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MARIAGE JAPONAIS.
CH A P IT R E XXXIX
S O L E N N I T É S D O M E S T I Q U E S
S’il n’est pas difficile à l’étranger qui séjourne au Japon d’entrer en relations avec les
gens du peuple, et de pénétrer même dans, l’intimité de la vie bourgeoise, je doute que
jamais il trouve l’occasion de se faire admettre à des fêtes de famille, chez quelque personne
que ce soit de la société indigène.
Dans toutes les contrées de l’extrême Orient, le mariage d’une fille ne se célèbre et
ne donne lieu à des réjouissances, plus ou moins prolongées, que dans la maison de
l époux. Mais tandis que le Chinois est fier d’inviter aux noces de son fils quelques hôtes
étrangers, pour faire parade à leurs yeux de la pompe qu’il sait déployer dans les grandes
circonstances, le Japonais, au contraire, entoure de la plus discrète réserve lés formalités et
les cérémonies relatives à cet acte solennel. Il l’envisage comme une affaire trop sérieuse
pour qu’il puisse se permettre d’y appeler des personnes autres que les proches parents et
les confidents des deux principaux intéressés.
La plupart des mariages japonais sont le résultat d’arrangements de famille, préparés