
ditairès du Japon, au même titre que les taïshious de Satsouma, de Nagato, etc., ni
plus ni moins.
; C’est à ce titre seulement que le Taïkoun est . chef d’une principauté comprenant
les pays de Kwanto e tfie Gôkinaï, dans - le Nippon, et quelques enclaves éparses,
comme Nagasaki, dans l’île de Kiousiou, et Hakodate, dans la partie méridionale de
Yéso.
La capitale des États de Kwanto est Yédo.
Les princes de Kwanto ont pour fondateur de leur maison Tokoungawa Minamoto
no lyéyas.
Ils ont été constamment décorés par le Mikado du titre de Siogouns.
C’est en leur qualité de princes de Kwanto qu’ils ont conclu des traités et ouvert
au commerce étranger un certain nombre de ports situés sur leur territoire; mais ils
auraient été. complètement impuissants à ouvrir chez les autres Kokoushis, ou grands
seigneurs japonais, les ports faisant partie des domaines de ces derniers.
Telle est, en abrégé, la nouvelle théorie que l’on oppose à la tradition historique
sur laquelle - se sont basées des négociations diplomatiques des Occidentaux avec le
Taïkoun.
Mes expériences personnelles pendant mon séjour au Japon, et les données que j ’ai
recueillies et consignées dans ce premier livre de Yédo, me confirment dans l’opinion
que les négociateurs de l’Occident n ’ont point erré dans leurs démarches, ni manqué
le but qu’ilç s’elaient proposé, celui d’ouvrir au commerce l’Empire du Japon, et non
certes une principauté dite de Kwanto, laquelle, si je ne me trompe, fait pour la première
fois, sous cette forme, son entrée dans le monde.
L’éxistence d’une principauté. de Kwanto, j ’entends une principauté seigneuriale,
territoriale, ne répond, en effet, à aucune des indications que peuvent fournir soit la
carte géographique du Japon, publiée par; Siebold, soit l’antique division politique et
administrative de cê pays, soit les tables chronologiques et les extraits des. Annuaires
officiels japonais, , que nous devons aux travaux dés explorateurs les plus accrédités du
mystérieux Empire du soleil levant. ‘
Voici ce que nous lisons de plus complet sur, cg point, dans une note de- la savante
relation officielle intitulée : « L ’Expédition prussienne dans l’Asie orientale l.
« Le Kwanto est une dénomination soiis laquelle on désignait autrefois toute la partie
orientale de l’île de Nippon, à partir du poste militaire de Souzounga, dans la contrée
disyé ; le pays à l’Ouest s’appelait le Kwanseï. Il paraît que le nom de Kwanto s’est appliqué
plus tard, dans un sens rèstreint, au pays qui s’étend des montagnes d’Isyé au golfe de
Yédo, et qui-comprend les provinces dont lés noms suivent : Yetsigo, Fida, Kootsouké,
Sinano, Sagami, Idsou, Tootomi, Sourouga et Mikawa. C’est du moins la dénomination
générale que porte, ce groupe de provinces dans une ancienne carte française du Japon,
dressée probablement d’après les cartes indigènes du xviie siècle, et sur les versions
1 Die preussische Expedition nach Ost-Asien, nach amtlichen Quellen. Berlin, 1864.