
SUPPLÉMENT.
"fr — 1 — 1 1 4-
A A L AL S A L T
A aLEN:, ville impériale d’Allemagne , au
cercle de Suabe. ( Article omis à la lettre A. )
La ville impériale d‘A a len , Ala ou 01a, eft
fîtuée dans la vallée de Kocher, fur la rivière de
ce nom, entre le territoire de la ville impériale
de Gemiind & la prévôté d’Elwangen. Ses ha-
bitans profeffentla religion luthérienne. Le comte
d’CEttingen l’engagea, dit-on , pour 20,000 florins
au comte Everard de Wurtemberg , de qui
l’empereur Charles IV la racheta en 1360 au nom
de l’Empire , dans la dépendance immédiate duquel
l’empereur Winceslas (en 1387 ) & Rupert
(en 1401 ) ont promis de la conferver.'Sâ place
à la diète eft la' trente-cinquième, & à TafiTem-
blée du cercle la vingt-fixième fur le banc des
villes impériales de Suabe. Sa taxe matriculaire,
qui de foixante florins avoit été réduite à vingt-
neuf en 1683 , fut fixée à trente-huit florins en
1728. Elle fournit en outre dix-huit rixdales cin-
quante-fix kr. & demi pour l’entretien de la chambre
impériale , bc une redevance annuelle de dix
florins payable au fifc de la préfecture d’Altorf,
à raifon de la prévôté.
Les hameaux du haut & bas Rpmbach , Ha-
merftatt, Rothenberg & Klein -Hürblingën ,\lui
appartiennent.
Voyei l’article S ü A B E .
ALSCHAUSEN , command^îrë^de. l’ordre
teutonique, qui donne à celui qui la poffèdë 'là
qualité de membre de la diète de l’Empire. ( Artir
cle omis à la lettre A. )
Nous avons fait un article aflez long fur l’ordre
teutonique & fes polfeffions. Voye'i T eutonique
: Nous allons dire ici quelques mots de la
commanderie d*Alfckaufen. & des autres qui font
fituées dans le cercle de Suabe, & qui font
partie du bailliage que l’ordre teutonique poftede ;
fous le nom d’Alface & de Bourgogne.
La commanderie d'Alfckaufen dépend du bailliage
que l’ordre teutonique poftede en Alface &
en Bourgogne. Le commandeur provincial eft en :
même-tems commandeur d’Alfckaujen J & quoique
compté parmi les prélats de l’Empire , il ne
paroît point avec eux à la diète : il fiège parmi les
Etats du cercle de Suabe fur le banc des comtes
& feigneurs , où il occupe la première place.
Sa taxe matricujaire de cent foixante florins, fut
réduite en 1682 à foixante florins , indépendamment
de cent une rixdales quarante-cinq kivqiï’il
paye par quartier pour l’entretien de la chambre
impériale.
Les autres commanderies du bailliage d’Alface
.& de Bourgogne , fituées dans le cercle de
Suabe, font :
i° . Celles de Rohr & de Waldftetten.
2.0. La commanderie de Meinau , qui contribue
feule a la taxe matriculaire impofée au commandeur
provincial.
3°. La commanderie de Buggen.
4°. La commanderie de Fribourg.
V ÿe% l’article T eutonique.
ALTENBOURG^, petite principauté d’Alîe-
m3gne. (Supplément à ce que nous avons dit à la
lettre A. )
Cette principauté; eft compofée d’une partie
de l’ancien Ofterland j elle eft bornée au cou-
chani par celle de:Schwarzbourg, par les domaines
que les princes de Hatzfeld poftedent
dansda-féigneuriè de Cranichfeld , & enfin par
la- principauté de Weimar. Elle a pour bornes
versje nord l’évêché de Naumbourg & les cercles
de la Thuringe & de Leipfic ; vers le levant
le même cercle de Leipfic & les feigneuries de
Schoenbourg, qui font réputées faire partie du
cercle de l’Erzgéburg , & celui de Neuftadt. La
feigneurie de Géra , appartenante aux comtes de
Reuflf, la fépare en deux diftri&s du midi au
nord.
Elle eft divifée en trois cercles : celui d* Altenbourg
3 celui de SnaisfeJd & celui d’Eifenberg,
qui font composes de la qoblefle & des villes
d’Altenbourg , de Saalfeld & d’Eifenberg : les
Etats ont coutume de s’aftembler dans la première
de ces villes.
A U T
Le pays prit le nom dé principauté, Iprfqiré
le duc Frédéric-Guillaume I , fils aîné dé Jean-
Guillaume, duc de Weimar, fonda la branche
collaterale de la maifon Erneftine.-Cette branche,
qui en 162 S devint la plus ancien né , eut de
grands démêlés avec celle de Weimar, au fujet
de la préféance qu’elle lui conteftôit ; mais elle
s’éreignit en 1672 par la mort de Frédéric-Guillaume
I I I , & la principauté à' Altihbourg pafla
au duc Ernefte de Gotha , fur nommé le pieux ",
qui volontairement fe défifta en faveur des trois
fils de fon frère Bernard de Weimar, ( qualifiés
d’après les principautés de Weimar , d’Eifehàçh
& de Jéna , )/des bailliages de Dornbourg .& de
Rofla , ainfi que des villes de Suiza , de BuTgel,
de Hensdorf & d’Alcftedt, dont nous parlerons
aux articles W e im a r & Eisenach : il ajouta à
ces concédions différens d’autres droits & jouif-
fances. Le duc Érnefte étant mort, fes fils partagèrent
fa fucceflion entre eux, & la principauté
d Attenboufg îwt aufli divifée en partie de Gotha,
en partie d’Eifenbérg & en' partie de Saalfeld j
la fécondé fut réunie à Jai partie de Gotha lors
de la mort du duc Chriftian , arrivée en I70 7,.
