
de: pierre, semblable à un boulet monté sur un petit guéridon; le tambour musical en
peau corroyée et tendue, monté sur un trépied et faisant alors l’office de timbale, ou
couché sùr deux chevalets et remplaçant la grosse caisse ; enfin le tam-tam ou tambourin
portatif, et le tambour de basque, semblable au clepsydre : l’un et l’autre en peau
corroyée, tendue par des cordonnets de soie sur des éclisses de bois sonore ou sur une
tige de bambou.
Les tambours de basque sous forme de clepsydre sont l’accompagnement obligé des
danses de caractère. Souvent on en manoeuvre deux à la fois, en les tenant l’un sous le
bras et l’autre à la main gauches.
La sibaïa, théâtre national des Japonais, met parfois à contribution, dans des pièces
qui rappellent, quoique de loin, nos grands opéras, la presque totalité des ressources
musicales que je viens d’énumérer.
CHA PITRE XXXIII
LA L I T T ÉRATURE R O U R G E O I S E
Le soir que nous avions assisté au concert des musiciennes du Riogokou-bassi, je dis à
nos yakounines, en reprenant le chemin de notre résidence, que je regrettais de ne pas
avoir compris les paroles de leurs romances nationales.
Ils m assurèrent, en riant et en haussant les épaules, que je n’y perdais absolument
rien. L’un d’eux eut cependant la* politesse d’ajouter que les livres de légendes des chanteuses
de profession se trouvaient généralement chez les libraires de la Cité.
Je chargeai plus tard un courtier de Yokohama de m’acheter ce qu’il découvrirait de
mieux en ce genre, et j ai lieu de croife qu’il mit beaucoup de complaisance dans l’exécution
de mes ordres, car il m’apporta toute une bibliothèque de contes moraux, d’anecdotes
historiques et de légendes héroïques ou merveilleuses.
La plupart de ces recueils étant illustrés, il ne me fut pas difficile de reconnaître
quels étaient les sujets qui jouissaient de la plus grande popularité. Il suffit en effet de
remarquer ceux qui ont le privilège d’inspirer le plus habituellement les maîtres dessi