
« Tout ce qui s ’accorde avec le bon sens ou avec les circonstances s’accorde avec la
« vérité et doit servir de règle.' »
A eux seuls, les temples de Kamakoura m’avaient fourni plus d’un exemple à l’appui
de cette observation...............................................................................................
TEMPLE BOUDDHISTE A KAWASAKI.
CHAPITRE XVIII
LE BOUDDHI SME AU JAPON
C’est une simple et touchante histoire que celle (lu Bouddha. Au sein des délices de la
cour de Kapilavastou, le jeune prince Siddhàrtha, héritier/du trône, éprouve avec étonnement
que les plus grands biens de la terre, ceux-là mêmes dont il jouit, ne lui donnent
pas le bonheur. Jetant les yeux autour de lui, il est frappé des maux, des misères, de la
dépravation qui empoisonnent la vie humaine. Chez toutes les créatures il rencontre le
spectacle de la souffrance et de la mort, il n’est pas jusqu’à la nature inanimée qui ne lui
présente des tableaux de désolation.
S’adressant aux ministres de la religion, leurs dogmes ne lui offrent que des sujets
d’effroi : les dieux mêmes, d’après les brahmanes, sont soumis à la loi de la transmigration.
Quant aux hommes, chacun d’eux a déjà passé antérieurement par une multitude
d’existences diverses, et, selon ses actions dans ce monde, il devra reprendre une
forme supérieure ou descendre un échelon plus bas. Brahma, l’esprit universel, d’où
toutes choses émanent, est aussi le terme fatal de toutes les existences. Mais qui pourra
dire la longueur du voyage de tel être humain en particulier? et qui prémunira le malheureux
voyageur contre les embûches que les démons sèment jusque sous les pas des
plus sages, issus des castes les plus pures ?
Siddhàrtha prend une résolution suprême : « Je veux qu’en disparaissant d’ici-bas
je ne sois plus sujet aux vicissitudes de la transmigration. Je trouverai la voie qui met un