
de leurs sifflets et de leurs tambourins. Les colporteurs de masques et d’éventails en foui
l’objet de trophées fantastiques. Un marchand de petites lanternes rouges en porle une
multitude à un faisceau de flexibles baguettes, où elles se balancent dans les airs à deux
ou trois mètres au-dessus de sa tête. A chaque pas l’on rencontre des garçons de magasin
ou des domestiques de bonne maison, chargés d’étrennes élégamment disposées dans des
boites de laque ou sur des guéridons recouverts de soie brodée, ou enfin sur des civières
tendues de quelque belle étoffe ornée des armes de l’expéditeur.
Aux histrions de tous les jours viennent s’ajouter les masques, les bateleurs, les quêteurs
de circonstance. Voilà quatre bonzes danseurs qui cheminent sous un vaste dais de crêpe,
surmonté du goheï : c’est à l’abri de cette coupole ambulante qu’ils exécuteront de place
en place leurs pieux entrechats. Voici le burlesque queteur des prelres du culte Kami.
POSE DE LA TOITURE d ’üN,E MAISON.
chantant et gambadant aux sons du tambour de basque de son propre bouffon. 11 est
d’usage de leur donner une tasse de grains de riz, surmontés d’un tempo. Le bouffon
glisse la pièce de cuivre dans une longue bourse pendue à sa ceinture, et verse le riz dans
un sac qu'il rejette sur ses épaules.
Un autre personnage grotesque, accompagné d’une bande de musiciens, joue de
l’éventail et du goupillon, se couvre la figure du masque d’Hiyo-Toko, se coiffe d’une
tête de Chimère et saute de son mieux, en faveur de la caisse de Secours des ouvriers
maçons.
Parmi les coureurs de rues qui, pour se divertir, s’affublent d’habits bariolés, de
toques fantastiques, de masques d’oiseaux à long bec, on distingue les coskeis, les cuisiniers,
les valets de chambre de la petite noblesse et de la bourgeoisie, à, un déguisement
qui leur est propre. Ils se couvrent la tête d’un haut chapeau de papier vert, ayant la