
704 W U R
torze abbayes eurent des prélats luthériens, 8c
furent pour la plupart converties en écoles. Ce
changement n'altéra pas leur ancienne conflitu-
tion , la propriété relia au couvent, dont le titulaire
avoit le droit d’adminiftrer les revenus,
■ & même d’en aliéner les biens du confentement
du prince proteéleur. Mais la régie économique
des prélats fut bornée infenfiblement, en ce que
le duc y établit des receveurs ou intendant ; &
changea peu à peu fon adminiftration. La caiffe
ou fabrique des églifes eft un fonds deftiné à l’entretien
des temples & des écoles, à l’exception
des préiatures : & le furplus ell confacré aux
befoins urgens du pays. On vient de voir qu’elle
tire fes revenus des anciens couvents; on y a
ajouté depuis 1665 le furplus des revenus des
préiatures. L’adminiftration de ce fonds eft entre .
les mains du prince, qui la fait exercer par le
confeil eccléfiaftique 8c fes officiers fubalternes.
C e s inftitutions n’ont fouffert aucune atteinte,
ni par la paix de Weftphalie, ni par le changement
de religion des ducs 5 feulement depuis cette
dernière époque le confeil d’état paroît chargé de
toutes les affaires eccléfiaftiques, ainlî que de
l ’adminiftration & de la police des églifes.
Manufactures , fabriques commerce.
Le duché de Wurtemberg poffède plufîeurs fabriques
importantes, telles que celle d’Heiden-
heim, où il fe fait de beaux ouvrages en poterie.
Celle de-porcelaine établie à- C a lw , mais
qui n’avance guères » malgré les privilèges qu’on lui
a donné. Celle des glaces à Spiegelberg, près de
Marpach & Backnang, qui fournit des ouvrages
curieux en verre. Celle de papier doré 8c à couleurs,
de toile damafîee & de drap qu’on trouve à
Louifbourg. Celle de toile à Urach & à BIo-
benren. CelJçs de draps & autres étoffes de laine
à C a lw , Goeppingen & Tubingue. Celle de
toiles peintes à Cauftaçlt, 8c les manufactures
de foie établies à Berg 8c fi Stoutgard, fans compter
plufîeurs fabriques de bas & de chapeaux,
établies dans divers autres lieux. Les marchan-
difes qui fortent de ces différentes- fabriques, réunies
aux productions naturelles du pays, donnent
lieu à des exportations confidérables. Il y a des :
fociétés de commerce à Urach & à C a lw : cette
dernière eft la plus ancienne & la plus importante.
Les marchandifes étrangères dont le duché
de Wurtemberg a beCbin, lui viennent pour la
plupart de Francfort-fut-le-Mein.
Privilèges , prérogatives•
Le fpuverain de Wurtemberg fe qualifie de duc
de Wurtemberg & de T e c k , comte de Montbéliard
, feigngur de Heidenheim & de Juftingén.
Il eft revêtu de la dignité de grand-veneur du
5î* £»npire i çJeft d’apr|s cette charge que le 1
W U R
duc Everard Louis fonda dre de chaffe, dont il renouevne ll1a7 80c2 alueg mgreanntda olers
gftanatuntts deen W 1u7r1te9m , be&rg q puoi uar ctohuejof 8ucr sg ralen dd-umca îtrrée.
oLda ogmoanreq ude’ odri fétinmCatiilvléee deen ccoeut loerudrr ed ee rftu ubnise, cdroonixt lpersé fpeonitnetnets daonffsr elenst ecnhtraec-udneeu xu nu n aciogrle ded ’ocrh a, ff&e, lde’ umn ilWieu ,d u’on ré, cfuufrfomno dneté f indo’upnle cchhaapregaéu dd'uucnael jp adert fle’a puotrrete, etrno éisc hcaorrpse ddee gchauacffhee e àn tdrerloaiftfeé.s L: ale prluabqaune brodée en argent fur l’habit offre cette* devife : gaménicéirtaisle, vdier tucteitf qoured rfeoe dfeu s.c éLlèab rfeê tea ndneu el’laleffmemenbtl élee cjohuarff ed eà Sl’et.n Hdruobit eortù} l8ec. ognra nfadi-tm aaloîtrrse urnéefid ger.ande
Offices^
Les officiers héréditaires de ce pays ont été
renouvellés après fon éreétion en duché. Lors du
mariage du duc Ulric en 1 5 1 1 , les nobles de
Thumbeq en étoient les maréchaux, ceux de
Nippenbourg, les échanfons; ceux de Gultlin-
gen, les chambellans, & ceux deSpeten les grands-
maîtres ; mais ils n’avoient pas à cette époque
les fiefs qu’on leur a donné depuis en place d’appointements.
