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<|ai ii a voient dans leur château ni cabinets, ni
garde-robe, mais; feulement une cave bien garnie,
& un beau büßet. Si quelques fortunes fe dif-
fipent , c'eft par le jeu / la chaffe & les courfes
de chevaux j mais ces dernières ont quelque uti-
bte 3 en ce qu’elles encouragent l'éducation des
chevaux, dont la race eft réellement très-belle
en Virginie. ».
Nous avons inféré à l'article Etats-Unis la
table de proportion qu'on fuit pour le contingent
de chaque province, en attendant qu'on ait fixé
une regle invariable & exafte fur ce point. On
a vu que lorfque le congrès demande une contribution
de mille piafties, la Virginie doit en
payer cent foixante-neuf, St que c'eft celui des
n-eixe états_ qui paye le plus. C'eft aufli un
de ceux qui , pendant la guerre, ont le mieux
paye_ les contributions demandées par le corps
repréfentatif de l'union fédérale. V
Malgré les obfervations peut-être trop fondées
de M. le marquis du Chatellux, la Virginie a
pu jtifqu'ici fervir de guide & de modèle aux
autres provinces : les aiftes de fa législature ,
fes proposions au congrès, fon adminiftration
intérieure : le code civil & criminel qu'elle a
rédigé la première , les pians très-heureux qu'ont
imaginé fes citoyens pour la profpérité & le
bonheur des treize provinces; le zèle qu'elle
a montre dans tout ce qui doit concourir au
bien général de l’union (i) .le prouvent aflez. Sans
doute on doit Japjupart de ces belles opérations &
de ces heureufes idées, à trois hommes de génie,
à M. Washington , àM . Jefferfon & à M. Ma-
diffon , mais ils ont des élèves, & ils font ef-
pérer qu’ils ne manqueront pas de fucceffeurs.
Voyei l'article général Et a t s -U nis , & les
articles particuliers des douze autres provinces
de l'union. Voye{ aüffi les articles K entuke
Sc V a rm o nt , donc nous avons cru devoir
parler féparémenc, quoique ces deux diftriéls
ne forment pas encore des états reconnus.
Addition à tarticle E t a t s -U ir is , ou projet d'une
nouvelle' conjlitution fédérative pour les républi-
que s américaines.
Nous avons parlé en détail à l’article Et a t s -
U n i s , de la néceffité de réformer le lien fédéral
, & de donner de nouveaux pouvoirs au
congrès : nous avons indiqué les inconvéniens
du régime aftuel , & les principaux points, j
fur lefquels il eft à propos d'accorder plus I
d'autorité au corps repréfentatif de l’union. |
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Les^ républiques du nouveau monde, dont les
fi r fp lk sn& Sfif 1 rapines & h laaddm°" irables,t 0vUé-r i?f“ietnret la juftCeoffnet
de notre remarque : douze d'entre elles ont
! f nvo^ î les députés à Philadelphie , où , fous
& r é dW u “ |dC M- Washil,Ston ■ on a difcuté
C e a -u n i
A èW Êm i j toutes 1« provm-
I . P" ° n de Hodhe-ifland , dont la con-
duite eft toujours aiftî répréhenlible, & dont
avvootieenntt ides Cdéputéis a tacredtteer a aPfafe*m i b êlé«ee (Ha). tLe.
oueS7r!T ■ l’4© ^ enfuite à cha-
3e neuf ^ Ü obtient la fanaion
nfe I, tv ' ■ dépendra la loi. fondamen-
§ | g | conftlwt,on «dérative de l’union améfuurr
c^e UpDllaanne, hFrt “q u?i e™ofeer"oirt° “en aE“ cuurnoep e rehmafaarrqrlueer
fes idées fur une pareille matière, tandi7qu'0„
la.d.fcute dans ces républiquesd'AménSq ~
q u i, des le premier pas de leurs carrière laiflïnt
fi om d é lié s , les loix & I e s formes du go“
riou” r & V r g,ïnéS Chez, le5 Pe“ P,es de ü
les peuples modernes ? L'aéte
fédératif aéluel eft, malgré fes imperféaions
i t m s • X 3 tO U *. ,c e u x l , 11’0 " o o n n o î t d 'a i l -
Et I t s -U n , s ? "°i?s démontré ( Vom j M
p r o c h e M Ê M E È B W i I M 1
q u 'o n v a ! i r e % n , : e \ i r n r f t ; i „ : q r é t u d Ce s U I
& o n a c r it iq u e a v e c r a if o r t p lu f ie u r s d e s a r
t i c es le s p lu s im p o r t a n s . L 'é n o r m it é d e s p o u -
d e S - ^ u P - f i d e n t d e s E t a t s - U n i s
I ’ a v e c r ^ ’ f o n ; le s m e m b r e s d e la c o n v
e n t io n o n t ju g é q u ' i l n y . a v o ; t j .
moyen decarter les divilîons ou l'anarchie
L ij^ie i C.e moy en fi dangereux, féparé de«
bel es loix & des belles cSo n f t itu t io n :T chaque
Etat qui en tempéreront la rigueur ne
produira pas de mauvais effets o7 Z e du
moins, il aura plus d'avantages oue d“L d
vemens ; la feule chofe qu'on ll l Ü M i
les mftitutions humaines. Sans doute cbaoûf
at particulier fera fes remarques, & ]e plan
cu(Eontl^IOnnera Pat CettC grande & belle dif-
C e plan eft précédé d'une lettre du général
vTidhrt°eneurU: MS j ^ S
M.
