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felle par fa HVelfnîé 8t le Nohégau," Juf^ües dans
cf egiu » 1® Wopmspu.' 84 même dans la bafle-
Alface. . . . ' ' ' •
C e comté eît depuis un tenis immémorial divifé
en.paitie intérieure & ultérieure la première pro-
remçnt nommée de Sponheim,8c placée daps l'Auf-
trape ou France oriéntafe j ap p e lé e .- feW -
kenbourg, fe trouve dans la W.çftiie ou France
occidentale, & toutes deux font réparées par la
fôrçt appelle Saàu - W aH , qui leur fërtrdeiifière.
Mais on ignore pourquoi on met aujourd'hui dans
I ultérieure Je bailliage de Winterbourg, qui eft'
place vers Çreutzenach ,: 8c qui. doit appartenir
originairement,au comté antérieur} & comment
çeraièci poifède le bailliage de Kirchberg , • qui
appartient proprement au comté ultérieur.,
! Préfis de'tkiJioirepo(itique.
Le premier comte de Sponheim , dont il relie
«es monument fûrs, eft Everard 3 qualifié de comte
de Naumbourg , du château de Nevènbourg ou
Naumbou.rg, & qui vivoit encore en 1 06 j... Il
fonda en 1044 une églife fur la .montagne de Feld-
k®rS. Prçs Çreutzenach, 8c laifla vraifemblable-
fiiènt pour fils- Etienne d'ë Sponheim ; celui-ci convertit
Feglife dë Sponheim en un couvent, achevé
par Méginàrd ou Ménard fôn fücceffëur-; il en
céda la vidamie 8c le droit de protection à l'aîné
de les fils 3 &• après fon décès à l'aîné dé fes def-
cendans ,• qui fëroit eti même téms feignèur de
Çreutzenach*. Godefroi ifon filç ’&- fuecèffeur au
£ômté, donna le château de Gqppenftein 8c fes
dépendances en ap'panagé à fon frère C ration, qui
les tranfmit au couventdeSpoAheim, dont il fut fait
abb é} on préfume qu'il eut pour fils Everhard ,
chef des-comtés Gerlac & Simon, ce dernier père
de Jean 1, comte de Sponheim 8c de Starkenbourg,
Jean I eft Fauteur de tous les comtes, fuivants 5 il
poffédoit Sponheim ultérieur & antérieur; il réfi-
doit au château de Starkenbourg fur la Môfelle ; 8c
il avoir époufé Adélaïde , foeür du cdmte Henri
dé Saÿn , qui nomma fes lïètyeirx f3 ‘'’fils' dudit
Jean, héritiers de fe terres. Dans le partage fait ën-
tr’eux , Taîne Jean obtint le comté de Sayn avec j
quelques autres terres de cette fucceffion, 8c le
tiers environ du comté de Sponheim, -c'eft-ardire,
les châteaux de Starkenbourg & d'EIÎenbach ou
Allenbàch , avec Wendiche, Winningen^Truize ;
& la cofeigneurie des châteaux de Sponheim &,de I
Dill : il tarifa ces dorhainës à fes deux fils Gode- !
froi & Henfi‘3 il donfia le comté'déSàyn au premier
, qui fut la fouche des comtés de Sayh-Wit-
genflein, & le refte aü fécond, qui continua la
branche de Starkenbourg - Sponheim : Hènri le
puîné reçut la feigneurie deHeinsberg, & Simon II
le cadet réunit les feigneuries de Çreutzenach 8c
de Boeckelheim 3 la feigheurie des châteaux de
Sponheim & de Dill avec la vidamie des couvens
de Sponheim 8c de Sdrwabenheîm , 8c la portion
de.fon frère Henri de Heinsberg aux états de
Spànkéim, lavoir Kaftelnâu, Neve & Kirchberg,
QUV {j| forit les deux tiers : fes trois fils, Jean \
Henri, 8c Everard, formèrent autant de branches
particulières dans la maifon de Çreutzenach.
^ Simon I V , arrière-petit-fils du comte Simon II,
laiffa pour héritière une fille nommée Elifabeth ,
qui époufa Rupert Pipan , comte Palatin, & après
la mort dé!fon mari elle fit déflation d'un cinquième
du comté antérieur de Sponheim à Rupert , fort
t>®au-père, roi de Bohême, électeur Palatin, & à fes
héritiers ; elle confirma cëtte difpofitiôn à Louis,
fon beau-frère, fuccefîeür au pala.tinat, en 14165
elle attefta par-la Ton droit de fucceffion aux terres
d® fon père quoiqu'aiix inveftitürés précédentes
on n'éiit point réferyé l'inféodation fimultanée.
