
FÊTE DES POUPÉES.
CH A P IT R E XL1V
L E S F Ê T E S D U C A L E N D R I E R
Les matsouris ou kermesses des temples du Japon rendent au gouvernement de ce
pays un service qui serait fort apprécié en Europe : elles le déchargent du souci d’amuser
ses sujets. Ceux-ci, de leur côté, suppléent de leur propre fonds à ce qu’elles peuvent
encore laisser à désirer. Il y a donc des fêtes japonaises qui ne consistent point en représentations
et en divertissements donnés au peuple par les bonzes, mais en véritables
réjouissances publiques, dans lesquelles le peuple lui-même est l’unique acteur et le
véritable héros de la journée.
Ce sont d’abord les Go-Sékis ou cinq grandes fêtes annuelles. Issues du daïri, elles
avaient dans l’origine un cachet religieux qui ne nuisait en rien à la gaieté des manifestations
extérieures, car la morale du culte Kami proclame qu’un coeur joyeux est par
le fait dans l’état de pureté.
La Séki du premier jour du premier mois est naturellement la principale des fêtes
du nouvel an. C’est celle des visites de félicitations et des étrennes. Ces dernières consis