
£ $ X ' I t L
v JVI. Jéfreifôn d i t q u 'à fh cbnncHTancc, on n*a
jamais trouvé de l’ot qu>uiïé1 fèule fois danfs la
Virginie > mais que cet état1 rénferme des mines
de plomb alfez riches , 5c on.en.exploite^déjà
deux : il offre du cuivre , & on avoit'comfnencé
1’exploitation: de deux minés clé ce hïétal j mais
ôn Ta abandonné : on rie fardérk pas fàns ddtite
a en exploiter de plus tlifhes. r On exploite fix
mines de fer , & on en aùgfnërrtërà fe nbffibre
ailtâtit qu’on le voadrââ
Outre l’imolèfîfe quantité de bois que préfentent
les forêts de l'Amériqüe , les Etats-Unis auront
la relfoUrce du charbon deterye fî le bois y devient
jamais tâte* O n en::.tire déjà dans la
Virginie , & ,©n eft pdrfuadé que tous les terreins
lîtiiés entre k montagne du. Laurier le Miffiffipi
ou TOhio » eri donneront',
Le fél âboridedâns la Virginité Les diftriéfs
-fitüës à Foueft deS ÀHeghàny l'orit remplis de
fburces d’eati ftlée.
Les poids & lés mefures font les mêmes en
Virginie qu'en« Angleterre.
Il éiV dhëctlê d’expliquer comment la Valeur ;
nominale de là mon noie eft devenue différente
•dans là V if gintt & dans lès autres1 états d’Amérique
, dece qu'elle eft en Angleterre, & pourquoi,
'elle n’eft pas la même dans‘tOuteS lés colotiiés.
'EiV~i631 ia thnmbre dès bourgeois de 'celle de
la Virginie demanda au confeil privé dJAngleterre
une mortrtoié affoiblie de vrngtvÇihq pour
tënt i en fp f | elle fixa la valeur de la piaftre a £f-
pàgne à fix fchelings & ell'e déclara que cette
fixation fdtVtrcdt de règle pOür la: valeur tles mon-
rioies coiitaîïtës} êh i 6 j j elle la réduifît à éinq
fchdirigs. En 1685 eHé obtînt Une proclamation
du roi qui établifioic la valeur des ècus de France, *
des rixdalers & dès 'piaftres à fix fchelings. On
fit en 1 7 1 6 , 1 7 1 4 , 1717 & 176.1 d’autres règle-
mens 9 dont les détails feroient déplacés ici*
Le premier fÿrnptème dë la ’ dépréciation du
papier - rnonfioié en Virginie fut la vente’ des'
piaïlres à fix fchelings i tandis qü’elles rie vâloient
iélôn ia loi qrie citiq fchelings te neuf pences : ;
l’aïfémbleëleur donna tout de fuitêla valeur qu’ elles'
à voient dans le commercé, ceft-à-dh-e, celle de fix
fchelings. Comme il êft yîâiferabîabîe que la piaf-
tre deviendra la irionnoie .générale de totis les;
LdtS-Unis j comfne élie pane a ce taux ailleurs“
qù’èn Virginie 9 5ê qu elle Facilite les çdmptés’
ëii livres.fterlîngs 5c en fchelings , te vice verfâ,
cô taux eft lë plus cOhimodé : maïs la valeur de
la piaftre excédant la valeur des autrêâ monfioies
dans la prôportion de cent trém'e*-trois an tiers à
cent vingt-cinq ou de; fejze à quinze,, il faudra
augmenter la Valent des autres mohnûies dans la
mèmt proportion.. • .
Le congrès s’occupe de ces détails. Il a adopté'
V 1 R
I k imprimé qu’a imaginé :M. Jeffeifon fur
cette rriatière, & qui eft le-plus fimpie & le plus
conimode qu’on puifife adopter. D'après ce plan ,
k piaftre fera la monnoie de compte dans les treize
reF uhliques' américaines.- On fabriquera une pre-
m?éfe .moritioie du même poids j urte fécondé
a prie-dèmi - piaftre , ou -de cinq dixièmes > une
de deux dixièmes ou d’uri cinquième
depiaifré, une quatrième d’ un dixième dé piaftre,
enfin une cinquième'd'un Vingtième de piaftre.