^nl"or^e .que cette maifon pofsède actuellement,
fept bailliages fie l’ancienne principauté d’Alten-
bourg, & qu’en vertu du droit d’aînefte elle
jouit de celui de fupériôrité territoriale fur la
partie de Saalfeld. La principauté d’Altenbourg
donne à. la maifon de Gotha le droit de fuffrage
aux diètes dé l’Empire dans le collège des princes,
& dans les aflemblées circulaires de la haute
Saxe.
Cette province profefle la-religion luthérienne. 1
Les églifes .& les écoles font réparties entre les
furintendans des villes d’Altenbourg 3 de Kahla
de Cambourg, d’Eifenberg, & de Ronnenbourg,
qui reconnoiftent eux mêmes pour chef le furin-
tendant-général domicilié à Altenbourg., Là partie
fqumife à la domination de la maifon de Gotha
eft fujette aux vifites d’un infpe&eur , ainfi que
la principauté de Gotha.
Les collèges fupérieurs du prince établis à A ltenbourg
font : la régence de la province, à laquelle
eft attachée une chancellerie j le confif-
toire , la chambre de juftice , la tréforerie & le
collège fupérieur des fubfîdes.
Voyei les articles G o th a , Sa x e , W e im a r .
A U TR ICH E . ( archi-duché d’ ) Supplémenta
cet article.
La doârine chrétienne eft répandue depuis le
huitième fiècle dans X Autriche 3 qui s’ eft foumife
au faint fiège à cette époque : au quatorzième
ficelé , on y vit ainfi que dans les pays voifins
une mulrirude de vaudojs , qui fe foulevoient
contre i’églife romaine ; mais, la plupart d’entre
eux furent maflacrés p & le refte fe retira en Mo-
A U T 731
ravie. Les dogmes de Luther pénétrèrent en Autriche
, & le nombre des feélateurs de la corifefiion
d’Augsbotrfg augmenta d’année en année , maigre
les foins qu’on fe donna. En 1541 les proteftans
de l’Autriche, de la'Stirie , de la Carinthie &
de la Carniole j préfentèrent à l’empereur Ferdinand
une requête fort touchante , pour obtenir la
liberté de leur culte , réitérèrent la même Explication.
en i f SS > 5^ r 5-8 , fans aucun fuccès.
Mais en 1564 l’ufage du calice dans la communion
laïque ^accordé par le pape à la folli,citation de
l’empereur Ferdinand , fut introduit en Autriche,
& en F568 l’empereur Maximilien II permit le
libre exercice de--la” religion luthérienne aux feigneurs
& aux nobles du pays-au - defîus & au-
deflous de l’Ens , ainfi qu’aux fept villes arçhidu-
cales au-deftus de l’Ens ; les feigneurs & nobles
du pays -au - deftoüs • de l’Ens obtinrent le 14 janvier
1 S7 l la confirmation folemnelle de cette
grâce. Mais dès^e règne de Rodolphe II le lu-,
théranifme ,£ut anfenftblement opprimé en Autriche
, Ôren i 6z i il y;fut entièrement aboli j on
y trouve cependant encore un grand nombre de
luthériens. L’imperatrice Marie-Thérèfe déclara
en 1753, que tous fes fujets proTéftans en A u triche
, en Stirie & en Carinthie , qui vivroient
tranquilles n’efluyeroient aucune contrainte ou
perfécütion pour caufe de religion , & que ceux
d’entre eux qui fouhaiteroient le libre exercice
de leur culte , pafleroient en Tranfylvanie, où
on en'auroit un foin égal pour le fpirituel & le
temporel. On trouve dans le pays au-deftous de
l’Ens plufieurs gentilshommes propriétaires qui
profeflent ouvertement le luthéranifme , & à
Vienne le nombre des pro'teftans eft confidérable.
Depuis 1722 l’ancien évêché de Vienne^ immédiatement
fournis au faint fiège , mais auquel l’archiduc
a le droit de nommer, a été érigé en
églife métropolitaine 8c archevêché par le pape à
la prière de Charles VI. L’année fui vante ce
prince envoya au nouvel archevêque le pallium
& la croix , & en 1759 une partie du diôcèfe de
l’évêque de Paftau , fituéen Autriche , fut réunie
au fiège de^ Vienne.
L’archevêque eft prince dii St.-Empire , dignité
dont l’évêque Antoine fut le premier revêtu en
1631. Il a pouf fuffragant l’évêque de Neuftadt ,
mais il eft fournis à la fouveraineté des archiducs
Autriche. Le confiftoire archiépifcopal , préfidé
par l’archevêque lui-même, eft compofé de plu-
fîeurs confeillers & afteifeurs , tant eccléfiaftiques
que féculiers, & d’un notaire qui porte le titre
de chancelier. Comme la jurifdicrion eccléfiafti-
que de l’évêque de Paftau s’étend fur une allez
grande partie de l'Autriche , ce prélat a dans
Vienne un confiftoire particulier, compofé d’un
official, d’un certain nombre de confeillers ecclé-
fîaftiques & féculiers, d’un notaire & de plufieurs
officiers fubalternes» L’empereur Charles VI a
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