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enfin il les jette en l’air et les reçoit dans ses mains et les fait circuler toujours plus vite
et sans interruption, en y ajoutant successivement une, deux, trois boules, sortant on ne
sait d’où.
L’admiration des spectateurs est à son comble. Un des musiciens fait passer l’assiette,
c’est-à-dire l’éventail. La représentation est close, et le jongleur, pour se reposer,
allume sa pipe à celle de quelque voisin bénévole. Il n’est pas rare de le voir en premier
CHIFFONNIER.
lieu se charger négligemment de sa défroque, et ensuite fumer avec bonhomie, la tète recouverte,
jusque sur le nez de l’énorme et grotesque figure du monstre. Ce dernier tableau
n’est pas la partie la moins pittoresque du spectacle.
A mesure que nous pénétrons dans les rues et sur les places populeuses du faubourg,
tout un monde de petits métiers et de petits plaisirs se révèle à nos regards.
Nous distinguons çà et là les humbles demeures de diverses classes d’industriels ambu