
SENTENCE CAPITA LB 'd ’UN NOBLE ET COMMUTATION DE LA PEINE EN BANNISSEMENT.
CHA PITRE XXVII
LE RÉGIME POLITIQUE DES TAÏKOUNS
Le taïkounat recélait dès l’origine une cause permanente de dissolution. La loi de
succession imaginée par Gonghensama, et perfectionnée par son fils et par son arrière-
petit-fils, ne pouvait manquer, à la vérité, de retenir le pouvoir dans la famille de Tokoun-
gawa; mais, en accordant aux trois branches Gosankés un droit égal de compétition
dans ies cas où l’hérédité directe faisait défaut, elle provoquait en leur sèin des rivalités
dangereuses, des candidatures autorisées, dont le succès était remis entre les mains
du conseil des Daïmios.
On vit donc frères contre frères solliciter la faveur et mendier lés suffrages des
dynastes féodaux. Le choix du conseil aussitôt arrêté, les prétendants évincés donnaient
libre cours à leur mécontentement, ou conspiraient sourdement la ruine du rival qui
leur avait été préféré. Des intrigues analogues se tramaient parmi les Gosankios, lorsqu’il
se présentait pour eux quelque chance de prendre le pas sur les Gosankés. *
En un mot, le taïkounat, c’est-à-dire l’ancienne charge de Siogoun convertie en