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mois romain quatre florins : j’ignore ce qu'ils
payent pour l’entretien de la chambre impériale.
WILDGRAVES. Voyei l’article Rhin-
graves.
W IM P F E N , ville impériale d’Allemagne,qu’on
appelle auflî Wimpffen., Wimpina, & qu’on
nommoic Cornelia du tems des Romains : elle
eft lituée dans le Graichgau fur le Neckar, qui
y reçoit la Jant. Elle eft proprement compofée
de deux villes, dont l’une porte le nom de
Wimpffen fur la montagne, l’autre celui de
Wimpffen dans la vallce. On trouve dans la prc
mière une paroiffe luthérienne ; la dernière ren-,
ferme un chapitre catholique. Le magiftrat &
la plus grande partie de la bourgeoifie fuivent la
religion luthérienne. Les huns, dit on, la ruinèrent ;
mais elle s’étoit déjà relevée au trezième fiècle,
comme on le voit par les lettres de donation
de Henri VII de l’année 1228. Après l ’extinction
des ducs de Suabe, elle s’eft mife infenfî-
blement dans un état de liberté , que les empereurs
Charles IV & Wenceflas lui ont garanti.
Elle relève de l’empereur -& de l’empire
pour fa prévôté municipale. Sa place à la diète
eft la vingt-neuvième fur le banc des villes impériales
de Suabe, & la vingt deuxième dans
les aflemblées du cercle- Sa taxe matriculaire,
d ’abord de quatre-vingt florins fut réduite en 1683 ;
à vingt-cinq , ell depuis 1728 à vingt-deux florins
, outre cinquante-un rixdalers foixante-quinze
& demi kr. qu’elle paye pour l’entretien de la
chambre impériale. Dans le treizième & qua
torzième fiècle il y avoit un préfîdial de l ’empereur,
qui peut avoir occafionné l’origine de
la cour appellée oberfof , • laquelle adminiftre
la juftice en beaucoup de lieux circonvoifins.
En 1 y39 & 1/40 elle étoit le liège de la chambre
impériale.
L e fpe&acîe des troubles inteftins' & des divisons
entre la bourgeoifie & la magistrature ,
dont la ville de Genève a offert un fi grand
nombre d’exemples , s’eft renouvelléeen 1783 dans
line ville impériale d’Allemagne. Les divifions
ctoient montées à un tel degré, dans le murs de
Wimpfen, que le dire$oire du cercle de Suabe
jugea néceflaire d’y envoyer des tioupes pour y
rétablir l ’ordre. Huit bourgeois fa&ieux furent
arrêtés ; on crut ramener les autres à la modération
; ils continueront de fe plaindre, &
cette détention même les porta à le faire ayec
plus de vivacité. Plufieurs quittèrent la ville -,
ceux qui y relièrent fe permirent de nouveau*
murmures, & il fallpt renforcer l$s troupes.
Nous ignorons comment s’eft terminée cette
querelle.
WJNDSHEIM, ville impériale d’Allemagne j
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elle eft dans le cercle de Franconie, & fitùée
fur l’Aifch ; elle eft gouvernée pas un juge fu-
périeur & vingt-quatre magiftrats, qui-forment les
confeil intérieur & le confeil extérieur : le premier
eft compofé de treize membres , le fécond
de douze, les chefs de ce dernier font
quatre bourguemaîtres, qui entrent en régence
par quartier. La ville eft très-ancienne : la preuve
de fon ancienneté fe tire d’un document, dont
la date remonte à l’année 8 2 1 , fous le règne
de l’empereur Louis , où elle eft qualifiée de
W i lla , & dans plufieurs autres de Willa-Régia.
Le privilège le plus ancien, dont elle jouilfe,
lui a été accordé en 1295- par l’empereur Adolphe.
