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JPen55 /à jfôiuc des immunités de l'empire. EMe
rut affiegée, prife , binîlée & rafée de fond en
comble en 1262 par le duc Louis de Bavière.
j jn*nPereUr ^ou*s l’engagea en 1514 à l'évêché
d Lichftoett, & en 132? àuxbourggraves de N u remberg.
Elle s’ett Tachetée, & a obtenu la pro-
mefle des empereurs Charles IV & Wenceflas
e ?ne P^s engagée par laTuite. Cette
ville a le trentième rang & la trentième voix aux
k tCS ^anS le collège des villes impériales furie
banc de Suabe , & le cinquième &: dernier rang
dans Je cercle de Franconie. Sa taxe pour un mois 1
romain eft de trente-quatre florins, & elle paye
pour 1 entretien de la chambre impériale trente-
trois rixdales foixante-quinze kr.
VWEL £H E IM , feigneurie 4?rincière d’Allemagne
au cercle de Suabe : elle eft fituée en Suabe,
& dans le duché de Wurtemberg , au bord de la
L e in , aux voifinages de la ville de Schorndorf &
du couvent de Lorch. Les feigneurs & enfuite
comtes de Limbourg en recevoient l’inveftiture des
ducs de Wurtemberg? elle retourna aces derniers
en 1713 après Fextinéiion des comtes. Le duc Eve-
rard-Louis en fit don en 1718 à la comteffeChrif-
tine - Guillelmine de Wurbène , qui l’offrit de
nouveau en fief à la maifon de Wurtemberg en
1726 , & il fut alors convenu que fon frère, le
comte Guillaume-Frédéric de Groevenitz , la pof-
féderoit en commun avec elle. Celui - ci obtint
féance à la diète & aux Semblées circulaires ,
(1727) a & le chargea d'une taxe matriculaire de
cinq florins. Le duc Charles-Alexandre de Wurtemberg
retira cette feigneurie, & elle appartient
aujourd’hui au domaine ducal. Le fuffrage
qu’elle avoir aux aflemblées du cercle nè s’exerce
p lu s , & e lle ne contribue pas aux taxes circulaires.
Koyei l'article W urtemberg.
W E R D E N , abbaye princière d’Allemagne,
au cercle de Weftphalje.
Le territoire appartenant à l’abbaye de Werden
eft compris dans la carte des duchés de Juliers &
de B e rg, mife au jour par les héritiers de Ho-
mann. Il eft fitué dans le comté de la Mark , &
touche au duché de Berg & â l ’abbaye d’Effen.
Saint Ludger, premier évêque de Munfter,
fonda fur les terres de fon patrimoine ,cet.te abbaye
-de bénédictins vers l’an 778. Charlemagne donna
(S02) le château & la petite ville de Ludding-
h.ajufen à cette abbaye , laquelle en inveftit (1430)
l’évêque de Munfter. En 898 Suentibold , roi de
France & de Lorraine , fit don à cette même
abbaye de la feigneurie de Freimorsheim ; l’abbaye
la céda dans la fuite aux comtés de Ja Mark à
titre de fief. L ’abbé prend le titre de feigneur de
la ville de Helmftçedt, fitué dans la principauté
de Wolfenbuttel 5 cette ville appartenoit .en effet
ci-devant à l’abbaye de Werden 5 mais elle la vendit
juiftuc Guillaume eu 1489 ; toutefois les ducs de
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Brunfwîc en reçoivent encore aujourd’hui l’îh-
veftiture.
Cette abbaye fiège à la diète de l’empire parmi
les^ prélats du banc du Rhin , ëntre l’ évêque de
Spire , comme prévôt d’Odenheim , & l’abbaye
de St.-Ulric & Affra d’Augfbourg} & dans les
aflemblées du cercle de Weftphalie elle eft placée
parmi les princes, entre Stablo & Cornelis-
Munfter } fon mois romain eft de deux cavaliers
& fix'fantafiins, ou quarante-huit florins par mois}
& fa contribution pour l’entretien de la chambre
impériale eft de dix-huit rixdales quatorze & demi
kr. par terme. L’abbaye de Werden doit avoir plus
de vingt mille rixdales de revenu annuel. Le roi
de Prufle , en qualité de comte de la Mark, a le
droit d’avocatie fur cette abbaye 3 il en réclame
aufli la fupériorité territoriale.