V oytJ (’article E tW f^Ü N isU la fin de la fedtion
feptieme.
S E C T 1 .0 N V I.
Des revenus \: <lts déÿertfès & des dettes de ia
Virginie. -
'„.Là Virginie n’ayànt pas encore adopté de fyf-
te(iie fage fui: • (es revenus t i fur fes finances a
noirs ne cherchérons pas à évàluer fes revenus
adfuds, mais nous, indiquerons ce qu’ils peuvent
erre. M. Jeffetfon évalue à. cent millions de piaf-
très tontés les j5rbpriété$ impofables ,de la Virginie.
Un pour cent dè k. valeur totale feroit re*
gardé cbmme une taxe très-forté en comparaifon
de ce que cet état a payé jufqu’à préfent j mais
chacun paieroit aifémeht un & demi pour cent.
C et impôt rappoiteroît pat année d’un million à
uri million & demi de piaftres.
Voici 1 état des depenfes la dernière année de
la guerre.
. On évalùoit, année commune,
les frais de TafTemblée générale
3 .................................... .. io ,oo o piaftres*
Lo gouverneur c o n to i t ,... 5,333 f
Le confeil d’état.................... 10 666 ^
Ses greffiers & bureaux.. . . 1,166 f
' Les oh^e juges............................1 j0ôo
Le greffier de la chancellerie. . /. 666 f
Le procureur - général. . . . . . 1,000
Les trois auditeurs ’& le folliciteur
général........................... S syli-}
L e u r s c o m m i s & b u r e a u x . . . z , o o 6
L e t r é f b r i e r ^ . . . . . . . . . . . . . , z , o d 6
.Ses bureaux............................. 2 060
Le garde-de la prifon publiq
ù ê i . * » . .......... , v . . * . . . . . . . . . 1 ,0 0 0
L ’imprimeur dé l’ é ta t.. . . . . j^ è ô f
Les greffiers & officiers des
cours inférieures.. . . . . . . . i . . 43,33 3 f
'('Dés taxés appéllëes publiques ÿ pourvoyent. )
VI R
Les frais, de la juftice criminelle.
......... .. '.. ; . . . 40,000 piaftres.
Les ponts, les palais de juftice
, les hôtels d’affemblée, les
prifons, & c . ( Des impôts particuliers
levés dans le comté y
pourvoyent. ) ............................. 40,000 ?
L ’entretien des pauvres. (Une
taxe particulière levée dans chaque
paroifte y pourvoit.). . . . . jdjdGQ
Lès membres du. congrès . . . . 7,000
Somme deftinée au paiement .
de la lifte civile du congrès
qu'on évalue à un fixième
de 78000’ piaftres i . . i ................ 13,000
Frais de perception i; évalués :
à fix pour cent. . . . . . . . . . . . . . 24,3 jo
Le clergé ne reçoit que' des
co.ntributîonsi, volontaires. Ori
n’évalue ces contributions qu’à
un huitième de .piaftres 'pou,r
chacun de loooap paroiffiens | , ’15,000
Dépenfes diverfes ,. pour fairef
un compte r o n d . . . . . • 5 r51 î f
T ota l.. • . 300,000piaftres.
Si on déduit la taxe pour l’entretien des pauvres,,
les 2 joob piaftres que coûte le clergé , & iïo o o '
piaftres que coûte la perception de la taxe des
pauvres, il ne reftera que 213000 piaftres pour,
l ’entretien du gouvernement, b
C et état ne comprend point les dépènfes militaires,
qui font prefque nulles aujourd’hui y ni •
les intérêts de la dette du congrès , & de la dette *
particulière de la Virginie. .
Si on compare le produit de ces taxes au nom-!
ère des hàbitans, tels que nous l’avons indiqué
plus haut, on verra que chacun d'eux ne i
paye que deux cinquièmes de piaftres pour rià ;
proteétion de fes propriétés, de fa perfonne ; &
pour les autres .avantages qu’il tire d’un gou vernement
libre. En évaluant ce. que payent'.les har
bitans de la Grande-Bretagne , d’après la même!
règle , on trouveroit-un- réfultat feize fois plusi
confidérable.
