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quelque prouesse chorégraphique, ordinairement inspirée par les fuméçs du saki,. ou pour
faire sa partie dans lesrondes qui animent souvent la fin des banquets de famille. En cas
pareil, le père charge volontiers sur ses épaules le cadet de ses garçons ; les petites filles
se tiennent par la main; les grandes personnes demeurent constamment isolées les
unes des autres : les plus âgées cheminant en cadence, appuyées sur un bâton ; les plus
ingambes sautant et se démenant selon leur fantaisie, et toutes suivant en bon ordre le
même mouvement circulaire autour des reliefs du festin.
Ces rondes de table japonaises sont très-variéçs et quelques-unes fort anciennes,
l ’a r b r e s a c r é au r é s e r v o i r d ’eau mir a c u l e u s e .
témoin la chanson de l’illustre Daïnagong Ootorao, qui mourut en731. Il célébrait en ces
termes à la fois le saki national et le vin doux d’Osaka :
« Dites-moi quel était le sage qui a déclaré que le vin est une sainte chose.
« Combien il a dit vrai! Y a-t-il rien de plus précieux au monde?
« Si je n’étais un homme, je voudrais être un tonnelet. »
Mais, comme on l’a déjà vu, ce n’est pas uniquement le plaisir qui attire le bourgeois
dans les retraites de l’inaka. Le bourgeois de la vieille roche aime la banlieue pour elle-même.
Il l’a parcourue en tous sens et en toute saison. 11 en connaît les curiosités, les particularités
remarquables, les kerpiesses locales, les marchés annuels. C’est de là qu’il tire directe