
atteint, il se soulève brtisquement et donne passage à une tête de renard, ou à une face
de démon, ou à quelque autre diablerie facétieuse, qui sort avec impétuosité et se
balance en Pair jusqu’à ce que le jeu recommence. De toutes parts des attroupements
SALTIMBANQUES DE LA FOIRE D’ASAKSA.
plus ou-moins considérables annoncent la présence de nouvelles curiosités. Ici, un
jongleur ambulant, armé d’une sorte de trident dont les branches se terminent par
trois petites poches en treillis, place une balle élastique dans chacune de ces poches, et
fait sauter en cadence les trois balles, d’une poche à l’autre, et de là dans un sac que
son clown ouvre et referme à commandement. Il a pour camarade un Hercule qui fait
des tours de force avec des balles de riz, et qui porte sur ses épaules une pyramide de
quatre compères de sa taille.
Ailleurs, une exposition d’animaux à vendre captive l’attention du public : ce sont,
entre autres, de jeunes ours de Yéso, des épagneuls très-laids, mais d’un prix fort élevé,
des singes ayant terminé leur éducation, et des chèvres tout ordinaires ; il faut remarquer
que dans un pays comme le Japon, où les cultures ne laissent pas de place aux
pâturages, tous les ruminants sont des animaux de luxe, à l’exception du buffle, dont
les services sont indispensables pour; le labour des rizières.
Le marché aux oiseaux se distingue par la belle disposition de ses grandes volières.