Un fort détachement de troupes du Taïkoun occupe le corps de garde adossé à la
porte que nous traversons. Les simples soldats sont des gens des montagnes d’Akoni, qui
rentrent dans leurs foyers après un service de deux ou trois années. Leur uniforme en
cotonnade bleue se compose d’un pantalon collant et d’une chemise semblable à celle
des volontaires garibaldiens, mais disgracieusement rayée de bandes blanches sur les
UN MAITRE D’ESCRIME.
épaulés. Ils portent des chaussettes de coton, des semelles de cuir attachées par des sandales,
et un ceinturon dans lequel est passé un grand sabre au fourreau laqué. Leur
giberne, accompagnée de la baïonnette, est suspendue au côté droit par un baudrier.
Un chapeau pointu en carton laqué, rabattu sur les tempes, complète leur accoutrement;
mais ils ne le mettent que pour monter la garde ou se rendre à l’exercice,.