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les la Vierge peuft demander , le Joleph avoit point
veu là couline Elizabeth, & Zacharie fon fefpous.
Jofeph par aventure refpondi que non, car Elizabeth
fe celoit, 8c tenoit....... ja depuis fix mois , 8c aufli
l’Euangile le dit, 8c Zacharie ne parloit point.
que ce fu par la propre revelacion de fon efpoufc Ma- "
rie, & cccy nous «fera plus legier à croire , fe nous
remembrons la deflus diète hiltoire de fainte Cecile,
qui avoit un efpoüs jofne nomme Valerien, lequel
pour l’ardent1»amour qu'il avoit à elle conftitua le jour
des noces: car comme dit eft, 8c nous le veonsbien
Conlîderons maintenant, que Marie avoit ailes
encores avenir, entre les efpoufàilles, tant fuflènt de a temps 8c occafion de dire a Jofeph tout fon fecret.,
r n v'' 1 r ‘ 1 i SI____ .— A 1 mil" lin pfl-Aïf iiTipnilc font C P mir lîl nVAVmif*-
prefent,eftoitàla fois long temps, julques à lafolen-
nifation des noces. Dit après l’hifloire, que fainte
Cecile avoit à la char par delîoubs une haire, 8c par
dehors eftoit veflue de robes d’or -, car l’inftance de
fes parens, l’amour de fon efpous envers elle, eftoient
li grans, quelle ne povoit demonftrerÉouvertement,
qu’elle aimoit feulement IhefuCrill. Que dirions nous
plus ? Vint le jour ou quel la chambre fu ordonnée
poureulx, 8c quant les orgues chantoient, ellechan-
toiten fon cuer à Dieu feul, 8c difoit : foit fait, Sire,
mon cuer 8c mon corps fans tache, à ce que je ne
foie confondue * elle prioit anifi en julhes par deux
jours, 8c par trois jours, en commendant à Dieu ce
qu'elle doubtoit, elle femônnoit les Angels par fes
prières, 8c tous Saints 8c Saintes qui fervoient Dieu,
affin que par leurs interceflions , eulx ly fuflènt en
ayde qui commendoit à Noftre Seigneur là chafteté.
Ainfi que c es choies fe foifoient, vint la nuit en la
quelle elle fu mife fecretement en la chambre de fon,
qui'lui eftoit avenus, tant pour ce que la proximité
8c neccflité des noces à ce la eontraignoit, affin que
Jofeph ne requift l’ufage de fon corps, comme pour
revcler le concevement dé làinte Elizabeth fterile, que
Jolèph en euft joye, 8c l’euft pour exeufée, s’cllene
fe monftroit * Comme aufli pour demander congié 8c
licence de aler la vifiter 8c fervir, julques à la nativité
de fon enfant, qui depuis fut nommé Jehan. Et
femble que Ces caufes fouffifoient, attendu encoreS
ce que dit l’Angel à Thobîe, Tob. xit. 7. Que révéler
les oeuvres de Dieu c'eft chofe honùràblè , attendu
qu’elle cognoiflbitbien tant les mers 8c vertus de faint
Jofeph, que il n’aucroit point mauvaife ou delfàifon-
nable foupeçon 8c mefcreance, de ce qu’elle luiaffer-
meroit, attendu à la par fin la bonne confiance quelle
avoit à Dieu , 8c que làns efeandre il parferoit cc
qu’il avoit acomtnencié.
Conlîderons doneques que la Vierge pucelle, apres
que les bien veignans furent faits des amis, 8c proefpous.
