
AgAKSA-TËRA. 2gy
coup d’oeil, au Midi, la place du parvis et toute la grande rue, et au Nord, la première
enceinte du temple principal. Celui-ci a de nombreuses dépendances. Ce que l’on comprend
sous le nom d’Asaksa-téra est en réalité une agglomération de quarante à cinquante
bâtiments sacrés, parmi lesquels s’élève le sanctuaire de Quannon-sama, la divinité patronale,
dont la puissance d’intercession s’exprime, à l’entrée du temple, par une énorme
statue à trente-six bras et cent mains. C’est sous sa protection que se groupent dans
le voisinage les chapelles de Sannoô, le dominateur des hommes; de Daïkok. le dieu
des richesses; de Renten, déesse de l’harmonie; d’Hatchiman, patron des guerriers; en
un mot, toute la mythologie nationale, sans en excepter le culte du Renard.
On adore le diabolique animal, ainsi que son compère Inari, patron des céréales, au
sommet d’une colline boisée qui se trouve dans l’enclos de la bonzerie. Sa petite chapelle,
tapissée d’une épaisse couche d’ex-yçto, est précédée d’une avenue où l’on a prodigué les
Ions peints au vermillon. Il n’y a de l’un à l’autre que la distance d’un saut de renard; à
peine sont-ils a hauteur d’homme. Le chemin est montueux, tortueux, embarrassé de racines
des sapins du bosquet sacré. On ne peut le gravir qu’avec précaution et en baissant
Ja tête.
C’est dans cette humble position que l’on atteint l’esplanade du saint lieu. Là, il faut