W E R N IG E R O D , comté d’Allemagne.
Il eft fitué en partie dans le H a rz , que le Broc-
ken ou Blockfberg divife en fupérieur & en inférieur.
Il touche à la principauté de Halberftadt ,
aux feîgneuries de Schanen & de Dorenboprg , à
la principauté de Blankenbourg, au bailliage d’El-
bingerode , dépendant du pays électoral de Brunfi-
w i c } à la forêt que possèdent en commun les
maifons électorale & ducale de Brunfwic} au duché
de Brunfwic & à l’évêché de Hildesheim. Il
a environ trois milles de longueur , fur plus de
deux milles de largeur.
Sol , productions , commerce.
Le plat pays de ce comté produit du bled en
abondance.
Il n’exifte aucun canton dans tout le'pays qui
ne fbit fertile & mis en valeur. On en exporte du
gruau , des bleds , du bois de charpente & de
chauffage, des planches , des huiles, des boeufs
gras & des porcs , du gibier, des poifîons, de la
chaux , du ialpêtre , du cobalt, de la poudre , du
fer , du fil d’archal, des faucilles, du cuivre travaillé
, du papier, des draps , des étoffes , des
chariots montés, de Feau de-vie , &c.
'Population , religion.
C e comté eft très-peuplé : on y parle ungroflîer
allemand.} & on y profeffe la religion luthérienne.
Préeis de l*hifioire politique.
II y eut anciennement des comtes qui portèrent
le nom de ce comté. Conrad , comte de Wernigerode
, offrit en n®8 fon château & fa ville de
Wernigerode a Jean , Otton & Conrad , marg-
graves de Brandebourg, pour les tenir (Feux & de
leurs defcendans à titre de fief. Gerken rapporte
un titre 4e Fan 1414. Cod. dipl. Brand. 1 . 1. p. 9 7 ,
f ER
£ar lequel Henri, comte de Wernigerode, Henri,
& Botho, comtes deStolberg, reconrioiflent le
chateau & b ville de »Wernigerode avec leurs
dépendances, pour fief de l’archevêché de Mag-
debotirg. Le comte Henri, dernier de ce nom ,
étant more en 1419 , fans biffer d’héritiers, ce
comte échut à Botho V I , comte de Stolberg ,
d’après des conventions antérieures ; & lorfqu’au
dix-feptième fiècle les fils du comte Chriftophe
de Stolberg divisèrent entre, eux les poffeflîons de
leur pere ^ le comté de Wernigerode échut en
partage à Henri Ernefte, & après l'extinétion de
la branche d Ilfenbourg ,, au comte Chriftian
Ernefte de celle de Gedem.
Le comté de Wernigerod eft donc un fief
relevant du roi de Pruife » comme marggrave
de Brandebourg , & fournis par cette raifon à
fa fupériorité territoriale. Par b convention de
rn!^{-entre ^ero‘ Frédéric Guillaume & le comte
Chriftian Ernefte, leurs droitsffiïrent réglés réciproquement.
Le roi perçoit en qualité de fou-
verain , des droits dansla ville de Wernigerode,
Ie comte en touche une partie3 il lève
d ailleurs des contributions fur les campagnes,
il y envoyé des foldats, mais fans les y lo ger}
& les appels interjettés des jugemens rendus aux
regences du comte, font portés à la chambre de
jùftjce de Berlin, lorfque la fomme conteftée
excede cent cinquante rixdales. La haute & baffe
jultice en matière civile, criminelle & eccléfiaf-
tique, b monnoie, le péage, la chafîe & les
autres droits régaliens appartiennent au comte. Sa
régence, où fe portent tous les appels des fièges de
juttiçe inférieure , de la ville & de la campagne,
eft compofée d’un chancelier, d’un direéteur&
de confeillers , qui^ forment en même tems fon
confiftoire, lorfqu’on y ajoute trois confeillers
confîftoriaux eccléfiaftiques. Ceux qui compofent
la chambre des comptes , font un dire&eur,
des confeillers, des aflefleurs & autres employés,
?U18 i°ims aux °®cîers chargés de l’infpeéfion
des forets & des mines, connoilïent en même
tems des affaires foreftales & de celles des
raines»
On évabe les revenus annuels à environ foîxante
raille rixdales.