Lors le va telement araifonner, ô très douls^ chains, & parens, eulx deux fomilierementfuslabaf-
8c très aimable jouvencel, j ’ay un miftere que je te
veuil confeflèr , fe tü me veulx jurer que tu le garderas
de toute ta diligence. l’Efpous Valerien jure
que pour quelconque raifon, ou pour quelconque ne-
ceflité, il ne le révélera. Lors elle dit, j’ay l’Angel
de Dieu à amy , qui par trop grande jaloufie garde
mon corps , s’il aperçoit tant foit legierement, que
tu me touches d’amour corrompue , incontinant il
monftrera là fureur envers toy , 8c perdras la fleur de
ta très agréable jouvence j mais s’il aperçoit que* tu
m’aimes de pur cuer , 8c de pur amour, 8c que tu
gardes ma virginité entière , 8c làns violacion -, il te
amera comme moy , 8c te monftrera là grâce: dit
confequemment l’hiftoire , que Valerien par la vou-
lenté de Dieu lu corrigié, 8c la crut 5 8cen ot depuis
clere cognoiflànce par Angélique vifitacion.
Conlîderons par celle devote hiltoire laquellè
nous avons mife mot à mot, cotpment l’amour de virginité
bailla hardement à fainte Cecile, derevelerfon
fe vefprée , fe rctrairent en la chambre faint Jofeph,
pour avoir alloqucion plus fecrettc, 8c plaifànt enfemble,
8c pour parler par aventure plus à plain de la difpo-
lition de leurs noces, 8c de l’appareil qui y feroit, 8c
quelles perfonnes y eftbiGnt, ou feroient appellées :
puis pouvoit revenir au devant la mémoire de Zacharie
& de Elizabeth, comment èulx ne porroient
eftre aux noces : 8c aucuns tels parlçmens tenoient enfemble.
Lors la làge 8c bien endoélrinée, la vierge pu-
ce lle, toute enamorée de D ieu , 8c enflammée dû
làint Efprit commenlà à torner fon fimple 8c humble
regart par devers fàint Iofeph , 8c comme en foufpi-
rant doulcement 8c en penfant meurementva prendre
un tel commencement de parler, à la maniéré fàinéfe
Cecile. J’ay un grant fecret 8c haut miftere, que je
vous ay à dire mon très loyal 8c bien amé efpOus, fe
vous le vqulés tenir fecret : lors fàint Iofeph comme
celui qui eftoit faifonnable , 8c qui avoit finguliere
amoilr à fon efpoufe, 8c certaine réputation dé là
fàinéte 8c honefte conVerfàciori, lui ottroya dite tout
fecret 8c fon cuer à fon efpous, tant fiift il encore
juvencél, charnel 8c mondain > 8c comment elle at- C cc qu’elle voudroit.
tendi jufques à l’eure de neceflité, quant elle eftoit ja en
un meifmes lit aVec lui, 8c comment la voylenté de
Dieu fu que Valerien la crut. Conlîderons Ces cho*
fes, 8c il ne nous venra pas à merveille fe la Vierge
pucelle dit le fecret miftere de fon concevement à fon
efpous jufte, loyal, làigc, 8c dévot làint Jofeph,
quant elle aperçeu que c’eftoit temps, 8c que c’eftoit
à certes, comme on feult dire , c’eft aflàvoir que la
folennité des noces fe fàifoit par faint Jofeph, 8c par
les parens d’eulx deux , après le retour de Jofeph,
quant il revint de la Fefte de Pafque faite en Jerufa-
lem, îl revint à là cité de Nazareth.
