
l’impératrice, qui toutes devaient prononcer le voeu de chasteté. L’ambition des matrone
de haut parage trouvait, à son tour, l'occasion de s’exercer dans les puériles cérémonie
qui accompagnaient la naissance de l’héritier présomptif et la nomination de sa nourrice
OFFICIER ET SOLDATS JAPONAISDES GUERRES CIVILES DU TREIZIÈME SIÈCLE.
on la choisissait parmi les quatre-vingts dames de la vieille noblesse féodale, qui paraissaient
le mieux qualifiées pour postuler cette éminente fonction.
Pendant que ces choses se passaient à Kioto, les daïmios, qui vivaient retirés dans leurs
provinces, se relâchaient peu à peu de 1>‘Ur fidélité dans l’accomplissement des obligala
■lions qu’ils avaient contractées avec la couronne. Quelques-uns s’arrogeaient un pouvoir
absolu dans le gouvernement de leurs fiefs .impériaux. D’autres agrandissaient leurs domaines
aux dépens de leurs voisins. Des guerres de familles, des actes de vengeance et
de représailles ensanglantèrent pendant nombre d’années les rustiques forteresses des
principaux dynastes^du Japon. L’anarchie gagnait de proche en proche. Yoritomo, dont
famille avait beaucoup .souffert de ces troublej, obtint du Mikado, à la suite de diverses
vicissitudes, un commandement supérieur, et des pouvoirs très-étendus, pour rétablir
I ordre dans l’Empire. A cette époque, le Mikado, non plus que les seigneurs bardés de
fer, n avait d autres troupes à mettre en campagne que des milices territoriales. Lors-
qu une expédition était terminée, les hommes rentraient dans leurs foyers. Yoritomo se'
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