encore^ aujourd’hui : auffi n’a - t - elle pas reçu
l’inveftiture de grand-maître. Les barons de
Wallbroun exercent la charge de grand échan-
fon.
La famille de Speten en manque
Rapports avec Vempire.
le Lceo ndfuecil ddees Wpruinrcteems b, edrug ca hveofi xd u8'c d fuécahnéc ed ed acnes dnéo mT.e cIlk ,a 8dce mpaonudré -c eutn effufefftr alegse epmoupre releu rsd Luéchoé
pold & Jofeph l’ont recommandé en 16 9 9 & e1u7 0d8e, fmuitaeiss . leIlu re frte caoum nmomanbdraet iodness pnr’inocnet s,p oqinuti reann g1. 57I6l effot nut nc'doensv enpurisn cdees lc’aolntevronqautiavnet s p&ou rd lie
preocuter ulres dduuc hcée rcdlee Wdeu Sruteambeb. eSrag t,a xlee cmomatrtéic uplariinre
éciteori t dea uMtroefnotibsé ldiaer dfo &ixa lnet ec ocmatvéa dliee rsL odeewuxe nfcteenirtrs, cfoeixnat nvtien-gdti-xh-ufeirp tf lofarinntsa.f finNso,u és vaiglunéosr onàs dfii xe-lhleu iat gveanri éa duenpeu tiasx. eL ap afertiigcnuelièurreie dime mcéindqia tfea ndtaef fiJnus.f toinu- ddee lav icnhgat mflborrein ism. pLéeri adleu cnheéu fp caeyen tsp coiunrq ul’aennttere-ttrioeins rriixed adlée rsJ ucftininqguéann tqeu-tirnozise &ri xddeamléi rksr . o&nz ela dfeeimgni ekur-,
Adminifiration , collèges , tribunaux,
Il y a ijne chancellerie d’çtat * outre le mi-»
nillçrc
niftère intime du cabinet. Il faut indiquer ici le
fecrétariat privé du miniftère d’état, compofé
de membres mi partis nobles 8c roturiers , &
de plufîeurs autres officiers : les autres collèges
font le confeil de régence avec fon préfîdent &r
fes affeffeurs tant nobles que roturiers & d’autres
fubalternes; le confîftoire compofé d’un préfîdent,
d’un directeur 8c d’un certain nombre de con-
feillers ; le confeil de guerre avec fon préfîdent
8c fes confeillers ; la chambre des finances pré-
fidée par un direéteu* appellé kammermeifter ;
elle, a un procureur fifcal, un nombre de confeillers
pour les expéditions & pour les comptes,.
8c plufîeurs officiers fubalternes; le confeil eccléfiaftique
avec fon directeur ou vice-diredleur,
fon avocat général, plufîeurs confeillers des exéditions
8c d’autres employés ; enfin plufîeurs
ureaux ou députations , tels que les bureaux
de l’accife des pauvres, du commerce, du confeil
eccléfiaftique , des renouvellements, des
comptes provinciaux, des monnoies , de police,
des bâtiments , de fanté , des taxes , de
1’univerfité,, des vifîtes, des Vaudois, du com-
'merce de vin , des veuves, des orphelins 81'
de la maifon de force, le bureau fupérieur des
mines 8c autres. La juftice aulique connoît
en dernier reffort des matières civiles (les appellations
aux cours fuprême de l’empire &
aux autres tribunaux externes, n’ayant pas lieu
dans le Wurtemberg) a été transférée en 1P 4
dans la ville de Tubingue où elle s’alfemble une
fois par an. Elle eft compofée d’un juge.& d’un
certain nombre d’afTefleurs diftribués en trois
Bancs ; celui des nobles, celui des roturiers &
celui du corps des états : i f faut y ajouter un
fecretaire ou greffier.