Après la mort de cette prïncefîe lèJs f réftans de ce
domaine échurent àu cônite Jean IV de la ligne de
Starkenbourg , fon coufin-germain maternel & fon
plus proche héritier qui dès-lors fe vit maître de
tpus les états dç Sponheim, à l’exception du cih-
quiëme tenir par le prince Palatin. N'ayant point
d’enfaris , ' il figna en 1425 à Bainheim avec Bernard
,, înarggrave de Bade, 8c le comte Frédéric
de Wéld.eii^’, tous deux fils de la foëur de fon
père , un réglement de fuccéfïîoh, où l’on ftipula,
que fr l’un, ou l’autre vendit a rtio'urii avant lu i, ce
comte pafferoit du côté du inarggrave à fes fils 5
^ du côte du. comte de W'eldënz à fes petits-fils
i1fu$ de fa fille A^rihé, époufe du comte Palatin
Etienne,. 8c aux défçendâhs mâles de A nne, fous
la claufe éxpYë.flè'que ce ferbi'èfit toujours exclufi-
vemertt les àînés des deux tiges qui en hériteroient,
qu’iR le'pôflederpienten communauté perpétuelle
jufqu’ à l’extinélion de l’ uhe des deux ; que dans ce
dernier cas le tout pafleroit fans réferve à.l’autre :
& en effet a là mort du teftateur, arrivée én 1457,
Jacques , fils du marggrave Bernard , & le comte
Frédéric, établirent entr’eux une communauté perpétuelle
.pour le comté ultérieur, & une autre
avec rel.eàeur Palatin pour l’antérieur 5 mais Anne,,
fille & héritière de ce Frédéric de W eidenz, porta
eh dot à fon époux Etienhe, duc dé Simmern , f
dü comté antérieur & la moitié de l ’ultérieur,
qui dès-lors relièrent à cette branche à laquelle
échut encore en 1555» le cinquième du comté antérieur
, poffédé par la maifon éleélorale , quand à la
mort d’Otton Henri , l’éledtorat pafia à Frédéric
I I I , duc de Simmern. La nouvelle maifon électorale
qui poffédoit ainfi } du comté antérieur, céda
la moitié qu’elle avoit de l’ultérieur aux ducs
Wolfsgarig de Deux - Ponts & George Jean de
Weldènz, par la convention de Heidelberg, datée
de 1553 , mais le premier réunit le tout en vertu
d’un fécond traité de 1566, & i’ayant incorporé à
fa^ principauté, il en prit le titre 8c les armes.
L’ éleÇteur Frédéric IV laifla à fa mort l’éleélorat
à fon fils aîné Frédéric V ; il donna à fon autre fils
s p 0
Louis Philippe, les principautés de Simmern 8c
& ^ 'fr.autern avec les trois cinquièmes du comté
antérieur de Sponheim ; mais Charles Louis, fils 8c
fuccefleur de Frédéric V , ayant réclamé contre ce
partage, obtint, d’après un accommodement conclu
a Ratisbonne en 1653 un cinquième de tous
les revenus eccléfiaftiqüés & féculiers de la ville
de Çreutzenach avec le bailliage de fon nom, &
quelques années après la cofeigneurie du comté de
Sponheim a raifon du cinquième 3 dont on l’avoit
reconnu propriétaire ; le traité de Çreutzenach
confirma ces difpofitions. Le comté antérieur
eutainfi trois feigneurs ; il les garda jufqu’en 1673,
que Louis Henri, dernier duc de Simmern mourut:
a cette époque les trois cinquièmes du comté
anterieur réfervés aux comtes Palatins, échurent
exclufivement à la maifon électorale, qui les pof-
fede encore aujourd’hui. Quant à la moitié du
comté ultérieur, q u i, comme nous l ’avons d i t ,
Pana en 1 $66 à Wolfsgang duc de Deux-Ponts 3
la tranfmit â Charles fon fils cadet, appellé duc
de Birkenfeld , du lieu de fa réfidence, d’où elle
tomba fucceffivement à Charles Otton, fils de fqn
aîné George Guillaume , mort fans poltérité mâle
en 1 * Se à Chrétien I I , fils de Chrétien I fon
troifieme fils, qui poffédoit auffi Bifchwiller, 8c
qui acquit le comté de Ribeaupierre par fon époufe
Agathe Catherine.'Chrétien III fon fils , duc de
Birkenfeld, réunit ces domaines à la principanté
de Deux-Ponts &^an comté de la Petitepierre en
\at~u ' ^ ° ^ nc eP de la fucceffion de
Weidenz , avec les voix & féances aux diètes de
I Empire 8c des cercles, dont cette maifon jouif-
foit alternativement avec l’éleCteur Palatin.