Elle fut engagée au quatorzième fiècle aux Bourg-
graves de Nuremberg ; mais s’étant dégagée elle-
même , elle a obtenu la promeffe de l’empereur
Charles IV (1360) qu’elle ne feroit plus engagée
a l’avenir, & qu’elle refteroit attachée
à l’empire i cette promeffe fut ratifiée par l’empereur
Wenceflas fon fucceffeur. Le rang qu’elle
a dans le collège des villes de l’empire, & la
voix qu’elle donne dans les diètes, eft le vingt -
unième fur le banc de Suabe, & le troifième
dans le cercle de Franconie. Elle paye pour un
mois romain vingt-neuf florins , & pour l’entre*
tien de la chambre impériale trente-fix rixdalers
huit kr. La plupart des affemblées circulaires de
la Franconie fe font tenues dans cette ville pendant
le feixième fiècle,
W I N N E N B O U R G , f e ig n e u r ie f o u v e r a in e
d ’ A lle m a g n e . Voyei l ’a r t ic le Bèilstein a u f u p -
! p lé m e n t . '
W I R T E M B E R G . Voye% W urtemberg.
W I S S E M B O U R G , p r ie u r é f o u y e r a in d ’ A l l e m
a g n e .
C e prieuré, l’une des principautés eccléfiaf-
tiques de l’empire, eft fitué dans la ci-devant
ville impériale de Wiffembourg ou Kron-Wif-
fembourg, & enclavé auec toutes fes dépendances
dans la baffe Alface. C etoit d’abord
une^abbaye de bénédiftins , fondée en 624
dotee par le roi Dagobert en 664, Le pape C lé ment
VII la fécularifa en 1524 fous le titre
de prevote, & en 1 54!f elle fut réunie pour
toujours à l’évêché deSpire. Son titulaire a voix
Sc féance à la diète de l'Empire dans le collège
des princes entre Berchtolfgaden & Priira.
Mais à la diète du cercle, fon fuffrage ne fan
qu’un , avec celui de Spire ; fa taxe matriculaire
eft de deux cavaliers & quatorze fantaffins , ou
de quatre-vingt florins par mois.
W I T G E N S T E I N , c o m t é S o u v e r a in d ’ A l le
m a g n e : i l e f t b o r n é p a r le d u c h é d e W e f t p h a -
l i e , la p r in c i p a u t é d e N a f f a u D il le n b o u r g , Je
t e r r it p jr . e d e B r e j iç n b ? c h , | j j le s b a illia g e s ctë
B a t r e n b o u r g
W I T
Battenberg & Biédenkopf dépendans du land-
grave-de Heffe-Dàrmftadt. Il a environ quatre
milles & demi de long fur trois de large.
S o l, productions.
Son fol eft en grande partie couvert de montagnes
& de forêts : il offre toutes fortes de métaux
, fur-tout de l’argent, du cuivre & du
fer. On y éleve beaucoup de beftiaux, mais les
champs labourables y font en petit nombre,
& ne donnent pour la plupart que de l’avoine.
Précis■ de Vhiftoire politique.
Les comtes a&uels de Sayn & de Witgenftein
defeendent de Godefroi, comte de Sayn, qui
laiffa deux fils, Jean &Engelbert, fouches de deux
branches diftinftes. Celle de Jean eut le comté
de Sayn j & les iéigneuries de Hombourg & de
Vallendar tombèrent en partage à celle d’Engel-
bert, dont le petit-fils Salentin y ajouta le comté
de Witgenftein par fon mariage avec Elifabeth,
fille & héritière de fon dernier titulaire; alliance
d’où defeendent tous les comtes de Witgenftein.
