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fondé en 1089. C e couvenr ell aujourd'hui une
cenfe, dans laquelle eft établie le fiège de justice.
Les revenus de ce bailliage furent attribués
en j 64 x à l'aîné de la branche Ernellinçj
mais la fupérioricé territoriale en appartient à
la maifon de Saxe-Wcymar.
V III. La prévôté de Gebftett qui appartenoit
ciennement à la branche de jena.
IX. Le bailliage de Rosfla échut à la maifon
de Saxe- Wtymar par la mort du duc Frédéric-
Guillaume III d’Altenbourg.
X . Le bailliage de Heufîciorf fit autrefois partie
des biens de la branche de Jena, qui Fa voit
obtenu par héritage de celle d’Altenbourg. É ,
X I. Le bailliage de Dornbourg provient également
de la branche de Jena , à laquelle il échut
lors du partage de la fuccefiion de celle d’A ltenbourg.
XII. Le bailliage de Biirgel , provient également
de la. branche de Jena, qui hérita d’une
partie des domaines d’Altenbourg.
XIII. Les adminiftrations & fièges de jultice
nobles. Nous avons dit plus haut, que les princes
de Schwarzbourg envoyent des députés à l’af-
fembiée des états de Szxe-Wtymar , c’eft à
caufe de la feigneurie d’Arnlhtt, de la ville de
Plaven , du bailliage de Koefernbourg, des parties
de fief de Tannerode & de l’arriere-fief d’ Er-
ford, dont ils font inveftis par la maifon de Saxe-
Weymar : à rai fon de ces fiefs ils payent annuellement
à Wcymar à trois différentes époques
la fomme de trois milles cinq-cents rixdalers. Les
appels fe portent en matières eccléfîaftiques au
confeil fupérieur de Wtymar 3 & ceux de la
régence de Schwarzbourg , établie à Arnftatt, font
portés en matière civile à la régence provinciale
de Wtymar. Nous avons parlé de tous ces fiefs
à l’article Schwarzbourg.
C e qui regarde la principauté de Saxe- Wtymar
fe trouve aux articles duché de Saxe & éleéto-
rat de Saxe- Voyez les articles Saxe (duché de)
Saxe éleétorat. Altenbourg , C obourg ,
Eisenach , Hildbourghausen et Gotha.
W H IG S & TO R Y S . C e font les noms de
deux partis fameux en Angleterre : ces deux partis
font beaucoup de bruit depuis les troubles
qui s’élevèrent fous le Roi Charles I , jufqu’à
la mort de la reine Anne, au commencement
de ce fiècle. Les Wihgs formoient le parti républicain
& les Torys étoient déclarés en faveur
de l ’autorité royale. Les faâions fe font alfou-
pies depuis l'avènement de la maifon d’Hanovre
au trône de la grande - Bretagne ; mais la nation
e il tou joui s reliée divifée en deux partis , celui
de la cour & celui des patriotes. Il faut remarquer !
V I C V I E
qite depuis Georges I J le rcita prefque « I f e .
etc le maître du parlement & l'a fait entrer dans
toutes fes vues. Le chevalier Robert Walpole
qui mourut comte d'Oxford , & qui fous le règne
des deux derniers rois , exeiçoir les fonctions de
premier miniftre, 8c en avoic tout le créd it,
etoit 1 homme du tnoRde qui coniioifloit le mieux
état, 8c le génie de la nation. Il trouva d'abord
le moyen de rendre le roi maître des voix
dans la chambre des communes : ce qui eft l'ef-
I jentiel. Par des largefles, des emplois, des pen-
hons , des promefles, il gagna une grande majorité
en fayeur de la cour.
,^?jVenu a ce but, il obtint du parlement les
fubiides neceflaires pour les befoins de l'Etat,
Sc 1 argent dont il avoit befoin pour faire élire
au parlement prochain des créatures de la cour,
ou pour gagner les nouveaux membres qui pourraient
lui etre oppofés. Les chofes ont malheu-
reufement continue fut ce pied , 8c cette efpece
de corruption n'a. guère manqué de réuffir. U
a fallu un événement auffi fâcheux que la guerre
contre les Américains 8c fes fuites terribles, pour
donner au^ parti de l'oppofition un triomphe
momentané fur celui de la cour. Voyez l'article
Angletere.
