
vents fupprimés font régis par des officiers
qui portent le nom de confeillers de couvents^
Les deux premiers collèges font établis à Brunf-
w ick i le troiftème l’eft à Wolfembutel, où eft
auffi le tribunal de la chancellerie , Je confiftoire
& la cour Supérieure de juft:«e, dont les mem-
bres font tirés , de chaque curie de la province
au choix du fouverain.
Revenus.
Les revenus immédiats du prince dérivent des
bailliages domaniaux , des biens clauftraux, des
droits régaliens , des fubfîdes, de l'impôt qui fe
,leve pour les légations & les fortifications, & de
celui qui fe paie pour l ’uftenfile & pour les grains
qui doivent être emmagafinés. Le petit comité !
de la province, ou le collège de la tréforerie,
adminiftre les impôts fur les moutons, celui que
doivent payer les gens de la campagne, les cou-
vents, les villes, celui enfin qui le perçoit fur
les dixmes-, fur les moulins, fur la bière, fur
le vin & fur les eaux-de-vie 5 il veille aufli fur
le produit du papier timbré & fur celui d’une
autre contribution, qui fe paye fous le nom de
îicent, établis dans la ville de Brunfwick & dans
celle de Wolfembutel.
g Etat militaire.
Le duc entretient ordinairement quatre régi-
mens d'infanterie, de deux bataillons chacun j
& un corps de génie & d’artillerie ; un régiment
-de gardes-du-corps à cheval, un de dragon &
un de milice provinciale, compofé de cinq compagnies
de cent quatre-vingt hommes chacune. ,
Lés invalides forment un régiment particulier.
Il y a dans cette principauté des villes, des
chapitres', des couvents , des bailliages domaniaux
& des jurifdiétions feignéuriales, dont plusieurs
font poffédées par le fouverain. On la di-
vife généralement en quatre diftri&s , qui font
celui de Wolfembutel, celui de Schoning, celui
,du Harz & celui du Wefer.
Vjye i l’article général Br u n sw ic k & les articles
particuliers des différens domaines que pof- \
fède la maifon de Brunfwick.
W O RM S , évêché fouverain d’Allemaene. au
cercle du Haut-Rhin.
Les terres de te t évêché , dont on eftime l’étendue
à deux lieues ou deux milles 8c demi font
fituées le long, du Rhin, entre celles du Pala-
tinatj.qui les bornent de tous côtés à l'exception
d'un -fenl endroit, où elles touchent au haut-
comté de Katzenelnbogen & [au territoire de
Jnayenee,
Sol, productions.
On y recueille généralement beaucoup de
grains, de fourrages & de vins.
Régime dcléfiaftique.
Il y a dans cet évêché un certain , nombre de
communautés reformées qui lui furent cédées en
1715 par l’éleéleur Palatin', & qui font fort gênées
dans 1 exercice de leur culte. Privées de
toute efpece de jurifdiélion eccléfîaftique, elles
dépendent en matières fpirituelles & matrimoniales
d officiers catholiques, qui relèvent delà
regence épifco'pale de Worms y laquelle nomme
leurs maîtres d'éco]es & leurs miniftres.
Précis 'de b hifoire politique.
, C e pays étoit anciennement habité par les Vati-
giones, donr il portoit le nom. Il le quitta dans
le moyen âge pour celui de ’VVormesfeld, Wor-
mutzfeld, ou Wormfergau , & l’on d i t , quoi’
que^ fans preuves, qne fon fiège étoit jadis ar-
chiepifcopal : ce qu’il y a de sûr, fa fondation
remonte aux premiers fiècles de l’églife, & certains
auteurs rapportent les a<ftes d’un concile
tenu a Cologne en 349, contre les Ariens, où
fe trouve la fignature d’un évêque de Worms,
nomme Viétor: le dernier fait peut être douteux,
& on doit avouer qu’il n’y a qu’incer-
titude fur les titulaires de l'évêché jufqu’ à Erem-
ll l l f l ^U1 en fut mis en pofleflion vers l’an 770,
& des fuccefifeurs duquel on a la fuite. Comme
les revenus en font peu confidérables & le territoire
fort reflerré, on y nomme prefque toujours
un prélat déjà pourvu d’une autre menfe.
Privilèges, charges.
Son poflelïeur eft fuffragant de la métropole
de Mayence, & prince convoquant & directeur
du cercle du Haut - Rhin. Il fiège au banc des
princes de 1 Empire, alternativement avant &
apres 1 archevêque de Wurzbourg, & fa taxe
matriculaire eft de deux cavaliers & de treize
fantaffins, ou foixante-feize florins outre foixante-
feize eeps , foixante quatre kreutzers par terme
pour fon contingent à l’entretien de la chambre
impériale.
Collèges. Tribunaux.
Les- tribunaux fupérieurs établis dans le pays
font, la regencq, princière, compofée d’un président,
d un chancelier & d’un certain nombre
de confeillers & de fecretaires 3 l’official i té ou
le vicariat épifcopal, compofé d’un vicaire gé-
neral d un official & quelques confeillers ec-
clefîaftiques 3 le confeil aulique, compofé d*uq
préfident, d’un grand juge, de plufieurs commif-
faires & confeillers, tous membres de la régence
& d’un fecrétaire 3 la chambre des finances , qui
a un préfident , un greffier en c h e f , quelques
confeillers, un fecrétaire & un procureur
fifcal. . .
Les terres de l’évêché font divifées en quatre
bailliages & une recette.
W O R M S , ville impériale d’Allemagne.