Il paroiflbit que la branche de Jean alloit s’éteindre
en la perfonne de Henri ; & le comte
Louis de celle d’Engelbert , décida en 1593
de concert avec lui & les parties intéreffées, qu’il
n’ y auroit déformais que deux comtes régnants;
qu’en conféquence Georges , fon fils aîné ,
auroit le bailliage de Berlebourg avec la Seigneurie
deNeumagen , & Guillaume, fon puîné,
le comté de Witgenftein & la feigneurie de Vallendar
; que fi à i’extin&ion de la branche de
Jean, le comté de Sayn paffoit à la fienne, il
retourneroit au comte Guillaume, qui céderoit
alors les terres de Witgenftein & de Vallendar
à Louis, le troifième frère i ce qui fut effectué
dès 1606. Ainfi le comté de Witgenftein fut divifé
entre deux maifons, qui font celles de Sayn-
Witgenftein- Witgenftein, & celle de Szyn-Wit-
genftein-L>et\ebom%.
Privilèges. Titres.
Les propriétaires fe qualifient pour Witgenftein,
de ’ comtes de Sayn- Witgenftein & dé Hohenf-
•tein, feigneurs de Hombourg, de Vallendar, de
Neumagen, Lohra & Klettemberg, & c .; pour
Berlebourg : de feigneurs de Hombourg & de
Neumagen.
Chacune des deux branches eft membre du
cercle du H au t-R h in , & fiège au collège des
comtes immédiats de la Wetteravie; mais elles
fe difputent le rang. La matricule de l’Empire
les taxe à un cavalier & quatre fantaflins ou vingt-
huit florins, dont Witgenftein paye feize florins
(jOEcon, poL & diplomatique. T oui* IV»
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quarante-huit kr. & celle de Berlebourg les onze
florins douze kr. reftans.
Revenus..
Les revenus du comté de Witgenftein de Berlebourg,
& de la feigneurie de Hombourg, font
évalués à cinquante mille rixdales.
Remarques fur les domaines des deux branches.
La maifon des comtes de Sayn - Witgenftein-
Witgenftein poffède :
I. Le comté de Witgenftein proprement dit ; il
forme la plus grande partie des domaines de cette
branche : indépendamment de la ville de Laafphe &
des curés, prévôts , échevins & autres personnes
privilégiées , on y compte trois cents trente-deux
payfans corvéables; & fes revenus font évalués
à deux mille cent rixdalers, fans le cafuel qui peut
aller à fix cents quatre-vingt-dix. Il releve de la
maifon de Heffe-Darmftadt.
IL La feigneurie de Vallendar , qui eft fous
la fupériorité territoriale de l’éleélorat de Trêves.
Une branche collatérale de la maifon de Witgenf
tein en prend le titre, quoiqu’elle ne la poffède
point & qu’elle n’en tire qu une petite fomme
chaque année.
Les comtes de Sayn- Witgenftein - Berlebourg
poffèdent.
I. C e qu’on appelle le comté de Berlebourg»
qui n’eft proprement qu’une partie du comté de
Witgenftein.
IL La feigneurie de Neumagen , fituée fur
la Mofelle ; elle produit d’excellent v in , & elle
eft foumife à la fupériorité territoriale de l’électeur
de Trêves.
III. La feigneurie de Hombourg , enclavée
dans le duché de Bergen & le comté de la Mark.
W IT T E M , feigneurie fouveraine d’Allemagne:
elle eft qualifiée de comté dans les titres de la
maifon de Plettemberg; elle fe trouve enclavée
dans le duché de Limbourg , à un mille & demi
environ, d’Aix-la Chapelie.
C ’étoit d’abord un héritage des ducs de Brabant;
l’un d’eux nommé Jean II la transféra à fon
fils naturel, Jean de Coflaer : Frédéric de Wit~
t e m 3 arrière petit-fils de celui-ci, la vendit en
1466 à Thierry de Pallant à titre de fief mouvant
du duché de Brabant. Elle échut par la
fuite au comte Florent II de Cuylenbourg, jflU
de la même famille, & qui n’ayant point d’hoirs
mâles, la conféra à Philippe Théodore, comte
de Wa ld e ck, fils de la fille de fa fee-ur, dans
la maifon duquel elle demeura jufqu’en 1717* Al-
bertinç Elifabeth dç Waldeck la vendit alors à