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celle de grand-veneur aux comtes de Fieger ; celle
de grand argentier aux comtes'de Brandis; celles
de grand-maîrre-d’hôtel &■ de grand maflier aux
comtes de Welfperg : celle de grand-fauconnier
eft fupprimée depuis long-tems.
T Y R
Voye% l’article A utriche, Sz les articles par-
ticuliers des différens domaines de la màifoa d’Autriche.
Voyei aufli l’article T rente.
Y A ï V A L
v A IV O D E j eft proprement un titre qu’ on donne
aux gouverneurs des principales places de 1 empire
de RuAie.
Les palatins, ou gouverneurs des provinces de
Pologne, prennent au Ai la qualité de vaivo'des.
Les polonois ont encore donné le nom dé vat-
vodes aux princes de Valaquie & de Moldavie,
parce qu’ils ne les regardent que comme des gouverneurs,
& ils prétendent que la Valaquie & la
Moldavie font des provinces fouftraites à l’obéi f-
fanee de la république de Pologne , à qui elles
étoient autrefois foumifes ; par 'tout ailleurs on
appelle, ces princes hofpodars.
Ducange dit que le nom de vaivode rie lignifie
autre chofe dans la Dalmatie, la Croatie & la
Hongrie, qu’un général d’armée. Léunclavius ,
dans fon livre intitulé , Pandectes des Turcs,, dit
que ce nom ftgnifie communément un capitaine
ou commandant. M. l’abbé Fourmont, dans la
relation de. fon voyage de Grèce , en 1730 , appelle
• vaivode l’officier turc qui commandbit dans
Athènes qui étoit le gouverneur de la ville ,
qu’il diftingue exprelfémënt du difdar ou gouverneur
de la fortereffe. Vcye^ les articles Moldavie
& Valachie.
V A L A G H IE ou V A L A Q U IE , province de
l’empire Ottoman, de qui eft gouverné par un
hofpodar.
On entend par Valaquie en général, cette portion
de l’ancienne Dacie de Cumanie , renfermée
entre la Bulgarie , la Servie , la Hongrie, la Tran-
fylvanie , la Rùflie rouge 5e le pays des 1 artares,
laquelle comprend aufli la Moldavie. Mais nous
ne parlons ici que de la Valaquie en- de - là des
monts ƒ laquelle eft féparée de la Moldavie
par de grandes montagnes de la rivière de Se-
reth : elle peut avoir du couchant au levant quarante
cinq milles, & du midi au nord quarante
milles dans fa plus grande largeur j elle en a à peine
quatorze dans quelques endroits.
Le nom de Valaquie lui vient des valaques qui
l’habite ne , & dont nous avons parlé à l’ article
O ttoman ou Moldavie. Eux-mêmes doivent
la nommer Romulie, de les Hongrois Ha-
Yafalfoeldgye.
S o l, production.
L ’ air y eft tempéré, le fol très - fertile, fur-
tout %n bleds » en vins & en melons 3 on y élève
beaucoup de bétail , & en particulier d’exceüens
chevaux.
V A L
Population.
Les vainques qui en font les habitans , doivent
leur origine à une colonie romaine que Trajan y
établit. Le fait eft* prouvé par les anciens hifto-
riens & par quelques monumens , & par leur langue
, qui eft un latin corrompu & méié de mots
étrangers 3 leurs ufages ont beaucoup de rapport
avec ceux des romains.
Quoi qu’ ils foient entremêlés d’ efclavons & de
pazinacires , ils fe diftinguent de leurs compatriotes
par le nom de rômunins , pour marquer leur
defcéndance de romains. On n'eft pas bien d'accord
fur l’origine du nom. de valaque 3 cependant
il eft efclavon, du moins les peuplades qui
en parlent la langue 5 par exemple, les bulgares,
les ferviéns', les croates, dec. appellent
un romain , latin ou italien, vlah , d’où s’eft
formé le mot valachus , valaque. Chez les peuplades
efclavones , le nom de vlah eft devenu enfin
celui d ’un v a le t, d’un berger qui habite les
montagnes. Dépuis le milieu de ce fiècle , le nombre
des habitans de la Valaquie a beaucoup diminué
, de ce fertile pays devient défert. Comme
le tribut que paye le prince à la Porte Ottomane
eft confidénabîe , il eft obligé de mettre de
gros -impôts fur fes fujets, qui s’expatrient en
grand nombre.
Régime eccléfiafiique.
.Les valaques profeffent la religion chrétienne ,
félon le. rit grec , ils fe fervent dans I écriture
des mêmes lettres que les ruflfes, de leur liturgie
eft aulïi la même.
Il y a beaucoup de mahométans établis parmi
les valaques.
Précis de Thijioire politique.
Les romains après avoir entièrement vaincu De-
cébalus, roi des anciens valaques , s’emparèrent
de fon royaume. Trajan y fit palier des colonies
romaines qui cultivèrent le pays de y conitruifi
rent des édifices & des villes conftdérables. Ses
fucceffeurs tranfportèrent la plupart de ces colonies
en Moefie & en Thrace , où elles fe mêlèrent-
avec les bulgares, les thraces, les fer viens & les
liguriens , de formèrent un nouveau jargon. Ces
différens royaumes fitués le long du Danube „
pafsèrent enfuite fous la domination des empereurs
d’Orient. Dans les fiècles fui vans ’es valaques
fe portèrent vers le nord , & s établirent
aux frontières de la Podolie Sc de la Ruilîe > cd