelfe
de Schoenbourg -Waldenbourg , qu’on nomme
auffi la branche principale fupérieure, & qui en
1700 obtint la dignité de comte d’Empire. Otton
eut quatre fils , qui formèrent chacun une branche
, le comte George - Albert forma celle de
Hartenftein, le comte Otton Guillaume, celle de
Lichtenftein, le comte Louis Frédéric celle de
Stein ou de Rurdorf, 8c le comte Chriftian Henri
celle de Waldenbourg. La branche de Lichtenftein
s’éteignit en 1750 a la mort du comte Guillaume
Henri, 8c celle de Waldenbourg en 1754 par le
décès du comte Chriftian Augufte ; leurs feigneuries
échurent ,aux branches de Hartenftein 8c de
Stein, qui compofent la branche fupérieure.
Wolfgang ,' troifième fils d’Ernefte, mort en
1534 , forma la branche de Schoenbourg - Penig
ou la branche principale inférieure , dont le fils
Wolfgang le jeune, eut plufieurs enfans, parmi
lefqueis il; faut diftinguer Wolfgang- Ernèftc &
Wolfgang-Henri ; le premier fut la tige de la branche
de Remfa, & le fécond de celte de Penig ,
qui toutes deux obtinrent la dignité de comte
d’empire en 1700. Le comte Chriftian Erneft,
inorten 1718 , defcendoitde la branché de Remfa;
il eut les feigneuries de Glanchau , de Re-
mifTau & de Rochsbourg, qui échurent à fon fils
Otton-Erneft , 8c à fon décès , aux fils de ce dernier
, les comtes Henri-Erneft , Albert-Chriftian-
Ernéft, 8c Jean - Erneft. Les comtes Henri 8c
Wolfgang-Henri, fils de l’auteur de la branche
de Penig, en établirent deux autres, celle de
Wechselbourg & celte de Penig.
Remarques fur ces feigneuries.
Les comtes de Schoenbourg fiègent aux diètes
de l’empire dans 1e collège des comtes de
Wetteravie. Ils ont auffi voix & féance darls les
affemblées circulaires de la Haute-Saxe ; mais ils
y occupent la dernière place. Leur taxe matricu-
laire, eft évaluée à quarante florins, & ils payent
pour l’entretien de la chambre- vingt-fept rixda
îers 8c fix kr.
Les feigneuries de Schoenbourg font en partie
de fimples fiefs de l’éleétorat de Saxe , & en partie
des arrière-fiefs d’empire ; quelques-uns font conférés
par la couronne de Bohème 8c d’autres par
l ’éle&eur de Saxe. Les feigneuries qui relèvent
purement 8c fimplement de cet éle&eur , font
enclavées dans le cercle de Leipfic du marggraviat
de Mifnie ; 8c relativement aux arrière-fiers , tes
comtes de Schoenbourg font envifagés comme états
de l’empire 8c du cercle de la Haute-Saxe. L ’é-
le&orat de Saxe exerce le droit de fupériorité territoriale
fur les feigneuries qui en relèvent purement
8c fimplement, & tes comtes de Schoenbourg
font mis , par cette raifon', au nombre dés per
jfonnes qui compofent tes états de la première
claffe. Ils ont une régence commune à tous dans
la ville de Glauchau, dont la jurifdiétion s’étend
fur les feigneuries de Glauchau 8c de Waldenbourg
, de Lichtenftein, de Harteinftein & de-
Stein ; ils ont auffi un confiftoire commun duquel
relèvent tes infpe&ions eccléfiaftiques de
Glauchau, de Hartentein, de Lichteinftein, de
Loeffnits & de Waldenbourg , auxquelles font
foumifes quarante-quatre églifes. Les fubfides im-
pofés fur les cinq feigneuries dont on vient de
parler, ainfi que fur tes vingt-quatre domaines
appartenants à des nobles immédiats de ces comtés
, ou à des vaffaux, font verfés dans la caille
établie à Glauchau, & font employées en 'partie-
à payer la taxe matriculaire 8c tes impôts du cercle
, & la fournie que les comtes font obligés d’acquitter
annuellement pour l’entretien de la chambre.
Mais les infpeéiions eccléfiaftiques placées
dans les feigneuries de Remiffa, de Rochsbourg,
de Penig & de Wechselbourg, dont le pouvoir
s’étend fur dix-huit églifes, dépendent du confiftoire
de Leipfic , & tes impôts & fubfides dont
ces feigneuries font chargées, font payés à la
maifon éte&orale de Saxe, qui a en même teins le
droit d’en fixer la quotité.
Les feigneuries appartenantes à la branche principale
de Schoenbourg - Waldenbourg , appellée
auffi branche fupérieure , font :
i ° v L a feigneurie de Waldenbourg, qui relève
de la couronne de Bohème, & eft un arrière-fief
de l’empire.
2.0. Le comté de Hartenftein : ce n’eft à proprement
parler, qu’une partie du comté inférieur
de Hartenftein. Le poffeffeur-en-eft invefti par
l’éleélorat de Saxe ail nom de ïtempire : tout
le comté enfembte dépendoit anciennement du
bourggraviat de Mifnie,
30. La feigneurie de Stein : c ’étoit ancienne-
nement un arrière-fief du comté de Hartenftein.
4°. La feigneurie de Lichteiriften : elle eft con-
. férée par la couronne de Bohème comme arrière-
fief.
Les feigneuries appartenantes à la branche in-
! férieure ou de Schoenbourg-Penig , forit :
i ° . La feigneurie de Glauchau , fief de la couronne
de Bohème.
i v. La feigneurie 8c le bailliage de Remiffau ,
fief relevant de l’éleélorat de Saxe.
30. La feigneurie 8c le bailliage de Penig eft
également fief relevant de l’éleéïorat de Saxe.
40. La feigneurie 8c le bailliage de Rochsbourg
font tenus en fief de l’éleétorat de Saxe.
5P. La feigneurie 8c le bailliage de Wechselbourg
, fief relevant de l’éleétorat de Saxe. Voyez
l'article Sax e .
SCHUSSEN RIED , Abbaye princière d’Allemagne.
L’abbaye de Schujfenried ou Soreth , ordre de
Prémontré , fe trouve dans le diocèfe de Conf-
tance , entre 1e comté de Waldbourg, la baronnie
d’Aulendorf, la feigneurie de Scheer ,
l’abbaye de Buchau , 8c quelques autres domaines.
Elle touche auffi au federfée. Les frétés
Conrad 8c Beringer de Schujfenried fondèrent
cette abbaye en 1188 dans leur propre château;
elle fut en 1376 affranchie par Chartes IV de
I la jurifdiétion de la fénéchaufiée & reçue fous la
prote&ion de l’empire. Frédéric III accorda en
1487 à tous tes officiers de cette abbaye 1e privilège
de ne pouvoir être cités devant aucun des
préfidiaux de la province. L’abbé qui porte 1e
titre de très révérend prélat du faint-empire ro