“ Nous avons l ’honneur de foumettre à la
w(i) Noma péonrdteo lnen nôol*m p dlueK eiirs exemples â la liaion Sxiême de l'article Etats-U»is convention ; e’eft Je nom qu’on donne à j . >r chargés d’autres foins que de ceux de la legiflation ordinaire. b é d «prefentans d un ou de plufieurs éras#,
1
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confîdèration des EtatsrUnis alïemblé.s en congrès
, la conllitution q.ui nous a paru la plus
convenable au bien-être de l ’Amérique ».
ce Les partifans des Etats-Unis ont toujours
defiré que le pouvoir de faire la guerre & la
paix , de conclure des traités 3 de lever des
impôts 3 de régler le commerce , & les pouvoirs
exécutifs & judiciaires , fufient entièrement
& effeéfcivement placés dans le corps, chargé du
gouvernement de l’union ; mais on a reconnu
le danger de confier une charge auffi étendue
a une feule affemblée d’hommes. De^-là h né-
eeflité de donner à ce corps une autre organi-
fation
« *J1 eft notoirement impraticable , dans le
gouvernement fédératif des Eta.ts-Uuis, de con-
ferver à chaque Etat les droits de fouveraineté
indépendante, & cependant de maintenir les
intérêts 8c la fureté de tous. Les individus qui
entrent dans une fociété,. doivent abandonner
une portion de leur liberté pour conferver le
refte. La grandeur du facrifice doit dépendre
autant de la fîtuation & -des eirconftances , que
de l’objet qu’on fe propofe d’obtenir. Il eft toujours
difficile de „déterminer avec .précifion la ligne
de démarcation , entre les droits qu’ il faut abandonner
'& ceux que l’on peut .garder. Dans le
moment préfent, cette difficulté é.toit encore
augmentée par les différences qu> exiftent entre
les divers Etats , relativement à leur firuation ,
leur étendue } leurs moeurs & leurs intérêts particuliers
*». .
» Dans toutes nos délibérations à ce fujet 3 nous
avons toujours eu en vue ce qui nous a paru
le point le plus important pour tout patriote :
c’eft-à-dire > >la confolidation de notre union ,
qui peut feule, affiner notre profpéricé, -notre
sûreté, peut-être même notre exiftence comme
nation. Cette confidération , féuieufement &
profondément inculquée dans notre efprit, a
porté chacun des Etats qui compôfent la convention
3 à infifter fur tous les points de peu
d’importance , avec beaucoup moins de rigueur
qu’on auroit pu s’y, attendre. C e projet de conf-
titution eft le fruit, en un m o t, de l’efprit de
concorde, de déférence & d’indulgence mutuelles,
que la fingularité de notre fituation
politique rendoit indifpenfable. » f
.«, Peut-êtrç ne doit-on pas fe flatter que ce
projet reçoive l’entière approbation de chaque
Etat 5 mais chacun d’eux fe fouviendra fans doute
que , fi fes intérêts avoient été uniquement consultés
, on auroit pu négliger par-là même, ou
ftleffer ceux des autres Etats. Nous croyons au
refte que ce projet eft fufceptible d’auffi peu d’exceptions
, qu’il eft raifonnablement poffible de
s’y attendre. Nous efpérons vivement qu’il aflu-
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rera une profpérité permanente à la patrie qui
nous eft fi chère, & qu'il fixera fa liberté &
ion bonheur ».■
Nous avons l’honneur d’être, &c.
Signé, G eorge W a sh in g to n , par i’ ordrç
unanime de la convention.
A fon excellence le préfident. du congres.
Projet de conjlitution.
Nous le peuple .des Etats-Unis, dans la vue
de former une plus parfaite union, d établir la
jufticé , d affurer la tranquillité domeftique de
pourvoir à la défeufe commune, de faire le bien
général, & de fixer notre liberté & celle de
notre poftéricé ; nous avons ordonné & établi
cette conftitution pour les Etats-Unis de l'A mérique.
. A .R I I C l ï , F R E MI ER.
SeUion première.
Toute l'autorité Iégifiative accordée pat la
préfente conftitution, fera confiée au congrès
des Etats-Unis, qui fera compofé d'un fénat 2c
d'une chambre de^repréfentans.
Seciion fécondé.
La chambre des rèpréfentans fera compoiee
de membres élus toits les deux ans par le peuple
de chaque Etat , & les éleéleurs, dans chaque
Etat, devront avoir les qualités réquifes pour
etre éleéteur de la branche la plus nombreufe de
la legiflature fédérale.
Perfonne ne pourra être repréfentatif, .qu'il
n ait atteint l’âge de vingt-cinq ans , qu’il n'ait
été fept ans citoyen des Etats U n is , & qu'il ne
foit, au moment de fon éleftion , habitant de
1 Etat pour lequel il fera élu.
Le nombre des repréfentans, & la quotité des
impôts direéts, feront fixés pour chacun des
Etats qui pourront être compris dans cette union,
félon le nombre refpeélif de leurs habitans , qui
fera déterminé en ajoutant au nombre des per-
fonnes libres, ( y compris les engagés à un fer-
vice pour un certain nombre d’années , & en
exceptant les indiens non taxés ) , trois cinquièmes
;des habitans de toutes les autres claffes. C e
dénombrement fera fait avant le terme de trois
ans, à compter de la première affemblée du
congrès, enfuite tous les dix ans , & c e , delà
manière qui fera ordonnée par la loi. Il ne
pourra y avoir qu’un repréfenrant pour trente
mille perfonnes ; mais chaque état aura au moins
un repvéfentant; & , ju.fqu’à l'époque dudit.dé