
II est d ailleurs maint ornement dont nous ne possédons pas la signification. On voit,
dans l’enceinte du daïri, une sorte de vase de bronze représentant grossièrement je ne sais
quel oiseau de la taille d’un homme. C’est l’un des plus anciens monuments de l’art indigène.
On l’appelle leTori-Kamé; on ne connaît pas son origine, ni l’usage auquel il était
destiné. D’autres vases d’une haute antiquité, montés sur un trépied et servant à brûler des
parfums, ont des ciselures qui rappellent la tête ou la cuirasse du crocodile, animal inconnu
au Japon.
MOTIFS DE MOSAÏQUES JAPONAISES.
• La tortue et la grue, qui figurent fréquemment dans la composition des vases à
parfums et des candélabres sacrés, sont des emblèmes d’immortalité ou, tout au moins, de
longévité. Le,#oô, oiseau mythologique commun à la Chine et au Japon, a sa place sur
les linteaux des portes du dairi comme emblème du bonheur éternel.
Ces mêmes images symboliques, et d’autres qu’il serait trop long d’énumérer, se reproduisent
dans les dessins des riches étoffes brodées de soie, d’or et d’argent, qui font la
gloire des tisserands de Kioto, ainsi que dans les gravures et les ciselures sur plaques d’or,
d argent, de cuivre rouge et d’acier, dont les bijoutiers indigènes décorent les poignées et