W IC K E R A D , feigneurie fouveraine d'Allemagne
au cercle de Weftphalie,
Cette feigneurie compofée des baronies immédiates
de Wickeradi 8c Schwanenberg, eft
htuee entre le duché de Juliers Sc l'archevêché
de Cologne, 8c arrofée par la rivière de Niers.
ba taxe matriculaire eft de quatre fântaflms &
celui qui la poffède a voix 8c féance aux diètes
de m Weftphalie parmi les comtes de ce cercle
entre Gimborn 8c Mytendonk. Elle appartient
aujourd hui a la maifon de Quadt : cette maifon
defeend du baron Guillaume Otton Frédéric
, feigneur d e .Loe n en , Wildenburg Dell-
wynen 8c Severnich , droffard 8c grand-maître
héréditaire de la principauté de Gueldres 8c du
comté de Zutphen , que l’empereur François
eleva au rang de comte du St. Empire en i v t i !
La religion réfqrme y ell la dominante.
W IED , ccnité rotiverain d'Allemagne au
cercle de Weftphalie.
Le comté de Wied avec les feigneuries qui en
dépendent, fut diviré (Fan 159J ) , après* la
mort du comte Jean I , en deux portions égales
dont l’une échut aux enfants de fon fils Hermann,
m,ort dès l’année 1 y91 ; certe portion fut
appellee le comte inferieur, & ell connue aujourd'hui
fous le nom de Wied-Neuwied Le
comté fupérieur appelle B W Runkel, palfa au
fils cadet , Guillaume. C e dernier étant mort
( 1 6 1 1 ) , fans héritiers mâles, les enfans de
Hermann , favoir , Jean-Guillaume, Herman^
T ! E
Sz Philippe-Louîs, comtes de Wied, feigneufs
de Runkel 8c d’E fie n bourg , fignèrent (1613 )
une tranfaélion, en vertu de laquelle le cadet
des trois frères , Philippe-Louis, renonça à tout
droit d'héritage moyennant une fomme de cent
mille florins , & Jean-Guillaume fe mit en pof-
feflion du comté inférieur, & Hermann du comté
fupérieur. On prit pour bafe de cette tranfl.ition
le partage de 1 f 9 f , lequel avoit été confirmé
par la chambre impériale ; en conféquence il fut
ilipulé que les pays acquis .& ceux qu’on acqué-
1 croit dans la fuite, ne pourroient être divifés
qu’en deux parts, & fur le pied réglé par la
tranfiélion dont nous parlions tout- à-Fheure5
que chacune de ces portions devoit toujours appartenir
à un des héritiers mâles -des auteurs de
la même tranfaélion, à qui elle pourra être af-
furée par teftament, & au défaut duquel elle
palfera à l’aîné, qui néanmoins fera obligé d’af
furer une penfion convenable à fes frères cadets.
Le plus jeune des troi;S comtes, Philippe-Louis
ou fes defeendans mâles , ne devoit être admis
à l’héritage d’une des deux lignes aînées qu'après
l’extindlion mâle de l’une & de l’autre, & ce
cas arrivant, le domaine étoit toujours fixé à
deux portions. Cette tranfaélion fut confirmée
( 1624 ) par le teftament du comte Hermann
(qui éft la fouche commune de tous les comtes
aétuels de Wied) , avec cette claufe que fon
fils aîné feul & fes defeendans mâles lui fuccé-
deroient, de manière que l’aîné ou fes defeendans
mâles auraient’la préférence. Hermann eut
pour fuccefieur l’aîné de ces cinq fils, Frédér
ic , pour la.partie de Wied Runkel, Sc comme
la fécondé ligne, defeendante de Jean-Guillaume,
s’ éteignit en 1638 , le même comte choifiu pour
fa portion le comté, fupérieur, & tranfmit Wied-
Runkel à fon fécond frère Maurice Chriftian :
après la mort de ‘celui-ci, fa portion échut au
trôifième frère, Jean Ernefte, & en fuite à fon
fils unique , Louis Frédéric, qui mourut fans héritiers
en 1709. Lé comte Frédéric , fils de
Hermann , eut pour fuccefieur dans le comté
inférieur, fon fécond fils, Frédéric Guillaume ,
-lequel la tranfmit à fon fils aîné, Jean Frédéric
Alexandre. Quant au comte fupérieur, il pafia
aux enfans de fon fils aîné, George Hermannj
mais on démembra alors (1691 ) quelques portions
du comté de Nieder-Ifenbourg, lequel fai-
foit partie du comté inférieur, & on les incorpora
au comté fupérieur, en cédant à la maifon
de Runkel les prétentions fur le village
d’Obern-Diéfenbach, comme une dépendance de
la feigneurie de Runkel. Parmi les enfans du
même comte George Hermann, Maximilien Henri
obtint le comté fupérieur après la mort de
fon frère aîné , & le tranfmit à fon fils aîné,
Jean-Louis Adolphe, lequel, malgré les prétentions
de fon oncle paternel, Charles, obtint un
décret de confirmation du confeil aulique impé-
W I E 65,3
rial. 11 eut pour fuccefleur. en 1761 fon fils ,
le comte Chriftian Louis.