Conlîderons icy félon devote eftimacion làns peut
dire de vérité , que la Vierge pucelle quant elle vit
fon efpous Jofeph revenu en fon oftel, elle lui ala
au devant moult meurement, en fobre 8c honorable
lefee, 8c en joyeufe honeftetéj 8c dit bien , viegniés
Conlîderons doneques que Noftre Dame lui povoit
dire, en poüffuîvant la vérité de ce qui eftoit fait,
felond la narracion de St. Lu c Euangelifte. Advint
n’agueres, 6 mon loyal elpoüs , que moy eftânt pref
ques à tele heure feulcte en ma chambre , en oroifon
8c mcditâcion, pour la rédemption du peuple d’ifra-
c l, mon Angel familier, l’Angel Gabriel, fut envoyé
de Dieu en celle cité de Galilée, de la quelle le
nom eft Nazareth , à moy vierge efpoufée à vous,
mon homme qui elles nommé Jofeph, de la Maifoïi
de David, 8t mon nom eft Marie : 8c quaht l’Angel
entra à moy, il dit, Luc. 1. i8 . 2p. 30.& c . Jete
falue plaine de grâce, Noftre Seigneur eft avec toy, tu
es benôiElé'entré les femmes. Quant je oyceschôfes, je
fu troublée en fon parler, 8c penfoie quelle eftoit
celle làlutacion. Lors l’Angel refpondi 8c me dit;
N e te doubte Marie, tu as trouvé- grâce envérs Dieu,
Sire, comment fe eft portée la folennité de Pafque?^ vecy tu concevras en ton ventre un fils, & appelleras fin
nom Jhefius, ycelluifera grand, & fera appelle fils du tres-
hault, Cf noftre fire Dieu, lui donra le fîege David fia
pere, & régnera en la maifion Jacob , fans terme , &
fin régné n'avéra point fin. Lors je Marie, dis à l’An-1
gel :* Comment le fera cefte chofe car j e '1 ré ay mie cognoij-
avés vous eu en alant ou en demorant fors tout bien?
comment le font tous nos amis de par delà, tant en
Jerufalem, comme en Bethleen 8c ailleurs ? Et Jofeph
à chiere meure 8c ferie lui refpondi, que tout aloit
bien , 8c que dedens brief eulx tous venroient aux
noces. Si demanda Jofeph d’autre part comment elle fiance de omme, ne propos de cognoiflre. Et 1’ A°-
8c les liens avoient. eu , 8c avoient en fonabfence: là gel relpondi 8c me dit : L e St .Efprit firvenra eri-toy,
Vierge refpondi^tle bien, Puis entre les autres paro- & la vertu du tres-hault obumbrèra en toy ,<fifeera~
861 Confiderâtions fu r Saint Jofeph.
qui naiftra de toy. Saint, & fiera appelle Fils de Dieu, ^
vecy Elisabeth ta çoufine, & elle à
f i vielliefife , car n'eft parole qui foit impofifible envers
Dieu lors je Marie dis, vecy l'ancelle de Dieu , foit
fait a moy felond ta parole , 8c à tant fe evanoy l’An-
gel 8c fe parti de moy.
s Confierons maintenant que povoit dire ou faire S.
jofeph, apres cefte narracion : s’il fu esbahis 8c pa-
oureux ne fupas de merveille. O glorieux Dieu, dit
Conlîderons aucunes declaracions literales lus ce
conceu un fils en que dit eft , felond le texte de l’Evangile , 8c difons
que plus convenablement l’Angel révéla le miftere
de l’Incarnation à Jofeph en dormant, queen veillant:
un caufe eft 5 car la chofe en fu plus certaine, en tant
qu’il veoit que par fraude d’engin humain, il n’eftoit
point deceu comme aucuns ont efté deccus aucune
fois , cuidans que on parlait a euh^je par Dieu , 8c
c ’eftoit par fiétion humaine, que ojfîaifoit aler la voix
il, à .foy meismes 8c en lîlence , Dieu tout puiflànt, de loing par aucunes fiftules, pres*3e l’oreille duveil-
qu’eli ce que j ’oy , que feray-je ; manifefteray je cc lant : l’autre ca
merveilleux miftere , en révélant celle qu’il a commis
à ma foy 8c loyauté? Non* voir que feray je doneques
, la retenray je avec moy , la retenras tu povre
pécheur, retenras tu celle qui eft Mere de ton Seigneur
Sc de ton Dieu , auras tu bien hardement déformais
que tu approches à elle, ou que tu converfe avec elle,
la quele tu fens tant‘ digne , 8c que tu cognois eftre
du tout à Dieu conlàcrée 8c donnée-j tu non feras,
voir qui es tant povre, indigne 8c miferable ? Las
doneques, beau Sire Dieu, enfeignés moy quel con-
feil je auray, quel chemin je tenray, telement que je
cele ce qui ne fait-de prefentàreveler, 8c d’autre part
que je ne foye repris de foie- témérité , fe je prelume
continuer la defponfàcion commencée, 8c fe je m’avance
plus converfer comme efpous avec une tele
Vierge Sainéte 8c Sacrée , 8c Mere de mon Seigneur.
