
BLOCKHAUS A L’ENTRÉE DUr CASTEL.
C H A P IT R E XXV
LA RÉ S ID E N C E D E S TAÏKOUNS
En suivant la chaussée qui longe les terrasses du palais du Régent, nous montons au
quartier de Bantsiô, et, après l’avoir traversé, nous atteignons le plateau sur lequel est situé
le quartier de Sourouga.
Là, nous sommes au Nord-Est du Castel : le point culminant que nous occupons est
à peu .près au niveau des glacis de l’enceinte intérieure; la résidence du Taïkoun nous
apparaît assise sur 1 extrême massif Sud-Est de la longue chaîne de collines et de plateaux
que couvrent les quartiers du Sud, de l’Ouest et du Nord de la capitale.
Les lignes onduleuses du relief de Yédo, du côté du Midi, présentent l’image d’un
vaste cirque, dont les gradins descendent vers la baie. On y distingue au loin comme
des couloirs formés par les sinuosités de trois rivières : la plus méridionale coule entre
Sinagawa et Takanawa ; la deuxième, entre ce dernier quartier et ceux d’Asabou et d’Ata-
kosta ; la plus rapprochée et la plus considérable, entre Atakosta et Sakourada : c’est la
rivière de Tamoriiké, qui alimente les fossés diLCastel et les canaux navigables de la cité
marchande, entre le Castel et la mer.
Du côté de l’Orient aucune sommité ne frappe nos regards ; la ville se développe dans
tine plaine continue, à l’embouchure et sur les rives d’un grand fleuve que l’on appelle
en effet, de ce nom, l’Ogawa.
Au delà du fleuve les populeux quartiers du Hondjo se perdent dans les brumes de
1 horizon. Toute cette parties de Yédo à -l’Est du Castel nous était encore complètement