E n d é d u if a n t le s 3.00000 p ia f t r e s d u m i l l i o n ’
'8c d e m i d e p ia f t r e s q u e V J a '™ # « î k 'p e . u t à a . u e l- <
le m e n t p a y e r fa n s p e in é , o n v e r r a : q u ’e lle p e u t :
c o n t r ib u e r c h a q u e a n n é e , a u m o in s d e d o u z e
c e n ts m i ll e p ia f t r e s à l ’e n t r 'é t k h de. l ’ a rm é e fé ç i,é - (
. r a ie , a u p a ie m e n t c fe ik .„.d e tte d -i« . E t a t s - U n is , à ' . k ;
c o n f t r u é i io n d e s v a ille a n x d é s t r e i z ^ p r o y i n ç e ? , J
V I R
à, l’oqverture des clj.erpins , m nétoyement des rivières
y âla fabrique de quelques porrs, & â d’autres
ouvrages utiles.
Nous avons donné à l’article Et a t s -Unis des
détails très - précis & très - éxaéls fur les finances
& les dettes des Etats-Unis. Nous y avons d it ,
qu’à ia fin de la guerre^la dette des individus
4e cette province, équivaloit à-peu-près à la dette
des individus aies douze autres.provinces réunies.;
& nous l’avons évalué à deux millions cinq Genre
mille livres fterlipg. .Nous y. avons expliqué que
'cetoit une fuitedu commerce de r i N q n g
y avons dit auffi que la république d e J Virginia
dèvoit en 1784 deux millions cinq cents mille
piaftres, outre fon contingent de là dette générale
des Etats-Unis. Vçyï^ l’article ET.ATis-Uws.
S E C T I O N V I I.
Des trpunaax, des'lofe , du code c iv il, du code
pen4 , du régime hçUJl0 <iue & des , ealicges de
Lu Virginie.
Il y a dans chàque comté, des rpa^iltrats nommés
juges de paix. Eeur nombre Vàrié de huit à
trente ou quarante ; le peuple ''fesj choi^c
parmi les çit,oypns.':JasepIqs,fageS'& les. plus honnêtes.
Mais ils. )On.r.}j9e,xpmmi(IioFi dn gouverneur,
& ils.(ôryeot.fan!j apppiqtemens. Leur jurif-
diffion eft criiminflle &, civile. Si l'affaire portée
devant eux eft une queftion 4e 4roj.t feulement,
ils la depdent eux-nicpies; mais fi c eft une question
de, fait , ou de fai.c & .4e, d ro it, ils doivent
la renvoyer à des jurés,- Uorfque. ç'eft une queftion
de droit S? de fait ,, les jurés décident otdinaire-
rricpt le fatt.? grils renyqyent-Je point de.droit à
ia decifion des. juges >I mais ils fontdes maîtres
de ne pas ainfi divifer là -queftieh fi elle in-
térefte la liberté,publique , ,ou fi les juges font
.fufpeéls ,• les.jurés fe chargent de la décifion du
point. 4s dr|Çjt-8f du. point ,dé fait. S’ils fe trompen
t, upe, décifion ppdfagère contraire au droit
eit. mqms dapgereufe pourd etat, & moins affligeante
pour ,1e ci.toy eft Condamné:, que'la même
décifion, prononcée par des magiftrats , dont ie
fÿftêrhe fétoit toujours de doriner le1 même décret
en cas pareil. Le shérif oude corOné.r du
comté , ou des conétables qu'ils horiiment
exécutent lei : décrets des juges de-paix. Une
perfonne libre qui fe tendjcdtipaWe' èhyérs h
république d’une • bffenfè| •qiiF3ili'éft'-pâ5 lifiè félonie
éft fommée par les juges de paix dé com-
■ H M . à pSfttribunal.jSijl’offenfei eft un.crime
.deffilonie t /on met le délinquant en.,pri£bn &
on alfémble les juges de paix-. Lorfqu’ils trouvent
le ptifonpier coupable,a ils l’envoyént à la prifon
de la cour générale., o à jfon Jaffaire eft -d’abord
examinée par iVingt-quattéajurés ; dont tceike doivent
,etre‘du:mêine ay.is.ii sdh Ü jugcqt.co.irpàa
.ble , enluido.itftedpuse autres.jurés: qui fejitcm