< Remarques furies différentes parties de ce duché.
: On diflingue dans ce duché; i°. les villes &
bailliages féculiërs.
' Ces bailliages font, au nombre de cinquante-
neuf.
i ° . Les économats du duc, fournis â la chambre
économique, font les biens propres du prince
régnant, qu’ il ne faut point confondre avec ceux
qui portent le nom de domaines. Leurs revenus
forment ce qu’on appelle la cafïette du d u c ,
q u i, félon les loix du pays , n’ eft pas obligé
d’y puifer pour les befoirts publics. Le duc
Louis V , par fon teftament de 158 7 , 8c fur-
tout Everard I I I , par fon codicile de , 1674,
ont grevé d’ une fubftitution perpétuelle tous les
biens propres acquis depuis la création du duché
8c la confirmation du droit de primogéniture ,
accordée par l’empereur en 149J; à l’extinélion
de la tige mâle de la maifon de Wurtemberg 3 ces
biens échoiront à la plus proche parente du dernier
pofleffeur. D. Hoffmann, f k j . C . T .
CILcon. politk diplomatique. Tom• I V .
Breyer, D ijf inaug. de jidei-commiffo fereniffime
gentis WartembttgicA , imprimis de corpore' difto
Kammerfchreibercy-G'at, à Tubbingue 1769. )
En 17y 3 , les états du pays accordèrent au duc
une fomme. de cinquante mjîle florins , moyennant
laquelle plufîeurs de ces biens furent incorporés
au duché.
III. Les couvents & les bailliages de leur dépendance
, qui avant la réformation étoient fournis
aux prélats, 8c qui reflfortifTent aujourd'hui
au confeil eccléfiaftique.
IV. Les lieux étrangers où la maifon de Wurtemberg
exerce quelques droits, ou qui en relèvent
, font :
Le comté de Loewenftein , (K. l’ art. Loewens-
tein ) fîrué entre le duché de Wurtemberg & le
comté de Hohenlohé , 8c dont la carte du cercle
de Suabe , publiée par Heffe , offre le plan le
plus exa&. T e s anciens comtes de Loewenftein ,
defeendoient de ceux de Calw ; le dernier de
cette famille , fut le comte Louis , qui vendit ce
comté à l’ éleéteur Palatin , Frédéric le glorieux ,
pour la fomme de quatorze mille florins. Son
fils Louis , qu'il eut de Claire de Tettingen,
obtint de l’éle&eur Philippe, le comté de Loe-
vŸenftein ', en équivalent des feigneuries que fon
père; lui avoit léguées. En 1494 l’empereur Maximilien
I , éleva ce Louis au rang des comtes
de l’empire, & c’eft de lui que defçendent les
princes & comtes aétuel$ de Loewenflein-Wer-
theim. 11 vivoit encore lorfque le duc Ulric de
Wurtemberg en *5©4 , s’empara dans la guerre
palatine , du comté de Loewenftein : & d’après
l’interceffion de plufîeurs électeurs & princes , il
le rendit ail Comte Louis en H jO ,. mais il l’o bligea
de le mettre fous la fuzeraineté de la maifon
de Wurtemberg.
Revenus , troupes ., impôts.
On évalue à trois millions de florins d’Allemagne
les revenus du duché de Wurtemberg.
Depuis 1739 jufqu’en 1 7 5 7 , les états ont accordés
au prince pour les dépenfes de l’Etat
militaire, une fomme de quatre cents foixante
mille florins. Mais en- 1763 , les troupes y coû-
toient un million ftx cents vingt-un mille huit
cents foixante-huit mille florins. Les Etats perçoivent
la taille & l’accife.
En 17 y9., les troupes du duc de Wurtemberg§
étoient compofés d’une garde achevai, d’un corps
de grenadiers à cheval, d’ un régiment de cuiraf-
fiers , d’un de dragons , d’un de huffard, de fon
contingent au régiment des dragons du cercle ,
d’une garde à pied de deux bataillons, de fept
régimens d’ infamerie, & d’un corps d’artillerie.
Vôyei l’article particulier M o n t b e l l ia r d ,
V y v v