,
Confiderons i c y , que la Vierge pucelle aperceu
bien la turbacion de fàint Jofeph , combien qu’elle
n’entendift point cequilparloit, 8carguoit en fà pen-
fée> fis’elonga 8c fe parti à tant de fa prefcnce, pour
lui donner efpacede délibérer, 8c de mettre fon cuer
en paix, 8c en fa chambre acouftumée, fu là feule-
te.en très inftant oroifon à Dieu , lui depriant qu'il
confeillaft 8c conforta# fon bon 8c loyal preud-ome ,
8c efpous Jofeph. Penfons que Jofeph puis que il
eftoit homme jufte, felond l’Euangile , 8c homme
Jufte vit de Foy , & en Foy, comme dit l’autre Efcrip-
ture Habac. 11. 4. il avoit Foy de ce miftere qui
lui eftoit révélé, 8c pour ce parloit-il ce qui eft dit
maintenant: car il creoit aux paroles de Marie, autrement
il euft ycelle làns autre deliberacion répudiée,
puisqu’il eftoit jufte en fà L o y , laquellecommandoit
adultéré eftre punés par feu , en la pucelle qui eftoit
de la lignie Sacerdotale, comme eftoit cefte pucelle:
caufe fu j felond aucuns doéteurs j car
l’ame eft plus difpofée en dormant à recevoir les divines
infpiracions, pour ce qu’elle n’eft mie tant occupée
comme en veillant : mais icy on porroit faire un
long procès, comment l’ame reçoit fes illuminacions
tant naturelement, comme deflùs nature, 8c par miracle
: mais laiflbns cecy à l’Efcole. On porroit auf-
fi parler felond le fens miftique du fommeil efpirituel
de l’ame , 8c de fes vifions ou contemplacions -, lesquelles
nous povons en ce fens nommer comme fon-
ges effranges 8c merveilleux j mais une autre fois nous
porrons revenir à parler de tels miftercs.
Confiderons encores felond lefensliteral, que l’Angel
en fà revelacion appella Jofeph par fon propre
nom, en figne de familière Cognoiflànce , 8c le conforta
en difànt, ne te doubte mie : 8c eft à entendre*
non mie de doubte .4 de incrédulité -, mais de doubte
B de trop grande reverence, 8c humilité, 8c l’enhorta,
qu’il euft en foy magnanimité j pour tant l’Angel le
nomma fils de David, affin qu’il print courage plus
noble 8c vigoreux, que il congneuft que à David ce
à fà lignie eftoit promis que de là defcendroit le R é dempteur
du monde > fi adjoufta l’Angel prefques télés
paroles, Comme la fàige pucelle Marie lui avoit
recité, 8c eft bien à croire que il lui donna grande
cognoiflànce du miftere de l’Incarnation, 8c comment
la Prophétie de Ifaïe feroit accomplie en fon efpoufe,
c’eft à dire que Vierge enfànteroit.