-Worms} Wormadà y nommée dans le moyen
âge Guarmacia , Gormetia & Vangiona des anciens
Vangions, dont elle étoit la capitale, ap-
pellée par Marcellin Vangio , par Antonin Bor-
mita magus , eft fituée au milieu de l’évêché du
même nom , & des terres açquifes dans ces derniers
tems de l'électeur Palatin & d’aqtres princes
voifinsï
Des tremblemens de terre, des incendies &
d’autres défaftres l’ont endommagé à différentes
époques : les Vandales la ruinèrent en 407, les
Huns en 451 & 938, les Normands en 891 &
les François en 1689, mais elle s’eft toujours
relevée, & elle eft aujourd’hui affez floriffante.
Elle eft annoncée pour ville libre & impériale dans
les chartes de l’empereur Charles IV i , datées
de 1355 de 56 , & dans le traité de la ligue conclue
entre les villes du Rhin en 13803 ce titre
lui fut confirmé par aéles folemnels de 1479» &
par l ’empereur Maximilien I en 1507 & 1 fo8.
Elle jouit .encore aujourd’hui du droit de fuffrage
aux diètes de l’empire parmi les états du baie du
R h in , où elle alterne pour la quatrième place
avec la ville de Lubeck : elle paroît aux atfe-mblées
du cercle. Sa taxe matricülaire, autrefois de qua-
vingt-douze florins, eft réduite depuis 1775 à vingt-
un florins. Elle paye en outre cent dix-huit rix-
dàlers trente - quatre kr. pour l’entretien de la
chambre impériale. Les évêques de Worms ont
fouvent attaqué fon immédiateté, & en ont extorqué
même par des voies de fait quelques tran-
fa&ions, une entr'autres en 1 5 1 9 , remarquable
en ce qu elle déclare que les appels en matière
c iv ile, qui excèdent la fomme de cinqùante florins,
feront portées à la juftice aulique de l’évêque,
&c. &c.
-WU R TEM B ERG 5 duché^e Wurtemberg &
de T e c k } duchés fouverain d’Allemagne.
Il eft compofé de plufieurs comtés & feigneuries
acquifes, ou par achat, ou par mariage , ou par
le droit de conquêtes. Il eft borné au nord par
l’évêché de Spire , le Palatinat du Rhin , le
Keiehgau, le comté de Hohenlohe , & le territoire
de la ville impériale de Hall en Suabej au
levant par le comté de Limbourg , le territoire
des villes impériales de Gèmund & d'Ulm, &
ies feigneuries de Réchberg.& Weifenfteig ja8cpour
la feigneuiie d’Heidenheim, par la prévoie rl’EH-
xvangen , le comté d'Oettingen & une partie du
duché de Neubourg | au fud-eft par les domaines
d’Autriche ; au midi pas les mêmes , les
terres de Furftemberg , de Zxricfalten , de Zol-
lern , de Rothxvejl, & autres moins conlîdéra-
bles | enfin par le Brifgau ; au couchant par le
pays de Furftemberg , les baillages d’Oberkirch
8c d’Oppenau , 1 évêché de Strasbourg, &
le marquifat de Bade , terres dont il eft feparé
par la forêt noire. Son étendue du midi au nord
8c du- levant au couchant , eft d’environ de
feize milles, non compris les parties détachées
de M pointe méridionale , ni la feigneurie de
Heidenheim i. qui eft pareillement féparée du
refte.
Précis de l'hiftoire politique.
C e duché tire fon nom du château de Wurtemberg,
fi tué dans le bailliage de Cauftadt. L’origine
de fes princes fe perd dans l’obfcurité des
tems. . Quelques auteurs les font defeendre des
anciens rois de .France , 8c foutiennenc que
Clovis conféra à un certain Emeric ; à titre
de dynaftie ou-baronnie, les châteaux de Wurtemberg
Hz de Beutelspach , avec les terres vol-
fines t que Conrad , dynafte de Wurtemberg 3
ayant offert la dire&e de fa terre héréditaire / â
l’empereur Henri IV ., fut créé comte de l’empire.
Quoi qu’il en fo it , on fait que dès le
commencement du douzième fiècle, il y eut des
comtes de Wurtemberg, Les terres de ce comté
ont effuye plufieurs partages , dont le dernier eut
lieu en 1 4 4 1 , entre les comtes Louis 8c Ulric.
En 1473 s tous les comtés dé W^urtemberg , qui
vivoient alors, lignèrent un paéie de famille ,
lequel-établit le droit de primogénimre & i’m4
divifibilite des terres de leur indépendance. C e
pafte confirmé en J482, par la convention de
Munfingen , .qui eft la, première loi fondamentale
du duché, fut ratifié par l'empereur Frédéric III
renouvellé par les traités de 1483, 86 8c 89 ,
8c revêtu en 1490 de la fanftion des états & de
la ligué de Suabe. En 149J, l ’empereur Maximilien
I , conféra la dignité ducale au comte Eve-
rard, pour lui 8c fes fuccelîeurs , & érigea
en duché leurs terres ; il confirma de nouveau
l’indivifibilité de ces terres 8c la fucceffion
par droit de primogéniture. Le duc Everard fur
remplacé‘par Ton coufin germain , Everard II
dont le frère, appelle Henri, eut Montbéliard 1
avec fes dépendances. C ’èft de Frédéric, petit-
fils de ce dernier, 8c devenu à fon tour duc de
Wurtemberg, qu’eft l'ortie la maifon régnante d'aujourd’hui.
Jules Frédéric fon fils , hérita du chef
de fon époufe Elifabeth , du duché d'Oels en Si-
léfie , 8c fonda la branche collatérale, qui fub-
fifte encore fous le nom de Wurtemberg-Ods. Un
.aéte de violence-, que le duc Uhic avoir exercé