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masquées, mais poudrées et fardées, et ornées d’épingles et de colifichets dans leurs
cheveux et à la ceinture. Elles vont ainsi cueillir des bouquets de fleurs et riposter, en
quelque sorte, au luxe printanier des vergers et des prairies par les éclatantes couleurs de
leur toilette enfantine.
Parmi les fêtes du quatrième mois, le huitième jour est consacré au baptême du
Bouddha, tel qu’on le représente à sa naissance, debout, montrant d’une main le ciel,
et de l’autre la terre.
Non-seulement les dévots arrosent de thé bénit l’image en bronze du saint enfant,
exposée sur le baptistère des temples de sa religion, mais les coskeis des bonzeries parcourent
.les rues de là ville, portant sa statuette fixée au centre d’un baquet, afin que la
même cérémonie puisse se faire à domicile, et se répéter de maison en maison, non
certes sans qu’il leur en revienne une honnête récompense.
Le vingt-huitième jour, chacun est invité à se plonger dans la contemplation du
Fousi-mi, 1 edolichos polystachios, et à ne faire de libations que sous des berceaux de
cette plante, heureusement très-commune dans les jardins publics.
Les fêtes du sixième mois se rapportent à la récolte des céréales : riz, froment, millet
ou paddi. Les prêtres bénissent de petits carrés de papier blanc fixés à des chevilles,