W E R TH Ê IM , comté fouveram d’Allemagne.
, / ^ entre Farchevêché de Mayence &
1 évêché de Wurzbourg^} une partie touche au
comté d’Herbach»
P'recis de l lhifioire politique.
Les anciens comtes de Wertkeim divisèrent en
»398 le comté en deux parties & en deux régences.
Le comte Jean, l’aîné des frères , eut
la ville de Wenhei/n & les bailliages de Rernhn-
Sei? y Rçndenberg & Sautenbach 5. & Michel,
^ui était le cadet x eut la feigneurie. de Brenherg.;
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avec Je bailliage de Schwanberg. C e partage
donna lieu a deux branches, biais dont les mâles
s éteignirent 0 ^ 6 ) en Ja perfonne- du comte
Michel. Il laifla de fa femme Catherine y comtefle
deStolberg &,Koenigfteïn, une tille de quatre mois,
qui mono« quinze ;ours après lu i , & dont l'héritage
paffa à Ta mère. Le benu-père de Michel ,
ravoir , Louis , comte de Stolberg & Koenigftein,
voulut procurer à lui & à fes defcendans l'invef-
titure de Wirtkeim. Il obtint en effet , la même
f nnî e *11^ > les régaliens de l’empire , afinlî que
les fiefs de Bohême & de Fulde. Il tâcha également
d obtenir les fiefs relevans de Wurzbourg ,
& ot» lui préfenta , de la part de la chancellerie
de cet eveehé, une capitulation, dans laquelle
on avoir fort étendu ces fiefs; il accepta (par
ignorance, comme on le foutient, de la part de
Wcrtheim} , & il reçut Linvefiiture pour lu i,
pour fes hoirs mâles, & pour fes deux filles
ainees , Catherine , comtefîe douairière de Wer-
H » & marrée dans la fuite à Philippe, comte
d Lbertrein ; & Hlifabeth, mariée d'abordau comte
Ihierry de Manderscheid, & enfuite (en iJ94 )
a Guillaume, baron de Créange ; la «oifième
mie, Anne, epoufede Louis, comtede Loewenf-
tsnn, fut oubliée dans la capitulation ; mais le
pere ordonna en î ƒ66 que toutes fes filles pop-
Federoient a portion égale les feigneuries & comtes
qui leur etoient deftinés, ainfi qu'à leurs
defcendans males. Cette difpofition fut approuvée
folemnellemcnt par les trois gendres. Le comte
Louis de Stolberg & Koenigftein, en fon nom &
en celui de fa femme & de les defcendans mâles ,
prit polie IL o n du comté conjointement avec fes
deux beaux freres d'Ebetftein & deManderfcheid,
& tous trois convinrent eu i j 76 d'une adminiP-
ttation commune. La fécondé fille ( Elifabeth 1
setant mariée en . ç 94 à Guillaume, baron de
G reange elle chercha à annuller les difpofirions
; de fon père ; & Loewenftein refufa de l'admettre
a la communauté. Ou fit en i î9 6 un accommode-
ment provifone , mais »1 demeura fans effet ; car
Llifabetn, apres la mort de fa foeur aînée engagea
Jules, eveque de W u rzb ou rg,à enlever
M W f f l Par, foIc« > a Anne, comtelfe de loe -
■ wenffein, lès fiefs relevant de fon évêché fous
pretexte qu'elle étoic inhabile à les poffeder.. La
maifon de Wcnhcim parvint à la fin i une tran-
quille pofleffion de la partie du comté qu'elle
pofsèué encore. M
Nous- avons parlé à l'article Loewestein de
1 ofigine, de 1 hiftoire & de la divifion de 1»
maifon de Loewenftein ou Loewenftein-B^tv
theim.
Les princes comtes de Loewenftein- W,r-
thum,ontdeux fuffrages dans le collège descentes
ae Franconie} mais la ligne pM-incière ne veut
plus en jouir. Leur place aux affemblées circu-
laues , eft entre. Caftel & Kienect La contiL