Confiderons cy en concluant, que St. Jofeph ot
l’efprit de Prophétie en bien hault degré , plus que
par vifions imaginaires, 8c tant dupreterite, comme
du prefent 8c du futur , 8c plus clcrement que les
Prophètes anciens, voir que Saint Jehan Baptifte, ce
femble, quant en aucune maniéré: car St. Jofeph ne
monftra mie feulement le Fils de Dieu ou doy, mais
le porta, le nourri, 8c le traiéfca des fon enfonce, 8c
mais aufli fon incrédulité euft efté punie, ce femble, ç converfa plus prochainement 8c plus fouvent avec la
comme celle de Zacharie par aucun figne, ce que
nous ne trouvons point avoir efté foit en riens : mais
à la parfin felond le dit faint Jehan bouche d’o r ,
làint Jofeph euft pluftoft creu que une vierge peut
enfanter . . . . que il euft jugié mal de la fàin-
èleté fon efpoufe Marie, tant la cognoiflbit-il loyale,
devote oc bonne , 8c encores cecy fe devoit mieulx
croire, quant elle , qui eftoit tant veritable , l’affer-
moit 8c reveloit.
Confiderons icy la bénignité de D ieu, qui ne fouit
point au befoing, 8c qui ne mefprife point ceulx qui
ont efperance en lui, 8c qui fe humilient defloubs lui,
car dit St. Mathieu Euangelifte , chap. 1. 19. que
Jofeph ainfi que il penfoit , comment il delaiffieroit ficre-
tement fon efpoufe , affin qu’il ne l’encufàft d’une part}
& d’autre, pour ce qu’il fe fçntoit indigne de fàcon-
verfàcion, il fendormi, comme penfés, trifle 8c an-
Sainéte des Sainétes i la quelle le fàlua non mie une
fois, mais plus de mil. Etfeàunefalutacion St. Jehan
s’esjoy ou ventre de fa Mere Sainéte Elizabeth, en fil
remplie de l’efprit d’exultacion 8c de Prophecie, concluons
que nous povons penfer de St. Jofeph.
Confiderons en apres la gl ande Foy 8c bonne obédience
de Saint Jofeph , car , dit le T e x te . Matth.
1 1 . 24- Qu? H f i leva de fin fomme , & fit ce que
V Jlngel lui avoit commandé. Notés bien ce mot commandé,
que ce ne fumie feule annonciacion : fi print
fon efpoufe, c’eft à entendre que il fit la célébrité
des noces, qui eftoit la tierce 8c principale convention
, car aucuns euflènt peu foupeçonner que fainét
Jofeph euft demandé l’ufage du corps de fon efpoufe
apres la diète folennizacion : dit l’Euangile Matth. n.
2 f. que il ne la cognoiffoit point avant qu'elle enfantaft
fin fils premier net,, lequel fit appellé Jhefhs , tant par
goiflèux, de ce qu’il avoit à faire, & vecy /’AngeldeT> Jofeph comme par Marie, 8c ce fu le jour de JaCir
wftre Seigneur qui eftoit felond .une opinion , l’Angel concifion.
abriel, feeretaire efpecial du miftere de l’incarnacion,
8c apparu à Jofeph en fon dormant, non mie
par maniéré de fonge , mais par certaine 8c clere vi-
on en revelacion, ^8c dit, Matth. 1. 20,21. O jo -
fep Fils d#tDavid 5 ne doubte point prendre Marie ton
eIpouf i , car ce qui eft-nez. en elle eft du Saint EJprit, &
vecy qu'elle concevera & enfantera un fils, 0 appelleras
chiés°m car ü fin peuple fauve de leurs pe-
Confiderons fus ce mo t, que Jofeph ne cognoifi
feit point fin efipoufi avant qu'elle enfantaft fin fils
premier nez,, que aucuns ont voulu dire qUe la clarté
de la -fàce Noftre Dame, pour le temps que elle
eftoit enceinte, eftoit tele , que St. Jofeph n’y povoit
regarder, comme on dit de la fàce M oy fe, après
ce que il ot parlé à Dieu : Biais cccy foit peu à propos
, car ainfi diroit-on que les autres gens ne la cognoiP