Détails fur le comté antérieur de Sponheim.
Son fol produit du colfat, du lin , des vins,
& plus de froment 8c d’autres grains qu’il n’en
faut pour la confommation des habitans. On
y trouve auffi quelques pâturages, auxquels on
fupplée par des prairies artificielles. Le commerce
qui s’y fait confîfte en huile , vin & diverfes
productions du pays , dont la proximité du
Rhin facilite l’exportation. La plupart de fes
habitans profelfent la religion réformée , quoique
les catholiques romains ayentle droit d’exercer
leur culte dans prefque toutes les églifeST II
appartient pour trois cinquièmes à la maifon palatine,
pour le refte a celle dé Bade; toutes deux
Je gouvernoient ci-devant en commun ; mais elles
partagèrent fon adminiftration en 170 7 , à la
referve des affaires féodales, dont le plus an-
î ^ régnants eft toujours chargé.
L eleCleur palatin n a jamais payé de taxe fpéciale
pour le cinquième qu’il a hérité de la comteffe
Elifabeth ; mais il fournit pour les deux cinquième
reunis-par la branche de bimmern, trois hommes
qe cheval, & dix fantaffins ou foixante-feize
ftorins par mois , outre io 3 écus vingt & des
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m! kr par terme pour l’entretien de la chambre
impériale. La maifon de Bade én qualité de fou-
veraine , des deux tiers du comté antérieur & de
la moitié de l’ultérieur, qui lui donnent là voix
ae Sponheim , aflemblées du cercle du haut
Rhin eft taxée à quatre - vingt - dix florins par
mois romain. La portion de l’électeur palatin
au comté antérieur , offre :
1 • Le grand bailliage de Çreutzenach.
1 ” . Le fous-bailliage de Boeckelheim 3 appar-
tenant depuis très-long-temps aux comtes de
oponneim.
IL La portion des marggraves de Bade au
comté antérieur, offre plufieurs baillages , fça-
voir : a i t
I. Le grand bailliage de Kirchberg dans le
fMahegau.
>3®. Le ci-devant bailliage de Koppenftein.
4°. Le bailliage de Naumbourg.
Le fol du comté ultérieur de Sponheim eft
allez generalemenc montueux , il fournit à tous
les befoihs & aux commodités même de la vie
Ses coteaux le long de la Mofelle & de la Nahe"
font couverts de beaux vignobles j le refte produit
des bleds & fur-tout des'chênes, que les
Hollandois aehettent pour la cohltruétion des
vaifleaux.
La plupart des ftr/èts font ferfs , excepté
dans quelques endroits où ils ont été affranchis.
Le luthéraftifme s’y intrôduifit en 1346 , & il d0_
friirtoiten i j î 7 dans tout ce comté, excepté dans
le Çroever - Reich , où l’életfteur de Trêves en
avoit empêché l ’établiffement. On tenta d’y
; rétablir le catholicifme ; mais les armes viéto-
rieufes de la Suède, l’en avoient exclu de nouveau
, avant la paix de Weftphalie. La France
le remtroduilît en quelques endroits, où il a été
protégé depuis par la maifon de Bade-Bade. Les
affaires de la communion luthérienne , font dirigées
par un confiftoire qui Liège à Trabach
où il y a auffi un infpeéteur général des égli-
fes. En vertu dune difpofition du comte Jean
de 1 annee 1423 , du traité ganerbinal d e : 1437
& d’autres paétes entre la maifon palatine de
Deux Ponts & celle de Bade, une régence com-
mune^ établie a Trarbach dès 1671 gouverne ce
comté ultérieur : c’eft à cette régence que fe por-
tent les appels des bailliages & mairies' en matières
civiles. Quant aux affaires criminelles elles
s’inllruifent auffi par. les baillifs fous les aufpices
de cette régence j mais, la décifïon eft renvoyée
aux deux feigneurs , qui conviennent par lettres,
de la fentence, en renvoyant l’affaire à l’arbritage
d’un collège de jurifconfultes. C e domaine a un
nombre confidérable de vaffaux, comtes ou barons
Se nobles, qui prennent leurs fiefs du plus