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CYCLE DÉNA1RE . CYCLE DOODÉNAIRE
53. F eu , actif. . ........... Dragon.
54. Feu, pa ssif. ...........Serpeni
55. Terre, active ...........! ____ Chenal.
56. Terre, passive. ................. Bélier. •
■ f CYCLE DÉNAIRE ™ CYCLE DUODÉNAIRt
57. Métal, actif .................. Singe.
58. Métal, p assif.. . . . . . . . . . . . . . . . Coq.
59. Eau, active.................. .. . ........... Chien.
60. Eau, passive.. . . . . . . . . . . . . . . . Sanglier.
Arrivés à ce point, les deux cycles ont simultanément achevé leur rotation, et la
soixantième combinaison étant écoulée, on voit, comme par enchantement, reparaître la
première :
Bois, actif, — souris.
Il ne reste plus qu’à se représenter l’opérateur japonais, quelque bonze madré, proclamant
dévotement ce magique résultat’ devant une foule ébahie dé gens du peuple,
hommes, lemmes. et enfants ; et l’on aura devant les yeux Tune des scènes qui jettent le
plus de lumière sur les civilisations de l’extrême Orient.
LES COMBATS DE COQS, A LA COUR DE L’IMPÉRATRICE, A KIOTO.
C H A P IT R E X I II
LES ARTS ET LES MODES DE KIOTO
Malgré ses bonzes, ses astrologues, sés poëtes académiques, l’ancienne civilisation
japonaise n’a pas laissé d’avoir sa floraison, son épanouissement populaire. E lle ,a pénétré
d’une sève féconde les arts, les métiers, l’industrie indigènes. JElle en a marqué les produits
d’un inimitable cachet d'originalité. Cette empreinte indéfinissable, c’est celle du
goût de Kioto. Les ouvrages qui sortent des ateliers de cette vieille capitale se distinguent
de tout ce qué l’on voit ailleurs. Mais à l’admiration qu’ils inspirent se mêle un sentiment
de surprise et de regret. Par une singulière contradiction, ils atteignent une perfection
étonnante dans l’imitation de la nature, végétale ou animale, tandis que,wen abordant la
sphère de la vie humaine, ils ne présentent plus que des types sans réalité, des figures1
taillées siir des patrons de convention. Évidemment les nobles facultés qui se révèlent
dans les conceptions et dans la main-d’oeuvre des artistes nationaux, ont dû s’arrêter dans
leur développement, sous l’empire d’une réglementation officielle, et faute d’un aliment
supérieur à celui que leur offraient les besoins et les modes de la cour.
Ainsi l’art, comme la littérature, est devenu conventionnel et roulinier, aii service des
Mikados. On peut même ajouter qu’il s’est conservé à je u r déclin tel qu’il était à l’apogée
de leur puissance, et c’est vraiment un fait remarquable qu’il n’ait pas dégénéré,
qu’il ne se soit point corrompu.
La population ouvrière des antiques cités impériales ;n’a pas changé non plus .depuis
des siècles.