Le^ titre du comte régnant de ÏP7e<f-Eunkel
eft N. Ns comte régnant de Wied, Ifenbourg
&’ Krichengen . feigneur de Runkel, Kriching-
Euttlingen & Rollingen , Sec. maréchal héréditaire
du duché de Luxembourg & du comté
de Chiny , 8cc. Le titre du comté régnant de
Neuwied eft , N . N . comte régnant de Wied ,
feigneur de Runkel 8c Ifenbourg. 8ec.
Les comtes cte ÎF/ed-Runkel 8c de Wied-Nta-
wied ont féance à la diète de l'empire fur le
banc des comtes de Weftphalie, Sc dans les
aflemblées circulaires ils donnent leur fuffrage
après^ Sayn. Leur -taxe matriculaire eft de quatre
cavaliers 8c .douze fantallins, ou de quatre-vinge-
feize florins. Chaque branche fournit pour le
contingent.circulaire une compagnie d'infanterie,
laquelle eft incorporée an régiment de Wefter-
wald. La contribution- du comté inférieur pour
l’entretien de la chambre impériale eft de trente-
deux rixdalers quarante kr. Le fupérieur paye la
même fomme. |
W IE SEN S T E IG , feigneurie de l'Empire au
cercle de Suabe. La feigneurie de Wiefenjïeig
eft fituée entre le duché de Wurtenberg 8c le
territoire de la ville impériale d’Ulm. Son étendue
eft d'environ deux milles fur une largeur
égale. Elle appartenoit anciennement aux ducs de
1 eck, qui la tranfmirent aux comtes de Helfeinf-
tein. Leur poftérité mâle s’étant éteinte en 1617
avec le comte Rodolphe, un tiers de cette feigneurie
échut à la maifon de. Furftemberg. 8c
le deux autres à l'éleéleur de Bavière. Les ducs
de Wurtemberg s'oppofèrent à cette aliénation:,
8c en 1704 ils fe mirent en pofTeffion de WU-
fenfleig ; mais il -furent obligés par ie traité de
Bade ( 1714) de la reftiruer à la maifon de Bavière,
qui depuis 175.5, a acheté le dernier tiers
dès princes de Furftemberg. Cette feigneurie lui
donne voix 8c féance fur le banc des comtes
de Suabe, aux diètes générales de l'Empire 8c
à celles du cercle. Sa taxe matriculaire eft de
ving-quatre florins , 8c fa cotte pour l'entretien de
la chambre impériale de dix rixdalers foixante-
treize kr. par terme. Voyeç l'article Bavière.
W I E S E N T H E I D , feigneurie fouveraine
d’Allemagne.
Elle eft fituée entre l’évêché de Wurzbourg ie
comté de Caftell Sc les bailliages de Biixenftadt 8c
Klein Lankheim , dépendans d'Onoîzbach. La race
des comtes de Dernbach , qui la poffédoienc
s'éteignit en 1697 , 8c cette feigneurie pafia d
une branche de la maifon de Schoenborn. Les
comtes de Schoenborn- Wiffentktid ont à rai-
fon de cette feigneurie, féance à la diète &
aux aflemblées circulaires, 8c payent pour un